SAGESSE ET CONNAISSANCE

I. La thèse centrale de cet ouvrage est que la philosophie n'atteint point une connaissance, faute d'instruments de vérification (la découverte et l'utilisation de ceux-ci conférant ipso facto à tout progrès cognitif le caractère d'une spécialisation scientifique): elle peut conduire par contre à une «sagesse» par coordination des valeurs de connaissance avec les autres valeurs humaines, mais une sagesse suppose un engagement et il peut donc co-exister plusieurs sagesses, non réductibles les unes aux autres, tandis qu'une seule vérité est acceptable sur le terrain d'un problème de connaissance au sens strict. (Sagesse et illusions de la philosophie, Paris, Presses Universitaires de France, 2 éd., 1972, p. 289.)