Fondation Jean Piaget

Les variétés de connaissances biologiques

Présentation
Citations


Présentation

Piaget relie historiquement les diverses variétés de connaissances biologiques à trois grands courants essentiellement : un courant antiréductionniste, incarné par le vitalisme et le finalisme, qui provient d’une assimilation du vital à la vie mentale ; un courant réductionniste qui cherche à réduire la biologie à la physico-chimie au moment considéré du développement des sciences en envisageant la vie mentale comme un simple reflet de l’organismes ; enfin ce qu’il appelle le courant de la biologie positive (et non pas positiviste) qui, comme le fait l’éthologie, cherche à englober dans les problèmes biologiques celui des relations entre la vie organique et le comportement.

©Marie-Françoise Legendre

Toute extrait de la présente présentation doit mentionner la source: Fondation Jean Piaget, Piaget et l'épistémologie par M.-F. Legendre
Les remarques, questions ou suggestons peuvent être envoyées à l'adresse: Marie-Françoise Legendre.

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Citations

Force et faiblesse du vitalisme
La force du vitalisme et le fait qu’il renaisse sans cesse de ses cendres malgré les démentis que lui inflige sur chaque point particulier toute recherche positive, en biologie et en psychologie expérimentale, proviennent assurément de cette intuition fondamentale d’une communauté de nature entre l’intelligence et la vie. Mais sa faiblesse tient à son manque d’imagination ontologique et à son manque d’imagination relationnelle, c’est-à-dire à sa tendance constante à introduire des causes finales, des structures anthropomorphiques ou des «forces» pour expliquer des résultantes lorsqu’elles dépassent les moyens d’analyse dont on dispose au moment considéré de l’histoire. L.C.S., p. 897.

Force et faiblesse du réductionnisme physico-chimique
La force du réductionnisme physico-chimique est de fournir une méthode effective de recherche, qui réussit ou non, selon l’état des problèmes, mais dont la fécondité tient au fait que son emploi conduit à perfectionner et parfois à renouveler son instrument de travail. (…). L.C.S., p. 897. (…) l’illusion réductionniste consiste alors à croire que l’on peut réduire le biologique aux lois physico-chimiques actuellement connues t à négliger ce fait essentiel que, dans l’histoire des sciences et particulièrement des sciences contemporaines, la réduction d’un domaine plus complexe B à un domaine plus simple A a toujours abouti à une assimilation réciproque telle que A est enrichi de nouveaux caractères non prévus au départ sans pour autant se subordonner à B. L.C.S., pp. 897-898

La biologie positive
(…) l’essentiel pour l’instant est de souligner la différence des attitudes théoriques générales : pour le vitalisme et le finalisme, l’intelligence est une cause ou un facteur premier (…), tandis que pour la biologie positive et la psychologie expérimentale, elle n’est même pas une «faculté», mais bien une résultante dont il s’agit de reconstituer les modes de formation et de développement. Si l’on admet, avec la psychologie, que l’intelligence constitue le terme ultime d’une très longue suite de régulations et de structurations, pour l’interprétation desquelles on compte en particulier sur la biologie il est donc exclu de recourir en même temps à l’intelligence, avec le vitalisme, comme au principe premier qui expliquerait toute adaptation et cela dès l’organisation du génome. L.C.S., pp. 900-901.

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[…] le but de l’enseignement des mathématiques reste toujours d’atteindre la rigueur logique ainsi que la compréhension d’un formalisme suffisant, mais seule la psychologie est en état de fournir aux pédagogues les données sur la manière dont cette rigueur et ce formalisme seront obtenus le plus sûrement.