Fondation Jean Piaget

Notions

Les définitions de notions présentées dans ce glossaire sont conçues comme provisoires et pouvant être modifiées, clarifiées ou complétées. Tout feed-back à leur sujet est le bienvenu. Il peut être adressé directement à J.-J. Ducret, ou en déposant un message sur le Forum du site.

M N O P 


M

magico-phénoménisme
Le magico-phénoménisme est l’une des formes d’explication des phénomènes chez le jeune enfant. Le phénoménisme signifiant cette identification spontanée du réel avec les apparences, la causalité magico-phénoméniste revient à croire en une action à distance des individus, et en premier lieu du sujet lui-même, sur les phénomènes se déroulant dans le réel.
Définition élargie
Le magico-phénoménisme est l’une des formes d’explication des phénomènes chez le jeune enfant. Le phénoménisme signifiant cette identification spontanée du réel avec les apparences, la causalité magico-phénoméniste revient à croire en une action à distance des individus, et en premier lieu du sujet lui-même, sur les phénomènes se déroulant dans le réel.

Ainsi le jeune bébé qui se cambre en croyant que cette action est la cause d’un phénomène qu’il vient de constater alors même que les objets en jeu ne sont attachés par aucun lien objectif de causalité, ou qui croit faire naître la tétine de son biberon en tournant celui-ci et en rendant visible cette tétine, manifeste-t-il la présence du magico-phénoménisme dès le niveau de l’action, alors même qu’il n’a pas encore construit l’univers de la représentation.

Lors du dernier stade de développement de l’intelligence sensori-motrice, ce type de comportement s’effacera dans le domaine qui relève de l’action proche, mais se retrouvera ultérieurement sur le plan de la représentation.


malacologie
La malacologie est la branche de la zoologie qui traite des mollusques (embranchement du règne animal dont l’une des classes, celle des gastéropodes, fut l’un des terrains privilégiés des recherches de Piaget en biologie).


matérialisme
La doctrine classique ou le postulat métaphysique du matérialisme revient à identifier la totalité de la réalité à la matière et à expliquer toutes les formes constatables au sein de cette réalité par les seules lois de la matière, de la force et du mouvement.
Définition élargie
La doctrine classique ou le postulat métaphysique du matérialisme revient à identifier la totalité de la réalité à la matière et à expliquer toutes les formes constatables au sein de cette réalité par les seules lois de la matière, de la force et du mouvement. Bien qu’ajoutant à l’ancien matérialisme des notions telles que celles de force et d’énergie, les sciences contemporaines de la nature ont largement conservé la tendance réductionniste qui le caractérise. Tout en admettant partiellement la valeur de cette orientation, Piaget la complétera par le constat de l’existence d’un mouvement de sens contraire, assimilant le réel physique aux idéalités mathématiques. En psychologie, l’orientation matérialiste se traduit par la tendance à ignorer les formes d’explication autres que neurophysiologiques.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
La doctrine classique ou le postulat métaphysique du matérialisme revient à identifier la totalité de la réalité à la matière et à expliquer toutes les formes constatables au sein de cette réalité par les seules lois de la matière, de la force et du mouvement. Bien qu’ajoutant à l’ancien matérialisme des notions telles que celles de force et d’énergie, les sciences contemporaines de la nature ont largement conservé la tendance réductionniste qui le caractérise. Tout en admettant partiellement la valeur de cette orientation, Piaget la complétera par le constat de l’existence d’un mouvement de sens contraire, assimilant le réel physique aux idéalités mathématiques. En psychologie, l’orientation matérialiste se traduit par la tendance à ignorer les formes d’explication autres que neurophysiologiques.


matérialisme dialectique
Synthèse entre la métaphysique de Hegel (qui concevait la réalité comme le produit d’un développement dialectique de l’esprit) et le matérialisme, le matérialisme dialectique est la doctrine développée par Marx et Engels pour rendre compte de manière unitaire de l’évolution des différents plans de la réalité (la cosmologie, la vie, les sociétés, etc.). Selon eux, la réalité serait faite de contradictions dont le dépassement expliquerait son évolution.
Définition élargie
Synthèse entre la métaphysique de Hegel (qui concevait la réalité comme le produit d’un développement dialectique de l’esprit) et le matérialisme, le matérialisme dialectique est la doctrine développée par Marx et Engels pour rendre compte de manière unitaire de l’évolution des différents plans de la réalité (la cosmologie, la vie, les sociétés, etc.). Selon eux, la réalité serait faite de contradictions dont le dépassement expliquerait son évolution.

Sur le plan psychologique et sociologique, sans nier le rôle de la conscience dans les transformations sociales, le matérialisme dialectique accordera la primauté aux faits économiques dans la détermination de tous les phénomènes sociaux et dans la conscience qu’en ont les sujets. Sans que l’on puisse identifier la conception de Piaget avec le matérialisme dialectique, ce qui les rapproche est le constat de l’importance de l’action et de la pratique, ainsi que des transformations qu’elles produisent, dans l’explication des faits sociaux et psychologiques. Par contre, Piaget refusera d’étendre au domaine physique des notions telles que celles de lacune ou de contradiction, qui ne concernent que la vie et la pensée.
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Synthèse entre la métaphysique de Hegel (qui concevait la réalité comme le produit d’un développement dialectique de l’esprit) et le matérialisme, le matérialisme dialectique est la doctrine développée par Marx et Engels pour rendre compte de manière unitaire de l’évolution des différents plans de la réalité (la cosmologie, la vie, les sociétés, etc.). Selon eux, la réalité serait faite de contradictions dont le dépassement expliquerait son évolution.

Sur le plan psychologique et sociologique, sans nier le rôle de la conscience dans les transformations sociales, le matérialisme dialectique accordera la primauté aux faits économiques dans la détermination de tous les phénomènes sociaux et dans la conscience qu’en ont les sujets. Sans que l’on puisse identifier la conception de Piaget avec le matérialisme dialectique, ce qui les rapproche est le constat de l’importance de l’action et de la pratique, ainsi que des transformations qu’elles produisent, dans l’explication des faits sociaux et psychologiques. Par contre, Piaget refusera d’étendre au domaine physique des notions telles que celles de lacune ou de contradiction, qui ne concernent que la vie et la pensée.


maturation
En psychologie, la maturation biologique désigne le processus par lequel se développent, sous le contrôle du système génétique, les conditions organiques non seulement de l'apparition d'un comportement héréditaire, mais aussi de l'acquisition d'un comportement non biologiquement déterminé (la construction de l'intelligence sensori-motrice ou de la pensée opératoire a pour condition la maturation du système nerveux, qui peut d’ailleurs elle-même dépendre en partie de cette construction).


mécanicisme matérialiste
Le mécanicisme matérialiste est une conception de l’explication de l’ensemble des phénomènes de la nature qui consiste à n’admettre comme explications valables que celles basées sur les lois de la matière et du mouvement.


mendélien
Sont qualifiés de mendéliens, soit certains caractères héréditaires vérifiant les lois que le moine tchèque Mendel a tirées de ses travaux sur les croisements sexuels de végétaux, soit les conceptions basées sur ces travaux. Par ses recherches sur le croisement des pois, Mendel démontra comment certains caractères disjoints se distribuent statistiquement dans les générations successives de descendants de deux parents appartenant chacun à une variété hérditaire différente d’une même espèce végétale. Cette découverte constitue l’une des bases de la théorie contemporaine de l’évolution des espèces.


mentalité enfantine
Par mentalité enfantine, il faut entendre les caractéristiques très générales de la pensée du jeune enfant mises en évidence par Piaget dans les années vingt (égocentrisme intellectuel, syncrétisme, etc.).
Définition élargie
Par mentalité enfantine, il faut entendre les caractéristiques très générales de la pensée du jeune enfant mises en évidence par Piaget dans les années vingt (égocentrisme intellectuel, syncrétisme, etc.).

Dans ses premiers travaux sur cette pensée, Piaget a pris pour modèle les études de Lévy-Bruhl sur la mentalité "primitive". Les traits que le psychologue suisse a mis en lumière chez le jeune enfant correspondent d’ailleurs en partie aux traits exposés par le sociologue français. On trouve, largement répandues dans ces deux mentalités, des formes de descriptions et d’organisations du monde "prélogiques" (au sens d’une absence de sensibilité intellectuelle aux lois logiques, et en particulier aux lois de non-contradiction), et des explications de type magico-phénoméniste, animiste, etc., des transformations survenant au sein de la réalité.

Ces premiers travaux de Piaget, comme ceux de Lévy-Bruhl, souffrent d’un même défaut: la place trop grande accordée aux conceptions verbales du monde par rapport aux actions et opérations sur le monde extérieur, réalisées tant par les enfants de nos sociétés que par les adultes des peuples sans écriture.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Par mentalité enfantine, il faut entendre les caractéristiques très générales de la pensée du jeune enfant mises en évidence par Piaget dans les années vingt (égocentrisme intellectuel, syncrétisme, etc.).

Dans ses premiers travaux sur cette pensée, Piaget a pris pour modèle les études de Lévy-Bruhl sur la mentalité "primitive". Les traits que le psychologue suisse a mis en lumière chez le jeune enfant correspondent d’ailleurs en partie aux traits exposés par le sociologue français. On trouve, largement répandues dans ces deux mentalités, des formes de descriptions et d’organisations du monde "prélogiques" (au sens d’une absence de sensibilité intellectuelle aux lois logiques, et en particulier aux lois de non-contradiction), et des explications de type magico-phénoméniste, animiste, etc., des transformations survenant au sein de la réalité.

Ces premiers travaux de Piaget, comme ceux de Lévy-Bruhl, souffrent d’un même défaut: la place trop grande accordée aux conceptions verbales du monde par rapport aux actions et opérations sur le monde extérieur, réalisées tant par les enfants de nos sociétés que par les adultes des peuples sans écriture.


méthode comparative
Prônée par Spencer dès le milieu du dix-neuvième siècle, la méthode comparative consiste à rendre apparentes les propriétés caractéristiques d’une réalité étudiée en la comparant avec une réalité voisine. Ces comparaisons peuvent en particulier porter sur les étapes de développement d’une certaine réalité (l’intelligence par exemple). Etudier la genèse d’un phénomène permet non seulement de décrire les particularités propres à chaque étape de son développement, mais peut aboutir également à découvrir l’explication de ce dernier.
Définition élargie
Prônée par Spencer dès le milieu du dix-neuvième siècle, la méthode comparative consiste à rendre apparentes les propriétés caractéristiques d’une réalité étudiée en la comparant avec une réalité voisine. Cette méthode peut être mise en oeuvre de multiples façons. Les comparaisons peuvent se faire entre des espèces biologiques différentes. Cette démarche est l’une des plus importantes de l’ancienne histoire naturelle. Les comparaisons peuvent aussi porter sur les sociétés humaines, ou encore sur des étapes de développement d’une certaine réalité. En ce dernier cas, la méthode comparative se confond avec la méthode génétique. Etudier la genèse d’un phénomène permet non seulement de décrire les particularités propres à chaque étape de son développement, mais peut aboutir également à découvrir l’explication de ce dernier.
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Prônée par Spencer dès le milieu du dix-neuvième siècle, la méthode comparative consiste à rendre apparentes les propriétés caractéristiques d’une réalité étudiée en la comparant avec une réalité voisine. Cette méthode peut être mise en oeuvre de multiples façons. Les comparaisons peuvent se faire entre des espèces biologiques différentes. Cette démarche est l’une des plus importantes de l’ancienne histoire naturelle. Les comparaisons peuvent aussi porter sur les sociétés humaines, ou encore sur des étapes de développement d’une certaine réalité. En ce dernier cas, la méthode comparative se confond avec la méthode génétique. Etudier la genèse d’un phénomène permet non seulement de décrire les particularités propres à chaque étape de son développement, mais peut aboutir également à découvrir l’explication de ce dernier.


méthode génétique
Apparue au dix-neuvième siècle dans le contexte de la biologie de l'évolution, la méthode génétique a pour fin l'explication des formes "adultes" d'un phénomène biologique ou psychologique au moyen de l'étude de sa genèse. Chez Piaget, cette méthode est utilisée dans le but de parvenir à une explication génétique des connaissances, et en particulier d'un certain nombre de notions reconnues comme fondamentales pour les sciences mathématiques et physiques (le nombre, l'espace, etc.).
Définition élargie
Toute méthode peut être caractérisée par le but qu'elle tend à atteindre et par le procédé qui lui permet d'y parvenir. Apparue au dix-neuvième siècle dans le contexte de la biologie de l'évolution, la méthode génétique a pour fin l'explication des formes "adultes" d'un phénomène biologique ou psychologique au moyen de l'étude de sa genèse. Chez Piaget, cette méthode est utilisée dans le but de parvenir à une explication génétique des connaissances, et en particulier d'un certain nombre de notions reconnues comme fondamentales pour les sciences mathématiques et physiques (le nombre, l'espace, etc.).

Vu les problèmes posés en psychologie et en épistémologie génétiques, la démarche de recherche passe par un certain nombre d'étapes qui s'interpénètrent plus ou moins. Le point de départ de la méthode génétique piagétienne consiste à prendre une connaissance aussi complète que possible des notions étudiées, notamment au moyen de l’examen des définitions ou des descriptions logiques qu'en donnent les sciences contemporaines. Cette tâche étant suffisamment avancée, il s'agit ensuite de découvrir ou d'inventer des situations-problèmes qui permettront de prendre connaissance des éventuelles étapes par lesquelles les sujets passent pour maîtriser les notions concernées, étant entendu que l'étude comparée des conceptions ou des solutions ainsi recueillies peut apporter un éclairage original sur ces notions. Puis il s’agit de recueillir, d’analyser et de comparer le plus grand nombre de solutions ou de conceptions possibles de la part d’enfants de différents âges confrontés à l’une ou l’autre, ou à plusieurs de ces situations. L'étude préalable des éclaircissements apportés par les savants sur les notions scientifiques élémentaires offre ici une grille précieuse d'analyse des conceptions élaborées par les sujets au cours de leur genèse intellectuelle. L’examen comparé de ces conceptions apporte alors, et enfin, un éclairage original sur les notions interrogées, en en fournissant cette connaissance génétique que le psychologue épistémologue visait au départ de sa recherche, connaissance alors utile aussi bien du point de vue de la psychologie du développement cognitif (et de la pédagogie) que du point de vue de l'épistémologie.

Comme on le voit par ce qui précède, toute l'originalité et la fécondité exceptionnelle de l'usage que Piaget fait de la méthode génétique provient d'une dialectique permanente des approches psychologiques, logiques et épistémologiques des notions étudiées.
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Toute méthode peut être caractérisée par le but qu'elle tend à atteindre et par le procédé qui lui permet d'y parvenir. Apparue au dix-neuvième siècle dans le contexte de la biologie de l'évolution, la méthode génétique a pour fin l'explication des formes "adultes" d'un phénomène biologique ou psychologique au moyen de l'étude de sa genèse. Chez Piaget, cette méthode est utilisée dans le but de parvenir à une explication génétique des connaissances, et en particulier d'un certain nombre de notions reconnues comme fondamentales pour les sciences mathématiques et physiques (le nombre, l'espace, etc.).

Vu les problèmes posés en psychologie et en épistémologie génétiques, la démarche de recherche passe par un certain nombre d'étapes qui s'interpénètrent plus ou moins. Le point de départ de la méthode génétique piagétienne consiste à prendre une connaissance aussi complète que possible des notions étudiées, notamment au moyen de l’examen des définitions ou des descriptions logiques qu'en donnent les sciences contemporaines. Cette tâche étant suffisamment avancée, il s'agit ensuite de découvrir ou d'inventer des situations-problèmes qui permettront de prendre connaissance des éventuelles étapes par lesquelles les sujets passent pour maîtriser les notions concernées, étant entendu que l'étude comparée des conceptions ou des solutions ainsi recueillies peut apporter un éclairage original sur ces notions. Puis il s’agit de recueillir, d’analyser et de comparer le plus grand nombre de solutions ou de conceptions possibles de la part d’enfants de différents âges confrontés à l’une ou l’autre, ou à plusieurs de ces situations. L'étude préalable des éclaircissements apportés par les savants sur les notions scientifiques élémentaires offre ici une grille précieuse d'analyse des conceptions élaborées par les sujets au cours de leur genèse intellectuelle. L’examen comparé de ces conceptions apporte alors, et enfin, un éclairage original sur les notions interrogées, en en fournissant cette connaissance génétique que le psychologue épistémologue visait au départ de sa recherche, connaissance alors utile aussi bien du point de vue de la psychologie du développement cognitif (et de la pédagogie) que du point de vue de l'épistémologie.

Comme on le voit par ce qui précède, toute l'originalité et la fécondité exceptionnelle de l'usage que Piaget fait de la méthode génétique provient d'une dialectique permanente des approches psychologiques, logiques et épistémologiques des notions étudiées.


méthode historico-critique
L’approche historico-critique des connaissances a été développée par les philosophes des sciences de la seconde moitié du dix-neuvième siècle et du début du vingtième, et a pris une forme exemplaire dans les oeuvres de Brunschvicg et de Meyerson, mais aussi chez des auteurs allemands tels que Ernest Cassirer. C’est par l’analyse historique, et non plus seulement logique, des connaissances que ces auteurs cherchent à éclairer la signification et l’origine des connaissances scientifiques, et à répondre à des questions telles que celle de la possibilité d’une science objective de la nature.


méthode logico-critique
La méthode logico-critique est cette approche de la connaissance développée par Kant dans le but de répondre à la question des conditions de possibilité d’une science objective de la nature. Dans sa réflexion logique, Kant part des jugements que l’être humain formule sur la réalité extérieure (par exemple que tel objet se trouve placé en tel lieu) et déduit les conditions qui permettent ces jugements (en l’occurrence, étant une condition de la perception en tel lieu de l’objet considéré, la notion commune de l’espace ne saurait être tirée de l’expérience perceptive; elle est forcément un apriori, ou plus précisément, comme d’autres déductions le démontrent, une forme apriori de la sensibilité).


métrique
Se dit de tout espace dans lequel une opération de mesure spatiale est possible. La forme la plus connue d’espace métrique est celle de l’espace euclidien, du nom du mathématicien grec, Euclide, qui en a fourni une première théorie axiomatique il y a près de deux mille ans.
Définition élargie
Se dit de tout espace dans lequel une opération de mesure spatiale est possible. La forme la plus connue d’espace métrique est celle de l’espace euclidien, du nom du mathématicien grec, Euclide, qui en a fourni une première théorie axiomatique il y a près de deux mille ans.

En cherchant à démontrer le postulat d’Euclide selon lequel “ par un point extérieur à une droite on ne peut mener qu’une seule parallèle à cette droite ”, les mathématiciens ont découvert avec stupéfaction au début du dix-neuvième siècle la possibilité de construire des géométries qui contredisent ce postulat. Ces géométries permettent de concevoir des espaces ne correspondant plus à notre intuition adulte, mais qui, eux aussi, permettent de mesurer des distances ou des dimensions. Un pas de plus dans l’abstraction sera fait lorsqu’Einstein s’efforcera de modéliser un univers dans lequel l’un des invariants est la vitesse de la lumière. Dans un tel univers, les longueurs des objets varient en fonction de la vitesse de leur déplacement relativement au choix du système de coordonnées ou de références adopté, et l’accélération des objets modifie leur longueur et leur "horloge interne". Des mesures sont cependant encore possibles. Il faut pourtant alors ajouter une quatrième dimension, le temps, aux trois dimensions de l’univers newtonien pour pouvoir mesurer les distances entre les parties de l’espace-temps.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Se dit de tout espace dans lequel une opération de mesure spatiale est possible. La forme la plus connue d’espace métrique est celle de l’espace euclidien, du nom du mathématicien grec, Euclide, qui en a fourni une première théorie axiomatique il y a près de deux mille ans.

En cherchant à démontrer le postulat d’Euclide selon lequel “ par un point extérieur à une droite on ne peut mener qu’une seule parallèle à cette droite ”, les mathématiciens ont découvert avec stupéfaction au début du dix-neuvième siècle la possibilité de construire des géométries qui contredisent ce postulat. Ces géométries permettent de concevoir des espaces ne correspondant plus à notre intuition adulte, mais qui, eux aussi, permettent de mesurer des distances ou des dimensions. Un pas de plus dans l’abstraction sera fait lorsqu’Einstein s’efforcera de modéliser un univers dans lequel l’un des invariants est la vitesse de la lumière. Dans un tel univers, les longueurs des objets varient en fonction de la vitesse de leur déplacement relativement au choix du système de coordonnées ou de références adopté, et l’accélération des objets modifie leur longueur et leur "horloge interne". Des mesures sont cependant encore possibles. Il faut pourtant alors ajouter une quatrième dimension, le temps, aux trois dimensions de l’univers newtonien pour pouvoir mesurer les distances entre les parties de l’espace-temps.


monadologie
La "monadologie" désigne la conception métaphysique de la réalité que Leibniz a exposée en 1714, deux ans avant sa mort. La réalité se composerait d’unités ou de monades, immatérielles, en nombre infini et dont chacune exprimerait dans les moindres détails l’univers qui lui est extérieur, mais de façon plus ou moins explicite et toujours de son propre point de vue. Les monades sont impénétrables à toute action extérieure, leur transformation ayant pour seule cause leur dynamisme intérieur, leur tendance interne, leur "appétition".
Définition élargie
La "monadologie" désigne la conception métaphysique de la réalité que Leibniz a exposée en 1714, deux ans avant sa mort. La réalité se composerait d’unités ou de monades, immatérielles, en nombre infini et dont chacune exprimerait dans les moindres détails l’univers qui lui est extérieur, mais de façon plus ou moins explicite et toujours de son propre point de vue. Les corps matériels étendus que nous percevons ne sont qu’une représentation de ces unités. Les monades sont impénétrables à toute action extérieure, leur transformation ayant pour seule cause leur dynamisme intérieur, leur tendance interne, leur "appétition".

Avec la thèse selon laquelle chaque monade possède un point de vue sur le monde extérieur, c’est la notion d’une tendance ou d’une activité intérieure, propre à chaque être, qui, par l’intermédiaire du philosophe français Fouillée et de la biologie lamarckienne, se retrouve dans la pensée de Piaget, mais appliquée aux seuls organismes vivants.
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La "monadologie" désigne la conception métaphysique de la réalité que Leibniz a exposée en 1714, deux ans avant sa mort. La réalité se composerait d’unités ou de monades, immatérielles, en nombre infini et dont chacune exprimerait dans les moindres détails l’univers qui lui est extérieur, mais de façon plus ou moins explicite et toujours de son propre point de vue. Les corps matériels étendus que nous percevons ne sont qu’une représentation de ces unités. Les monades sont impénétrables à toute action extérieure, leur transformation ayant pour seule cause leur dynamisme intérieur, leur tendance interne, leur "appétition".

Avec la thèse selon laquelle chaque monade possède un point de vue sur le monde extérieur, c’est la notion d’une tendance ou d’une activité intérieure, propre à chaque être, qui, par l’intermédiaire du philosophe français Fouillée et de la biologie lamarckienne, se retrouve dans la pensée de Piaget, mais appliquée aux seuls organismes vivants.


monisme
Le monisme est une conception unitaire de la réalité. Dans la philosophie classique, le monisme s’opposait à une position dualiste affirmant la présence de deux substances, la matière et l’esprit, au sein de la réalité. Le monisme matérialiste revenait à identifier toute réalité à la matière étendue, le monisme spiritualiste ou idéaliste, à la considérer comme composée d’idées.
Définition élargie
Le monisme est une conception unitaire de la réalité. Dans la philosophie classique, le monisme s’opposait à une position dualiste affirmant la présence de deux substances, la matière et l’esprit, au sein de la réalité. Le monisme matérialiste revenait à identifier toute réalité à la matière étendue; le monisme spiritualiste ou idéaliste, à la considérer comme composée d’idées.

Le problème se pose aujourd’hui en des termes différents. La science admet généralement l’unité de la réalité, mais sans retenir pour autant les anciennes oppositions. Le problème est plutôt de l’ordre de l’explication. Peut-on réduire les explications des phénomènes d’ordre supérieur aux phénomènes d’ordre inférieur (biologiques par rapport aux physico-chimiques, psychologiques par rapport aux biologiques, etc.)? Si cela n’est pas possible, alors il en résultera une pluralité d’explications à propos d’un même phénomène (par exemple une explication neurologique de la mémoire psychologique, parallèlement à une explication psychologique). Piaget, très prudent sur ces questions et par crainte de tout réductionnisme, a tendance à pencher pour un parallélisme de méthode, sans pour autant nier la possibilité que sur certains points les explications se rejoignent.
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Le monisme est une conception unitaire de la réalité. Dans la philosophie classique, le monisme s’opposait à une position dualiste affirmant la présence de deux substances, la matière et l’esprit, au sein de la réalité. Le monisme matérialiste revenait à identifier toute réalité à la matière étendue; le monisme spiritualiste ou idéaliste, à la considérer comme composée d’idées.

Le problème se pose aujourd’hui en des termes différents. La science admet généralement l’unité de la réalité, mais sans retenir pour autant les anciennes oppositions. Le problème est plutôt de l’ordre de l’explication. Peut-on réduire les explications des phénomènes d’ordre supérieur aux phénomènes d’ordre inférieur (biologiques par rapport aux physico-chimiques, psychologiques par rapport aux biologiques, etc.)? Si cela n’est pas possible, alors il en résultera une pluralité d’explications à propos d’un même phénomène (par exemple une explication neurologique de la mémoire psychologique, parallèlement à une explication psychologique). Piaget, très prudent sur ces questions et par crainte de tout réductionnisme, a tendance à pencher pour un parallélisme de méthode, sans pour autant nier la possibilité que sur certains points les explications se rejoignent.


morphisme
Défini très librement, un morphisme est une activité de mise en relation ou de mise en correspondance de deux structures entendues au sens le plus large du terme (qui inclut la notion de figure ou de configuration). Cette activité intervient dès les débuts de la psychogenèse et se poursuit jusqu’aux activités les plus abstraites du mathématicien, mettant en correspondance des structures mathématiques formelles qui peuvent être elles-mêmes des instruments de comparaison.
Définition élargie
Défini très librement, un morphisme est une activité de mise en relation ou de mise en correspondance de deux structures entendues au sens le plus large du terme (qui inclut la notion de figure ou de configuration). Cette activité intervient dès les débuts de la psychogenèse et se poursuit jusqu’aux activités les plus abstraites du mathématicien, mettant en correspondance des structures mathématiques formelles qui peuvent être elles-mêmes des instruments de comparaison.

Toujours exprimé de façon très libre, un morphisme en mathématique existe lorsque l’application d’une structure mathématique sur une autre structure mathématique permet de retrouver l’image mathématique de la première au sein de la seconde. L’étude générale des morphismes a donné naissance à la partie la plus abstraite des mathématiques, la théorie des catégories.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Défini très librement, un morphisme est une activité de mise en relation ou de mise en correspondance de deux structures entendues au sens le plus large du terme (qui inclut la notion de figure ou de configuration). Cette activité intervient dès les débuts de la psychogenèse et se poursuit jusqu’aux activités les plus abstraites du mathématicien, mettant en correspondance des structures mathématiques formelles qui peuvent être elles-mêmes des instruments de comparaison.

Toujours exprimé de façon très libre, un morphisme en mathématique existe lorsque l’application d’une structure mathématique sur une autre structure mathématique permet de retrouver l’image mathématique de la première au sein de la seconde. L’étude générale des morphismes a donné naissance à la partie la plus abstraite des mathématiques, la théorie des catégories.


multiplication des classes
En algèbre logique, l’opération de multiplication des classes revient à trouver les éléments d’une classe logique qui sont simultanément éléments d’une deuxième classe logique, et de produire par là une troisième classe. La classe des fleurs rouges appartenant à une collection d’objets de différentes couleurs revient à trouver dans cette collection d’objets ceux qui sont à la fois des fleurs et rouges.


multiplication des relations
La multiplication des relations est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations. Soit par exemple les relations asymétriques entre les différentes hauteurs que peut prendre le niveau d’un liquide dans un verre. Soit par ailleurs les relations asymétriques entre les largeurs de différents verres. L’opération de multiplication des relations asymétriques sera cette capacité qu’a un sujet de composer les deux sériations opératoires des hauteurs et des largeurs en jeu, par exemple, dans une situation de transvasement des liquides.
Définition élargie
La multiplication des relations est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations. Soit par exemple les relations asymétriques entre les différentes hauteurs que peut prendre le niveau d’un liquide dans un verre. Soit par ailleurs les relations asymétriques entre les largeurs de différents verres. L’opération de multiplication des relations (en l’occurrence asymétriques) sera cette capacité qu’a un sujet de composer les deux sériations opératoires des hauteurs et des largeurs en jeu, par exemple dans une situation de transvasement des liquides.

Dans cet exemple, ce sont cette multiplication des relations en jeu et les notions liées à ce savoir-faire opératoire, qui, composées avec un autre regroupement d’opérations (ajouter ou soustraire des liquides), permettront à un enfant d’affirmer la conservation d’un liquide lors de son transvasement dans un verre de forme différente.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
La multiplication des relations est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations. Soit par exemple les relations asymétriques entre les différentes hauteurs que peut prendre le niveau d’un liquide dans un verre. Soit par ailleurs les relations asymétriques entre les largeurs de différents verres. L’opération de multiplication des relations (en l’occurrence asymétriques) sera cette capacité qu’a un sujet de composer les deux sériations opératoires des hauteurs et des largeurs en jeu, par exemple dans une situation de transvasement des liquides.

Dans cet exemple, ce sont cette multiplication des relations en jeu et les notions liées à ce savoir-faire opératoire, qui, composées avec un autre regroupement d’opérations (ajouter ou soustraire des liquides), permettront à un enfant d’affirmer la conservation d’un liquide lors de son transvasement dans un verre de forme différente.


multiplication logique
La notion de multiplication logique appartient à l’algèbre logique. Elle recouvre les différentes sortes de multiplications qui peuvent apparaître selon que les objets considérés sont des classes ou des relations. La multiplication des classes revient à trouver les éléments d’une classe logique qui sont simultanément éléments d’une deuxième classe logique. La multiplication des relations est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations (par exemple la hauteur et la largeur d’un vase).
Définition élargie
La notion de multiplication logique appartient à l’algèbre logique. Elle recouvre les différentes sortes de multiplications qui peuvent apparaître selon que les objets considérés sont des classes ou des relations.

La multiplication des classes revient à trouver les éléments d’une classe logique qui sont simultanément éléments d’une deuxième classe logique, le résultat de cette opération formant alors une troisième classe. Par exemple, la classe des fleurs rouges appartenant à une collection d’objets de différentes couleurs revient à trouver dans cette collection d’objets ceux qui sont à la fois des fleurs et rouges.

Quant à la multiplication des relations, elle est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations. Soit par exemple les relations asymétriques entre les différentes hauteurs que peut prendre le niveau d’un liquide dans un verre. Soit par ailleurs les relations asymétriques entre les largeurs de différents verres. L’opération de multiplication des relations (en l’occurrence asymétriques) sera cette capacité qu’à un sujet de composer les deux sériations opératoires des hauteurs et des largeurs en jeu, par exemple, dans une situation de transvasement des liquides.

Dans cet exemple, ce sont cette capacité de multiplier les relations en jeu et les notions liées à ce savoir-faire opératoire, qui, composées avec un autre groupe d’opérations (ajouter ou soustraire des liquides) et de notions, permettront à un enfant d’affirmer la conservation d’un liquide lors de son transvasement dans un verre de forme différente.
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La notion de multiplication logique appartient à l’algèbre logique. Elle recouvre les différentes sortes de multiplications qui peuvent apparaître selon que les objets considérés sont des classes ou des relations.

La multiplication des classes revient à trouver les éléments d’une classe logique qui sont simultanément éléments d’une deuxième classe logique, le résultat de cette opération formant alors une troisième classe. Par exemple, la classe des fleurs rouges appartenant à une collection d’objets de différentes couleurs revient à trouver dans cette collection d’objets ceux qui sont à la fois des fleurs et rouges.

Quant à la multiplication des relations, elle est l’opération qui consiste à composer deux ensembles de relations. Soit par exemple les relations asymétriques entre les différentes hauteurs que peut prendre le niveau d’un liquide dans un verre. Soit par ailleurs les relations asymétriques entre les largeurs de différents verres. L’opération de multiplication des relations (en l’occurrence asymétriques) sera cette capacité qu’à un sujet de composer les deux sériations opératoires des hauteurs et des largeurs en jeu, par exemple, dans une situation de transvasement des liquides.

Dans cet exemple, ce sont cette capacité de multiplier les relations en jeu et les notions liées à ce savoir-faire opératoire, qui, composées avec un autre groupe d’opérations (ajouter ou soustraire des liquides) et de notions, permettront à un enfant d’affirmer la conservation d’un liquide lors de son transvasement dans un verre de forme différente.


mutation
En biologie de l’évolution, la notion de mutation a deux significations reliées. La première, la plus ancienne, a pour objet l’apparition perceptible, brusque et héréditaire d’un nouveau caractère chez un être vivant. La seconde porte non plus sur les caractères de l’organisme, mais sur son matériel héréditaire; c’est pourquoi elle est appelée mutation génétique (les gènes étant les éléments de ce matériel).
Définition élargie
En biologie de l’évolution, la notion de mutation a deux significations reliées. La première, la plus ancienne, a pour objet l’apparition perceptible, brusque et héréditaire d’un nouveau caractère chez un être vivant. La seconde porte non plus sur les caractères de l’organisme, mais sur son matériel héréditaire; c’est pourquoi elle est appelée mutation génétique (les gènes étant les éléments de ce matériel).

Certains biologistes, dont De Vries, avaient, dès la fin du dix-neuvième siècle, fait l’hypothèse que les mutations se produisant au sein du système héréditaire sont les véritables causes de l’apparition de nouvelles espèces: l’apparition d’un organisme pourvu d’un nouveau caractère héréditaire comparativement à ses ascendants directs serait la conséquence d’une mutation génétique.

Un peu plus tard, la génétique biologique confirmera non seulement la présence de gènes au sein du système héréditaire, mais aussi la possibilité pour un gène de muter. Par contre, la thèse de De Vries qui considérait la mutation génétique comme le facteur principal de l’évolution sera rejetée. Les variations héréditaires spontanées des organismes s’avéreront être davantage le résultat de la combinatoire génétique (le croisement des patrimoines héréditaires des organismes parents tels que le décrit la biologie moléculaire) que celui des mutations.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
En biologie de l’évolution, la notion de mutation a deux significations reliées. La première, la plus ancienne, a pour objet l’apparition perceptible, brusque et héréditaire d’un nouveau caractère chez un être vivant. La seconde porte non plus sur les caractères de l’organisme, mais sur son matériel héréditaire; c’est pourquoi elle est appelée mutation génétique (les gènes étant les éléments de ce matériel).

Certains biologistes, dont De Vries, avaient, dès la fin du dix-neuvième siècle, fait l’hypothèse que les mutations se produisant au sein du système héréditaire sont les véritables causes de l’apparition de nouvelles espèces: l’apparition d’un organisme pourvu d’un nouveau caractère héréditaire comparativement à ses ascendants directs serait la conséquence d’une mutation génétique.

Un peu plus tard, la génétique biologique confirmera non seulement la présence de gènes au sein du système héréditaire, mais aussi la possibilité pour un gène de muter. Par contre, la thèse de De Vries qui considérait la mutation génétique comme le facteur principal de l’évolution sera rejetée. Les variations héréditaires spontanées des organismes s’avéreront être davantage le résultat de la combinatoire génétique (le croisement des patrimoines héréditaires des organismes parents tels que le décrit la biologie moléculaire) que celui des mutations.


mutationnisme
Le mutationnisme désigne cette conception de l’hérédité et de l’évolution des espèces qui, tout en ne niant pas le rôle de la sélection naturelle, s’oppose en partie au darwinisme en faisant porter le poids principal de l’évolution sur la notion de mutation génétique.
Définition élargie
Développé entre autres par le botaniste hollandais de Vries à la fin du vingtième siècle, le mutationnisme désigne cette conception de l’hérédité et de l’évolution des espèces qui, sans nier le rôle de la sélection naturelle, s’oppose en partie au darwinisme en faisant porter le poids principal de l’évolution sur la notion de mutation génétique.

Avant même sa redécouverte des lois de Mendel, de Vries expliquait l’hérédité par l’existence de gènes au sein de l’organisme, gènes transmis par celui-ci à ses descendants au moment de la reproduction. Vers 1890, et en opposition partielle avec la théorie de Darwin qui faisait l’hypothse d’une continuité des changements dans la transformation des espèces, le botaniste s’était basé sur les transformations soudaines des plantes qu’il étudiait pour soutenir la thèse selon laquelle l’évolution serait essentiellement le produit de mutations se produisant au niveau des gènes. Une fois une mutation survenue, à supposer qu’elle ne soit pas mortelle, la sélection naturelle pourrait intervenir pour améliorer progressivement la nouvelle espèce issue de l’organisme mutant. Mais l’essentiel serait déjà fait, puisque la mutation aurait apporté d’un seul coup un organisme manifestant le nouveau caractère.

Tout en démontrant l’existence de mutation génétique, et en confirmant ainsi partiellement la conception du botaniste de Vries, la génétique moléculaire développée au vingtième siècle montrera que la mutation génétique postulée par cet auteur n’est pas la cause principale de la variabilité héréditaire des êtres vivants. Celle-ci réside plutôt dans la richesse combinatoire du matériel héréditaire, telle qu’elle se réalise lors de la reproduction des organismes, et notamment lors de la combinaison des systèmes génétiques issue de la reproduction sexuée.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Développé entre autres par le botaniste hollandais de Vries à la fin du vingtième siècle, le mutationnisme désigne cette conception de l’hérédité et de l’évolution des espèces qui, sans nier le rôle de la sélection naturelle, s’oppose en partie au darwinisme en faisant porter le poids principal de l’évolution sur la notion de mutation génétique.

Avant même sa redécouverte des lois de Mendel, de Vries expliquait l’hérédité par l’existence de gènes au sein de l’organisme, gènes transmis par celui-ci à ses descendants au moment de la reproduction. Vers 1890, et en opposition partielle avec la théorie de Darwin qui faisait l’hypothse d’une continuité des changements dans la transformation des espèces, le botaniste s’était basé sur les transformations soudaines des plantes qu’il étudiait pour soutenir la thèse selon laquelle l’évolution serait essentiellement le produit de mutations se produisant au niveau des gènes. Une fois une mutation survenue, à supposer qu’elle ne soit pas mortelle, la sélection naturelle pourrait intervenir pour améliorer progressivement la nouvelle espèce issue de l’organisme mutant. Mais l’essentiel serait déjà fait, puisque la mutation aurait apporté d’un seul coup un organisme manifestant le nouveau caractère.

Tout en démontrant l’existence de mutation génétique, et en confirmant ainsi partiellement la conception du botaniste de Vries, la génétique moléculaire développée au vingtième siècle montrera que la mutation génétique postulée par cet auteur n’est pas la cause principale de la variabilité héréditaire des êtres vivants. Celle-ci réside plutôt dans la richesse combinatoire du matériel héréditaire, telle qu’elle se réalise lors de la reproduction des organismes, et notamment lors de la combinaison des systèmes génétiques issue de la reproduction sexuée.


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N

néo-darwinien
Se dit des conceptions ou des auteurs se basant sur l’explication donnée par Darwin au milieu du dix-neuvième siècle au problème de l’origine des espèces. Selon cette explication, le mécanisme central de toute l’évolution est celui de la sélection naturelle. Le néo-darwinisme pousse plus avant ou complète la description du mécanisme de la sélection naturelle. A la suite de Weismann, il s'oppose à la thèse lamarckienne d'une action directe, au cours de la vie d'un organisme, des acquisitions individuelles sur le patrimoine héréditaire transmis aux descendants de cet organisme.


néo-darwinisme
Se dit des conceptions se basant sur l’explication donnée par Darwin au milieu du dix-neuvième siècle au problème de l’origine des espèces. Selon cette explication, le mécanisme central de toute l’évolution est celui de la sélection naturelle. Le néo-darwinisme pousse plus avant ou complète la description du mécanisme de la sélection naturelle. A la suite de Weismann, il s'oppose à la thèse lamarckienne d'une action directe, au cours de la vie d'un organisme, des acquisitions individuelles sur le patrimoine héréditaire transmis aux descendants de cet organisme.


néo-lamarckien
Se dit des conceptions ou des auteurs se basant sur l’explication de l’origine des caractères biologiques donnée par Lamarck au début du dix-neuvième siècle. Deux thèses sont centrales dans cette explication: celle de l’origine initialement individuelle des nouveaux caractères, acquis lors des interactions des organismes avec leur milieu, et celle de la transmission biologique directe de ces caractères, des parents à leur progéniture. Le néo-lamarckisme retient la thèse du passage de l'acquis à l'inné, mais redéfinit ou complète le mécanisme qui permet ce passage.


néo-lamarckisme
Se dit des conceptions se basant sur l’explication de l’origine des caractères biologiques donnée par Lamarck au début du dix-neuvième siècle. Deux thèses sont centrales dans cette explication: celle de l’origine initialement individuelle des nouveaux caractères, acquis lors des interactions des organismes avec leur milieu, et celle de la transmission biologique directe de ces caractères, des parents à leur progéniture. Le néo-lamarckisme retient la thèse du passage de l'acquis à l'inné, mais redéfinit ou complète le mécanisme qui permet ce passage.

nombre cardinal
Les nombres sont communément répartis en deux ensembles: les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments; c’est alors du nombre cardinal qu’il s’agit. Lorsqu’au contraire nous nous intéressons à l’ordre numérique des éléments dénombrés (premier, deuxième, etc.), c’est alors le nombre ordinal qui nous intéresse.
Définition élargie
Les nombres sont communément répartis en deux ensembles, les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments. C’est alors du nombre cardinal dont il s’agit. Lorsqu’au contraire nous voulons monter au huitième étage d’un immeuble et qu’aucun signe n’indique la suite des étages, il est commun de compter les étages alors franchis: le premier, le deuxième, et ainsi de suite. C’est ici le nombre ordinal qui nous intéresse.

Quel est le rapport entre ces deux sortes de nombres? Y a-t-il au demeurant vraiment deux sortes de nombres, ou bien n’a-t-on pas affaire dans les deux cas au même nombre, mais considéré en faisant abstraction de l’un de ses deux aspects? Y a-t-il dans l’histoire primauté de l’un des deux nombres ou de l’un des deux aspects du nombre sur l’autre? Contrairement à la conclusion à laquelle aboutit l’analyse logique d’un Russell ou d’un Frege, la notion de nombre opératoire telle qu’elle est éclairée par les recherches psychogénétiques et logiques de l’épistémologie génétique confirme la thèse selon laquelle on ne saurait distinguer complètement l’ordinal et le cardinal. Il n’y a pas à proprement parler deux sortes de nombres, mais une seule sorte, comportant simultanément des caractères cardinaux la rapprochant des classes logiques, et des caractères ordinaux la rapprochant des relations logiques asymétriques.

Cela dit, pour le stade préopératoire, les deux aspects du nombre peuvent n’être pas encore coordonnés, comme le montrent les travaux de psychologie génétique.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Les nombres sont communément répartis en deux ensembles, les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments. C’est alors du nombre cardinal dont il s’agit. Lorsqu’au contraire nous voulons monter au huitième étage d’un immeuble et qu’aucun signe n’indique la suite des étages, il est commun de compter les étages alors franchis: le premier, le deuxième, et ainsi de suite. C’est ici le nombre ordinal qui nous intéresse.

Quel est le rapport entre ces deux sortes de nombres? Y a-t-il au demeurant vraiment deux sortes de nombres, ou bien n’a-t-on pas affaire dans les deux cas au même nombre, mais considéré en faisant abstraction de l’un de ses deux aspects? Y a-t-il dans l’histoire primauté de l’un des deux nombres ou de l’un des deux aspects du nombre sur l’autre? Contrairement à la conclusion à laquelle aboutit l’analyse logique d’un Russell ou d’un Frege, la notion de nombre opératoire telle qu’elle est éclairée par les recherches psychogénétiques et logiques de l’épistémologie génétique confirme la thèse selon laquelle on ne saurait distinguer complètement l’ordinal et le cardinal. Il n’y a pas à proprement parler deux sortes de nombres, mais une seule sorte, comportant simultanément des caractères cardinaux la rapprochant des classes logiques, et des caractères ordinaux la rapprochant des relations logiques asymétriques.

Cela dit, pour le stade préopératoire, les deux aspects du nombre peuvent n’être pas encore coordonnés, comme le montrent les travaux de psychologie génétique.


nombre ordinal
Les nombres sont communément répartis en deux ensembles: les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments; c’est alors du nombre cardinal qu’il s’agit. Lorsqu’au contraire nous nous intéressons à l’ordre numérique des éléments dénombrés (premier, deuxième, etc.), c’est alors le nombre ordinal qui nous intéresse.
Définition élargie
Les nombres sont communément répartis en deux ensembles, les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments. C’est alors du nombre cardinal dont il s’agit. Lorsqu’au contraire nous voulons monter au huitième étage d’un immeuble et qu’aucun signe n’indique la suite des étages, il est commun de compter les étages alors franchis: le premier, le deuxième, et ainsi de suite. C’est ici le nombre ordinal qui nous intéresse.

Quel est le rapport entre ces deux sortes de nombres? Y a-t-il au demeurant vraiment deux sortes de nombres, ou bien n’a-t-on pas affaire dans les deux cas au même nombre, mais considéré en faisant abstraction de l’un de ses deux aspects? Y a-t-il dans l’histoire primauté de l’un des deux nombres ou de l’un des deux aspects du nombre sur l’autre? Contrairement à la conclusion à laquelle aboutit l’analyse logique d’un Russell ou d’un Frege, la notion de nombre opératoire telle qu’elle est éclairée par les recherches psychogénétiques et logiques de l’épistémologie génétique confirme la thèse selon laquelle on ne saurait distinguer complètement l’ordinal et le cardinal. Il n’y a pas à proprement parler deux sortes de nombres, mais une seule sorte, comportant simultanément des caractères cardinaux la rapprochant des classes logiques, et des caractères ordinaux la rapprochant des relations logiques asymétriques.

Cela dit, pour le stade préopératoire, les deux aspects du nombre peuvent n’être pas encore coordonnés, comme le montrent les travaux de psychologie génétique.
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Les nombres sont communément répartis en deux ensembles, les cardinaux et les ordinaux. Lorsque nous comparons deux collections d’objets, si elles ne sont pas trop grandes, nous pouvons d’un seul coup d’oeil juger qu’elles sont composées du même nombre d’éléments. C’est alors du nombre cardinal dont il s’agit. Lorsqu’au contraire nous voulons monter au huitième étage d’un immeuble et qu’aucun signe n’indique la suite des étages, il est commun de compter les étages alors franchis: le premier, le deuxième, et ainsi de suite. C’est ici le nombre ordinal qui nous intéresse.

Quel est le rapport entre ces deux sortes de nombres? Y a-t-il au demeurant vraiment deux sortes de nombres, ou bien n’a-t-on pas affaire dans les deux cas au même nombre, mais considéré en faisant abstraction de l’un de ses deux aspects? Y a-t-il dans l’histoire primauté de l’un des deux nombres ou de l’un des deux aspects du nombre sur l’autre? Contrairement à la conclusion à laquelle aboutit l’analyse logique d’un Russell ou d’un Frege, la notion de nombre opératoire telle qu’elle est éclairée par les recherches psychogénétiques et logiques de l’épistémologie génétique confirme la thèse selon laquelle on ne saurait distinguer complètement l’ordinal et le cardinal. Il n’y a pas à proprement parler deux sortes de nombres, mais une seule sorte, comportant simultanément des caractères cardinaux la rapprochant des classes logiques, et des caractères ordinaux la rapprochant des relations logiques asymétriques.

Cela dit, pour le stade préopératoire, les deux aspects du nombre peuvent n’être pas encore coordonnés, comme le montrent les travaux de psychologie génétique.


nominalisme
Le nominalisme est la doctrine qui, en épistémologie de la logique ou en philosophie, s’oppose à la thèse selon laquelle il existerait dans la réalité extérieure ou dans la pensée quoi que ce soit qui se superpose aux individus (les êtres individuels extérieurs et les idées qui leur correspondent). Le nominalisme nie en particulier qu’il y ait quelque chose comme des concepts ou des idées générales.
Définition élargie
Le nominalisme est la doctrine qui, en épistémologie de la logique ou en philosophie, s’oppose à la thèse selon laquelle il existerait dans la réalité extérieure ou dans la pensée quoi que ce soit qui se superpose aux individus (les êtres individuels extérieurs et les idées qui leur correspondent). Le nominalisme nie en particulier qu’il y ait quelque chose comme des concepts ou des idées générales.

Sur le plan de la pensée, le nominalisme s’oppose au conceptualisme, pour lequel un concept ne se réduit pas au nom qui le supporte (le concept de triangle ne se réduit pas au mot par lequel on l’exprime). Sur le plan de la réalité, il n’y aurait rien qui correspondrait à des lois générales, ou encore à des espèces.

Piaget a un moment oscillé entre ces deux positions dans ses travaux de jeunesse sur la classification des espèces. Si la notion d’espèce n’a aucune portée de réalité, alors le naturaliste est libre de choisir la classification des formes vivantes la plus commode. De même, sur le plan de la physique, si l’on admet que les principes généraux ne sont que des conventions, des formules mathématiques librement adoptées pour exprimer les résultats d’une science, alors l’opposition entre les physiques newtonienne et einsteinienne ne porterait pas sur la réalité elle-même, mais sur le choix du meilleur langage pour la décrire.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Le nominalisme est la doctrine qui, en épistémologie de la logique ou en philosophie, s’oppose à la thèse selon laquelle il existerait dans la réalité extérieure ou dans la pensée quoi que ce soit qui se superpose aux individus (les êtres individuels extérieurs et les idées qui leur correspondent). Le nominalisme nie en particulier qu’il y ait quelque chose comme des concepts ou des idées générales.

Sur le plan de la pensée, le nominalisme s’oppose au conceptualisme, pour lequel un concept ne se réduit pas au nom qui le supporte (le concept de triangle ne se réduit pas au mot par lequel on l’exprime). Sur le plan de la réalité, il n’y aurait rien qui correspondrait à des lois générales, ou encore à des espèces.

Piaget a un moment oscillé entre ces deux positions dans ses travaux de jeunesse sur la classification des espèces. Si la notion d’espèce n’a aucune portée de réalité, alors le naturaliste est libre de choisir la classification des formes vivantes la plus commode. De même, sur le plan de la physique, si l’on admet que les principes généraux ne sont que des conventions, des formules mathématiques librement adoptées pour exprimer les résultats d’une science, alors l’opposition entre les physiques newtonienne et einsteinienne ne porterait pas sur la réalité elle-même, mais sur le choix du meilleur langage pour la décrire.


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O

objectivité
Depuis Kant, la notion d'objectivité contient deux aspects indissociables. Est objectif non plus seulement ce qui s'impose au sujet parce qu'il se présente à lui comme indépendant de lui (l'objet), mais également ce qui s'impose à lui parce qu'obéissant à des lois que le sujet peut reconnaître grâce aux formes et aux notions apriori de l'intuition sensible et de l'entendement. Piaget complétera Kant en montrant comment ces formes et ces notions sont progressivement construites par le sujet, et comment elles dépendent de différents regroupements de l'action, puis des opérations.
Définition élargie
Depuis Kant, la notion d'objectivité contient deux aspects indissociables. Est objectif non plus seulement ce qui s'impose au sujet parce qu'il se présente à lui comme indépendant de lui (l'objet), mais également ce qui s'impose à lui parce qu'obéissant à des lois que le sujet peut reconnaître grâce aux formes et aux notions apriori de l'intuition sensible et de l'entendement. Piaget complétera Kant en montrant comment ces formes et ces notions sont progressivement construites par le sujet, et comment elles dépendent de différents regroupements de l'action, puis des opérations.

L’objectivité est l’une des caractéristiques principales des connaissances véritables, au sens le plus étroit du terme. Une connaissance est objective si et seulement si, premièrement, elle décrit, explique ou démontre correctement les propriétés de l’objet sur lequel elle porte (d’où le choix du terme adopté pour la désigner), et, deuxièmement, cette adéquation ou cette rectitude de la description, de l’explication ou de la démonstration est la conséquence d’un processus pouvant être accompli par toute personne ayant les capacités cognitives ou techniques nécessaires (par exemple la maîtrise d’une méthodologie expérimentale, d’une technique mathématique, mais aussi celle d’un schème opératoire).

Bien que certains philosophes ou savants nient l’existence d’une telle objectivité, le problème épistémologique fondamental n’est pas de savoir si, étant entendu ce qui précède, il existe ou non une connaissance objective (l’existence des sciences, et spécialement des connaissances mathématiques, tend à le prouver). Il est plutôt de savoir ce que signifient de telles connaissances et comment elles sont possibles. Kant sera le premier auteur à formuler de façon très claire ce problème et à lui apporter une solution, l’apriorisme, qui évite le piège de l’empirisme dont Hume a montré qu’il conduit au scepticisme, du moins en ce qui concerne les sciences de la nature. Cette question sera ensuite reprise par plusieurs auteurs, dont Piaget qui s’appuiera pour y répondre sur l’étude psychogénétique de la pensée logico-mathématique et de la pensée physique, ainsi que sur l’étude de l’équilibration des structures cognitives.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Depuis Kant, la notion d'objectivité contient deux aspects indissociables. Est objectif non plus seulement ce qui s'impose au sujet parce qu'il se présente à lui comme indépendant de lui (l'objet), mais également ce qui s'impose à lui parce qu'obéissant à des lois que le sujet peut reconnaître grâce aux formes et aux notions apriori de l'intuition sensible et de l'entendement. Piaget complétera Kant en montrant comment ces formes et ces notions sont progressivement construites par le sujet, et comment elles dépendent de différents regroupements de l'action, puis des opérations.

L’objectivité est l’une des caractéristiques principales des connaissances véritables, au sens le plus étroit du terme. Une connaissance est objective si et seulement si, premièrement, elle décrit, explique ou démontre correctement les propriétés de l’objet sur lequel elle porte (d’où le choix du terme adopté pour la désigner), et, deuxièmement, cette adéquation ou cette rectitude de la description, de l’explication ou de la démonstration est la conséquence d’un processus pouvant être accompli par toute personne ayant les capacités cognitives ou techniques nécessaires (par exemple la maîtrise d’une méthodologie expérimentale, d’une technique mathématique, mais aussi celle d’un schème opératoire).

Bien que certains philosophes ou savants nient l’existence d’une telle objectivité, le problème épistémologique fondamental n’est pas de savoir si, étant entendu ce qui précède, il existe ou non une connaissance objective (l’existence des sciences, et spécialement des connaissances mathématiques, tend à le prouver). Il est plutôt de savoir ce que signifient de telles connaissances et comment elles sont possibles. Kant sera le premier auteur à formuler de façon très claire ce problème et à lui apporter une solution, l’apriorisme, qui évite le piège de l’empirisme dont Hume a montré qu’il conduit au scepticisme, du moins en ce qui concerne les sciences de la nature. Cette question sera ensuite reprise par plusieurs auteurs, dont Piaget qui s’appuiera pour y répondre sur l’étude psychogénétique de la pensée logico-mathématique et de la pensée physique, ainsi que sur l’étude de l’équilibration des structures cognitives.


objet permanent
Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.
Définition élargie
"Le premier des principes de conservation est la croyance en la permanence de l'objet solide, de sa forme et de ses dimensions" (Le développement des quantités physiques chez l’enfant, p. 6).

Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.

Etudiée par Piaget dans ses recherches sur la naissance de l’intelligence sensori-motrice, cette notion est essentielle au fonctionnement de la pensée. Si les êtres considérés par celle-ci s’anéantissaient et resurgissaient sans cesse, de manière totalement désordonnée, nous serions, dans notre rapport au monde, ballottés d’une expérience à l’autre, sans aucune possibilité d’anticiper ce qui va se produire après telle transformation ou tel déplacement.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Le premier des principes de conservation est la croyance en la permanence de l'objet solide, de sa forme et de ses dimensions" (Le développement des quantités physiques chez l’enfant, p. 6).

Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.

Etudiée par Piaget dans ses recherches sur la naissance de l’intelligence sensori-motrice, cette notion est essentielle au fonctionnement de la pensée. Si les êtres considérés par celle-ci s’anéantissaient et resurgissaient sans cesse, de manière totalement désordonnée, nous serions, dans notre rapport au monde, ballottés d’une expérience à l’autre, sans aucune possibilité d’anticiper ce qui va se produire après telle transformation ou tel déplacement.


opératif
Alors que la notion de "figuratif" recouvre l’ensemble des "réalités" (perception, image mentale ou souvenir-image) qui résultent directement ou indirectement du processus d’accommodation d’un schème à son objet, la notion "d’opératif" recouvre au contraire l’activité même du schème, en tant que cette activité transforme la réalité sur laquelle il porte.
Définition élargie
"Nous distinguerons...les termes d'opératoire (= relatif aux opérations au sens strict) et d'opératif (= relatif aux actions de tous les niveaux et aux opérations)" (Les mécanismes perceptifs, p. 353).

Alors que la notion de "figuratif" recouvre l’ensemble des "réalités" (perception, image mentale ou souvenir-image) qui résultent directement ou indirectement du processus d’accommodation d’un schème à son objet, la notion "d’opératif" recouvre au contraire l’activité même du schème, en tant que cette activité transforme la réalité sur laquelle il porte.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Nous distinguerons...les termes d'opératoire (= relatif aux opérations au sens strict) et d'opératif (= relatif aux actions de tous les niveaux et aux opérations)" (Les mécanismes perceptifs, p. 353).

Alors que la notion de "figuratif" recouvre l’ensemble des "réalités" (perception, image mentale ou souvenir-image) qui résultent directement ou indirectement du processus d’accommodation d’un schème à son objet, la notion "d’opératif" recouvre au contraire l’activité même du schème, en tant que cette activité transforme la réalité sur laquelle il porte.


opération
Du point de vue de la psychologie génétique, les opérations sont des activités par lesquelles le sujet organise en pensée et en acte la réalité concrète (il classe ou ordonne les objets de cette réalité), la transforme (en agissant sur les propriétés spatiales ou physiques de ces objets), l’explique (en attribuant à cette réalité des opérations dont les lois de composition sont similaires aux lois de regroupement de ses opérations), ou encore par lesquelles le sujet organise ou transforme les opérations précédentes au moyen desquelles il agissait sur la réalité concrète.
Définition élargie
"Nous nommerons opérations les actions intériorisées ou intériorisables, réversibles et coordonnées en structures totales" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 45).

Du point de vue de la psychologie génétique, les opérations sont des activités par lesquelles le sujet organise en pensée et en acte la réalité concrète (il classe ou ordonne les objets de cette réalité), la transforme (en agissant sur les propriétés spatiales ou physiques de ces objets), l’explique (en attribuant à cette réalité des opérations dont les lois de composition sont similaires aux lois de regroupement de ses opérations), ou encore par lesquelles le sujet organise ou transforme les opérations précédentes au moyen desquelles il agissait sur la réalité concrète.

Piaget distingue différentes familles d’opérations, les unes portant sur le discret, d’autres sur l’infralogique, d’autres encore sur ces deux premières familles d’opérations. Les deux premières familles constituent le domaine des opérations concrètes (elles portent sur la réalité concrète); la troisième famille porte sur le domaine des opérations formelles (formel signifiant alors ici que les contenus sur lesquels portent les opérations concrètes ne sont pas les objets sur lesquels portent les opérations de cette troisième famille, bien qu’ils puissent être, et qu’ils soient généralement, impliqués par cette activité au second degré que sont les opérations sur des opérations).

Notons enfin que les opérations attribuées par le sujet à la réalité extérieure en vue d’expliquer les transformations dont elle est l’objet peuvent refléter les lois des regroupements d’opérations formelles aussi bien que celles qui concernent les opérations concrètes.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Nous nommerons opérations les actions intériorisées ou intériorisables, réversibles et coordonnées en structures totales" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 45).

Du point de vue de la psychologie génétique, les opérations sont des activités par lesquelles le sujet organise en pensée et en acte la réalité concrète (il classe ou ordonne les objets de cette réalité), la transforme (en agissant sur les propriétés spatiales ou physiques de ces objets), l’explique (en attribuant à cette réalité des opérations dont les lois de composition sont similaires aux lois de regroupement de ses opérations), ou encore par lesquelles le sujet organise ou transforme les opérations précédentes au moyen desquelles il agissait sur la réalité concrète.

Piaget distingue différentes familles d’opérations, les unes portant sur le discret, d’autres sur l’infralogique, d’autres encore sur ces deux premières familles d’opérations. Les deux premières familles constituent le domaine des opérations concrètes (elles portent sur la réalité concrète); la troisième famille porte sur le domaine des opérations formelles (formel signifiant alors ici que les contenus sur lesquels portent les opérations concrètes ne sont pas les objets sur lesquels portent les opérations de cette troisième famille, bien qu’ils puissent être, et qu’ils soient généralement, impliqués par cette activité au second degré que sont les opérations sur des opérations).

Notons enfin que les opérations attribuées par le sujet à la réalité extérieure en vue d’expliquer les transformations dont elle est l’objet peuvent refléter les lois des regroupements d’opérations formelles aussi bien que celles qui concernent les opérations concrètes.


opération concrète
Elaborées en moyenne entre six et dix ans environ, les opérations concrètes constituent l’une des deux grandes familles d’opérations mises en évidence par Piaget et ses collaborateurs dans leurs recherches sur le développement de l’intelligence représentative chez l’enfant et l’adolescent, l’autre étant composée des opérations formelles. Les opérations concrètes constituent l’ensemble des activités opératoires (classer, sérier, dénombrer, décomposer, composer, etc.) par lesquelles le sujet organise, transforme et conçoit les objets réels.
Définition élargie
"Nous nommerons opérations les actions intériorisées ou intériorisables, réversibles et coordonnées en structures totales" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 45).
"Les opérations concrètes portent directement sur les objets" (L’épistémologie génétique, p. 44).

Elaborées en moyenne entre six et dix ans environ, les opérations concrètes constituent l’une des deux grandes familles d’opérations mises en évidence par Piaget et ses collaborateurs dans leurs recherches sur le développement de l’intelligence représentative chez l’enfant et l’adolescent (l’autre étant composée des opérations formelles). Les opérations concrètes constituent l’ensemble des activités opératoires (classer, sérier, dénombrer, décomposer, composer, etc.) par lesquelles le sujet organise, transforme et conçoit les objets réels (et non pas propositionnels).


opération formelle
Du point de vue de la psychologie génétique, les opérations formelles ne sont rien d’autre que des opérations sur des opérations concrètes. Ces dernières revenant à classer, à sérier, à dénombrer, etc., les objets de la réalité concrète, les opérations formelles sont alors essentiellement des opérations par lesquelles les sujets classent ou ordonnent les opérations concrètes (avec leur résultat), en faisant du même coup se réunir au sein d’un groupe d’opérations les deux formes de réversibilité de la pensée concrète (à savoir l’annulation, soit par inversion soit par réciprocité, de l’effet d’une opération).
Définition élargie
"Nous nommerons opérations les actions intériorisées ou intériorisables, réversibles et coordonnées en structures totales" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 45).
"Les opérations formelles...constituent exclusivement la structure de l'équilibre final vers lequel tendent les opérations concrètes lorsqu'elles se réfléchissent en systèmes plus généraux combinant entre elles les propositions qui les expriment" (La psychologie de l’intelligence, p. 179).

Du point de vue de la psychologie génétique de Piaget, les opérations formelles ne sont rien d’autre que des opérations sur des opérations concrètes. Ces dernières revenant à classer, à sérier, à dénombrer, à décomposer, etc., les objets de la réalité concrète, les opérations formelles sont alors essentiellement des opérations par lesquelles les sujets classent ou ordonnent les opérations concrètes (avec leur résultat), en faisant du même coup se réunir au sein d’un groupe d’opérations les deux formes de réversibilité de la pensée concrète (à savoir l’annulation, soit par inversion soit par réciprocité, de l’effet d’une opération).
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Nous nommerons opérations les actions intériorisées ou intériorisables, réversibles et coordonnées en structures totales" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 45).
"Les opérations formelles...constituent exclusivement la structure de l'équilibre final vers lequel tendent les opérations concrètes lorsqu'elles se réfléchissent en systèmes plus généraux combinant entre elles les propositions qui les expriment" (La psychologie de l’intelligence, p. 179).

Du point de vue de la psychologie génétique de Piaget, les opérations formelles ne sont rien d’autre que des opérations sur des opérations concrètes. Ces dernières revenant à classer, à sérier, à dénombrer, à décomposer, etc., les objets de la réalité concrète, les opérations formelles sont alors essentiellement des opérations par lesquelles les sujets classent ou ordonnent les opérations concrètes (avec leur résultat), en faisant du même coup se réunir au sein d’un groupe d’opérations les deux formes de réversibilité de la pensée concrète (à savoir l’annulation, soit par inversion soit par réciprocité, de l’effet d’une opération).


orthogenèse
L’orthogenèse est une conception de l’évolution proposée à la fin du dix-neuvième siècle et basée sur le constat d’une certaine orientation dans les transformations des espèces vivantes. Baldwin et Piaget ont généralisé cette notion au développement psychologique de l’intelligence et de la pensée.
Définition élargie
Comme son nom même l’indique, l’orthogenèse est une conception de l’évolution proposée à la fin du dix-neuvième siècle et basée sur le constat d’une certaine orientation dans les transformations des espèces vivantes. Les cas les plus frappants sont illustrés par certaines propriétés de structure pouvant se développer à l’intérieur d’une espèce de manière à entraîner la disparition de cette espèce.

Plusieurs biologistes néo-lamarckiens ont alors tiré de tels constats la conclusion correcte, mais non forcément contraire à l’explication darwinienne, de l’existence au sein même d’une espèce et des organismes qui la composent de facteurs internes (par exemple la satisfaction des besoins ou le “ plan de la nature ”), entraînant dans telle ou telle direction le développement de leurs caractères (c’est dans ce courant néo-lamarckien que s’inscrit la thèse piagétienne du comportement moteur de l’évolution). D’autres biologistes, également lamarckiens comme Eimer, considèrent au contraire que le caractère orthogénétique de l’évolution d’une espèce peut résulter simplement de laction du milieu extérieur sur les organismes, actions dont les effets se transmettent héréditairement, comme le veut la thèse de l’hérédité de l’acquis.

Cette notion d’orthogenèse a été généralisée par Baldwin et par Piaget pour être appliquée au développement de l’intelligence et de la pensée chez l’enfant et chez l’adolescent.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Comme son nom même l’indique, l’orthogenèse est une conception de l’évolution proposée à la fin du dix-neuvième siècle et basée sur le constat d’une certaine orientation dans les transformations des espèces vivantes. Les cas les plus frappants sont illustrés par certaines propriétés de structure pouvant se développer à l’intérieur d’une espèce de manière à entraîner la disparition de cette espèce.

Plusieurs biologistes néo-lamarckiens ont alors tiré de tels constats la conclusion correcte, mais non forcément contraire à l’explication darwinienne, de l’existence au sein même d’une espèce et des organismes qui la composent de facteurs internes (par exemple la satisfaction des besoins ou le “ plan de la nature ”), entraînant dans telle ou telle direction le développement de leurs caractères (c’est dans ce courant néo-lamarckien que s’inscrit la thèse piagétienne du comportement moteur de l’évolution). D’autres biologistes, également lamarckiens comme Eimer, considèrent au contraire que le caractère orthogénétique de l’évolution d’une espèce peut résulter simplement de laction du milieu extérieur sur les organismes, actions dont les effets se transmettent héréditairement, comme le veut la thèse de l’hérédité de l’acquis.

Cette notion d’orthogenèse a été généralisée par Baldwin et par Piaget pour être appliquée au développement de l’intelligence et de la pensée chez l’enfant et chez l’adolescent.


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P

pangenèse
La pangenèse est une conception adoptée par Darwin et d’autres biologistes du dix-neuvième siècle pour expliquer un certain nombre de propriétés de l’hérédité biologique. Basée sur le constat que tous les organismes vivants se développent à partir d’une seule cellule, l’hypothèse pangénétique revient à affirmer que cette cellule et celles qui en dérivent contiennent des particules matérielles très nombreuses, qui sont le support de l’hérédit et qui déterminent l’apparition des caractères observables d’un être vivant.
Définition élargie
La pangenèse est une conception adoptée par Darwin et d’autres biologistes du dix-neuvième siècle pour expliquer un certain nombre de propriétés de l’hérédité biologique. Basée sur le constat que tous les organismes vivants se développent à partir d’une seule cellule, l’hypothèse pangénétique revient à affirmer que cette cellule et celles qui en dérivent contiennent des particules matérielles très nombreuses, qui sont le support de l’hérédité et qui déterminent l’apparition des caractères observables d’un être vivant.

Seules les cellules sexuelles étant transmises aux organismes issus de la reproduction sexuée, les biologistes qui soutiennent l’existence de pangènes vont imaginer soit que les particules des autres cellules viennent se mêler à celles des cellules sexuelles, soit qu’elles ne le font pas. Le néo-darwinisme finira par adopter la thèse d’un isolement complet des particules héréditaires se trouvant à l’intérieur de chaque cellule, et ainsi à admettre que les pangènes des cellules sexuelles ne sont pas enrichis par d’autres, provenant d’autres cellules.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
La pangenèse est une conception adoptée par Darwin et d’autres biologistes du dix-neuvième siècle pour expliquer un certain nombre de propriétés de l’hérédité biologique. Basée sur le constat que tous les organismes vivants se développent à partir d’une seule cellule, l’hypothèse pangénétique revient à affirmer que cette cellule et celles qui en dérivent contiennent des particules matérielles très nombreuses, qui sont le support de l’hérédité et qui déterminent l’apparition des caractères observables d’un être vivant.

Seules les cellules sexuelles étant transmises aux organismes issus de la reproduction sexuée, les biologistes qui soutiennent l’existence de pangènes vont imaginer soit que les particules des autres cellules viennent se mêler à celles des cellules sexuelles, soit qu’elles ne le font pas. Le néo-darwinisme finira par adopter la thèse d’un isolement complet des particules héréditaires se trouvant à l’intérieur de chaque cellule, et ainsi à admettre que les pangènes des cellules sexuelles ne sont pas enrichis par d’autres, provenant d’autres cellules.


parallélisme psycho-physique
Le parallélisme psycho-physique, ou psycho-physiologique, est la thèse selon laquelle les événements psychologiques conscients et les événements physiques, ou physiologiques, constituent deux séries sans lien de causalité entre elles, mais entre lesquelles il est possible d'établir des rapports de correspondance de différentes sortes (correspondance entre les états de chacune des séries, similarité de leurs structures respectives pouvant être décrites par des modèles logico-mathématiques identiques, etc.).
Définition élargie
Le parallélisme psycho-physique, ou psycho-physiologique, est la thèse selon laquelle les événements psychologiques conscients et les événements physiques, ou physiologiques, constituent deux séries sans lien de causalité entre elles, mais entre lesquelles il est possible d'établir des rapports de correspondance de différentes sortes (correspondance entre les états de chacune des séries, similarité de leurs structures respectives pouvant être décrites par des modèles logico-mathématiques identiques, etc.).

Cette thèse peut être soit une affirmation quant à la réalité des choses, soit un simple postulat méthodologique dont l'intention est alors de permettre au psychologue et au neurophysiologue de travailler en évitant de réduire un objet à l'autre. Sous la première forme, elle s’oppose aux conceptions monistes, niant l’existence de deux séries de phénomènes indépendants, ou de deux substances.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Le parallélisme psycho-physique, ou psycho-physiologique, est la thèse selon laquelle les événements psychologiques conscients et les événements physiques, ou physiologiques, constituent deux séries sans lien de causalité entre elles, mais entre lesquelles il est possible d'établir des rapports de correspondance de différentes sortes (correspondance entre les états de chacune des séries, similarité de leurs structures respectives pouvant être décrites par des modèles logico-mathématiques identiques, etc.).

Cette thèse peut être soit une affirmation quant à la réalité des choses, soit un simple postulat méthodologique dont l'intention est alors de permettre au psychologue et au neurophysiologue de travailler en évitant de réduire un objet à l'autre. Sous la première forme, elle s’oppose aux conceptions monistes, niant l’existence de deux séries de phénomènes indépendants, ou de deux substances.


pensée concrète
La pensée concrète se distingue de la pensée formelle, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte, ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter, les deux allant de pair. La pensée concrète a pour objet une réalité sensible pouvant être perçue ou représentée.
Définition élargie
"C'est une composition toujours plus riche et cohérente des opérations qui prolongent les actions en les intériorisant" (Introduction à l’épistémologie génétique, I, p. 34).

La pensée concrète se distingue de la pensée formelle, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte, ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter, les deux allant de pair. La pensée concrète a pour objet une réalité sensible pouvant être perçue ou représentée. Cette réalité est soit la réalité usuelle, soit une réalité alternative (l’univers du jeu par exemple), mais que le sujet considère comme pouvant se substituer provisoirement à la première. Cette réalité étant "donnée", le sujet l’organise alors, ou la transforme peu à peu, au moyen des opérations ou des préopérations dont il dispose et qu’il construit progressivement au cours même de ce processus d’organisation et de transformation (opérations de classification, etc.). Quant aux opérations ainsi utilisées, elles ont précisément pour particularité de porter directement sur cette réalité sensible, représentée aussi bien que perçue.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"C'est une composition toujours plus riche et cohérente des opérations qui prolongent les actions en les intériorisant" (Introduction à l’épistémologie génétique, I, p. 34).

La pensée concrète se distingue de la pensée formelle, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte, ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter, les deux allant de pair. La pensée concrète a pour objet une réalité sensible pouvant être perçue ou représentée. Cette réalité est soit la réalité usuelle, soit une réalité alternative (l’univers du jeu par exemple), mais que le sujet considère comme pouvant se substituer provisoirement à la première. Cette réalité étant "donnée", le sujet l’organise alors, ou la transforme peu à peu, au moyen des opérations ou des préopérations dont il dispose et qu’il construit progressivement au cours même de ce processus d’organisation et de transformation (opérations de classification, etc.). Quant aux opérations ainsi utilisées, elles ont précisément pour particularité de porter directement sur cette réalité sensible, représentée aussi bien que perçue.


pensée formelle
La pensée formelle se distingue de la pensée concrète, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte (les possibles), ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter. Les opérations mises en oeuvre par la pensée formelle ont pour particularité de porter, non pas sur la réalité sensible, mais sur les opérations (et leurs résultats) par lesquelles la pensée concrète organise cette dernière, et qui peuvent se refléter dans les propositions par lesquelles le sujet décrit son objet.
Définition élargie
"Le caractère principal de la pensée formelle tient sans doute au rôle qu'elle fait jouer au possible par rapport aux constatations réelles" (De la logique de l’enfant à la logique de l’adolescent, p. 215).

La pensée formelle se distingue de la pensée concrète, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte (les possibles), ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter.

La pensée formelle se caractérise d’abord, généralement, par une sorte de mise entre parenthèses, ou d’abstraction, de la réalité sensible ou imaginée qui intervient forcément dans toute pensée (ne serait-ce que sous la forme de ces signifiants arbitraires que sont les mots, ou les signes logiques et mathématiques). En pareil cas, bien que la pensée formelle puisse inclure des considérations sur une réalité sensible, perçue ou imaginée, ce par quoi elle est intéressée n’est pas cette réalité, mais le statut formel (logique ou mathématique) de ces considérations.

Mais cette pensée se caractérise surtout par la nature des opérations engagées et la nature des objets sur lesquelles elles portent. Les opérations mises en oeuvre par la pensée formelle ont pour particularité de porter, non pas principalement sur une réalité sensible, mais sur les opérations par lesquelles la pensée concrète organise cette dernière, et qui peuvent se refléter dans les propositions par lesquelles le sujet décrit son objet. C’est par exemple le cas lorsque le sujet s’intéresse avant tout aux considérations faites par rapport à une certaine réalité. Ces considérations sont construites au moyen d’opérations concrètes (classer, etc.). En examinant ces considérations, le sujet se livre ainsi à des opérations sur une réalité elle-même composée d’opérations.

Dans le cas de la logique propositionnelle, par exemple, il peut nier une affirmation, en déduire les conséquences possibles, etc. Ou encore, dans le cas de la pensée combinatoire, on voit le sujet organiser des opérations de sériations et de classifications, en les classant et en les sériant. En ce deuxième exemple, bien qu’une transformation de la réalité sensible résulte du travail de la pensée combinatoire, celle-ci a pour objet principal moins cette réalité que les opérations concrètes par lesquelles elle est ordonnée.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Le caractère principal de la pensée formelle tient sans doute au rôle qu'elle fait jouer au possible par rapport aux constatations réelles" (De la logique de l’enfant à la logique de l’adolescent, p. 215).

La pensée formelle se distingue de la pensée concrète, d’une part par la nature de l’objet sur lequel elle porte (les possibles), ainsi que par l’attitude adoptée par le sujet relativement au statut de cet objet, et d’autre part par la nature des opérations utilisées pour la traiter.

La pensée formelle se caractérise d’abord, généralement, par une sorte de mise entre parenthèses, ou d’abstraction, de la réalité sensible ou imaginée qui intervient forcément dans toute pensée (ne serait-ce que sous la forme de ces signifiants arbitraires que sont les mots, ou les signes logiques et mathématiques). En pareil cas, bien que la pensée formelle puisse inclure des considérations sur une réalité sensible, perçue ou imaginée, ce par quoi elle est intéressée n’est pas cette réalité, mais le statut formel (logique ou mathématique) de ces considérations.

Mais cette pensée se caractérise surtout par la nature des opérations engagées et la nature des objets sur lesquelles elles portent. Les opérations mises en oeuvre par la pensée formelle ont pour particularité de porter, non pas principalement sur une réalité sensible, mais sur les opérations par lesquelles la pensée concrète organise cette dernière, et qui peuvent se refléter dans les propositions par lesquelles le sujet décrit son objet. C’est par exemple le cas lorsque le sujet s’intéresse avant tout aux considérations faites par rapport à une certaine réalité. Ces considérations sont construites au moyen d’opérations concrètes (classer, etc.). En examinant ces considérations, le sujet se livre ainsi à des opérations sur une réalité elle-même composée d’opérations.

Dans le cas de la logique propositionnelle, par exemple, il peut nier une affirmation, en déduire les conséquences possibles, etc. Ou encore, dans le cas de la pensée combinatoire, on voit le sujet organiser des opérations de sériations et de classifications, en les classant et en les sériant. En ce deuxième exemple, bien qu’une transformation de la réalité sensible résulte du travail de la pensée combinatoire, celle-ci a pour objet principal moins cette réalité que les opérations concrètes par lesquelles elle est ordonnée.


pensée opératoire
Par pensée opératoire, il convient d'entendre toute activité de pensée mettant en oeuvre soit des opérations logico-mathématiques concrètes (opérations arithmétiques, mais aussi additions, soustractions, multiplications et divisions, de classes, de relations, ou encore de parties d’un objet, etc.), soit des opérations formelles (par exemple les opérations combinant des opérations concrètes ou transformant des propositions en leur négative, leur réciproque ou leur corrélative).
Définition élargie
Par pensée opératoire, il convient d'entendre toute activité de pensée mettant en oeuvre soit des opérations logico-mathématiques concrètes (opérations arithmétiques, mais aussi additions, soustractions, multiplications et divisions, de classes, de relations, ou encore de parties d’un objet, etc.), soit des opérations formelles (par exemple les opérations combinant des opérations concrètes ou transformant des propositions en leur négative, leur réciproque ou leur corrélative).

La pensée opératoire, dont la forme concrète apparaît vers six ans et le type formel vers onze ans, a pour caractéristique fonctionnelle principale la réversibilité, c’est-à-dire non seulement la capacité pour le sujet d’annuler l’effet d’une opération au moyen de son inverse ou de sa réciproque, mais aussi de lier intellectuellement une opération et son inverse en sachant alors que la seconde annule l’action de la première (et vice versa).
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Par pensée opératoire, il convient d'entendre toute activité de pensée mettant en oeuvre soit des opérations logico-mathématiques concrètes (opérations arithmétiques, mais aussi additions, soustractions, multiplications et divisions, de classes, de relations, ou encore de parties d’un objet, etc.), soit des opérations formelles (par exemple les opérations combinant des opérations concrètes ou transformant des propositions en leur négative, leur réciproque ou leur corrélative).

La pensée opératoire, dont la forme concrète apparaît vers six ans et le type formel vers onze ans, a pour caractéristique fonctionnelle principale la réversibilité, c’est-à-dire non seulement la capacité pour le sujet d’annuler l’effet d’une opération au moyen de son inverse ou de sa réciproque, mais aussi de lier intellectuellement une opération et son inverse en sachant alors que la seconde annule l’action de la première (et vice versa).


pensée représentative
Par "pensée représentative", nous désignons les activités intellectuelles qui s’appuient sur les capacités de représenter, de concevoir et, pour la pensée opératoire, de transformer (en pensée) une réalité non actuellement perçue ou ne prolongeant pas directement cette dernière, voire même ne pouvant être l’objet d’une perception (le concept de fleurs, par exemple, couvre non pas les fleurs perçues, mais la classe des fleurs, qui, elle, n’est pas un objet de perception).
Définition élargie
Par "pensée représentative", nous désignons les activités intellectuelles qui s’appuient sur les capacités de représenter, de concevoir et, pour la pensée opératoire, de transformer (en pensée) une réalité non actuellement perçue ou ne prolongeant pas directement cette dernière, voire même ne pouvant être l’objet d’une perception (le concept de fleurs, par exemple, couvre non pas les fleurs perçues, mais la classe des fleurs, qui, elle, n’est pas un objet de perception).

Pour Piaget, toute pensée est représentative en ce sens qu’elle recourt aux instruments apportés par la fonction sémiotique (l’image, le symbole et le signe) pour traiter ses objets (y compris la réalité perçue). Ayant pris, dans cette présentation critique de l’oeuvre de Piaget, la décision d’utiliser également la notion et le terme de pensée pour décrire la logique des significations liées aux actions sensori-motrices du nourrisson (par exemple les implications signifiantes que le psychologue généticien lui attribue), nous convenons du même coup de qualifier de représentative la pensée au sens strict ou étroit du terme, pensée qui apparaît vers l’âge de dix-huit mois.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Par "pensée représentative", nous désignons les activités intellectuelles qui s’appuient sur les capacités de représenter, de concevoir et, pour la pensée opératoire, de transformer (en pensée) une réalité non actuellement perçue ou ne prolongeant pas directement cette dernière, voire même ne pouvant être l’objet d’une perception (le concept de fleurs, par exemple, couvre non pas les fleurs perçues, mais la classe des fleurs, qui, elle, n’est pas un objet de perception).

Pour Piaget, toute pensée est représentative en ce sens qu’elle recourt aux instruments apportés par la fonction sémiotique (l’image, le symbole et le signe) pour traiter ses objets (y compris la réalité perçue). Ayant pris, dans cette présentation critique de l’oeuvre de Piaget, la décision d’utiliser également la notion et le terme de pensée pour décrire la logique des significations liées aux actions sensori-motrices du nourrisson (par exemple les implications signifiantes que le psychologue généticien lui attribue), nous convenons du même coup de qualifier de représentative la pensée au sens strict ou étroit du terme, pensée qui apparaît vers l’âge de dix-huit mois.


pensée sensori-motrice
L’expression "pensée sensori-motrice" n'appartient pas au vocabulaire piagétien. Elle est utilisée ici pour désigner les notions, et plus généralement les significations et les liaisons logiques entre significations (implication signifiante, etc.), qui accompagnent les actions sensori-motrices, qui ne s'en détachent jamais et qui ne sont pas exprimées.
Définition élargie
L’expression "pensée sensori-motrice" n'appartient pas au vocabulaire piagétien. Elle est utilisée ici pour désigner les notions, et plus généralement les significations et les liaisons logiques entre significations (implication signifiante, etc.), qui accompagnent les actions sensori-motrices, qui ne s'en détachent jamais et qui ne sont pas exprimées.

Bien que Piaget ait lui-même choisi, avec son maître Janet, de lier les notions de pensée et de représentation, nous avons au contraire préféré adopter une notion plus large, qui puisse inclure cette logique des significations étudiée dans les années septante et dont on trouve déjà le germe dans les travaux des années trente sur l’intelligence sensori-motrice du jeune enfant.

Dès lors, en vue d’éviter l’attribution au bébé de capacités cognitives qui ne peuvent apparaître qu’avec la fonction symbolique au sens le plus strict du terme, nous avons convenu de distinguer une pensée sensori-motrice désignant les significations présentes à l’esprit du nourrisson, ainsi que la logique qui s’y attache, de la pensée dite alors représentative qui, elle, s’appuie sur les capacités de représenter ou de concevoir une réalité non actuellement perçue ou ne prolongeant pas directement cette dernière, voire même qui ne peut pas être l’objet d’une perception (le concept de fleurs, par exemple, couvre non pas les fleurs perçues, mais la classe des fleurs, qui, elle, n’est pas et ne peut pas être un objet de perception).

À proprement parler, il n'y a cependant pas d'activité de pensée au sensori-moteur, les liaisons d'implication entre significations étant, à ce niveau de développement de l'intelligence, le seul produit de la coordination des schèmes sensori-moteurs.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
L’expression "pensée sensori-motrice" n'appartient pas au vocabulaire piagétien. Elle est utilisée ici pour désigner les notions, et plus généralement les significations et les liaisons logiques entre significations (implication signifiante, etc.), qui accompagnent les actions sensori-motrices, qui ne s'en détachent jamais et qui ne sont pas exprimées.

Bien que Piaget ait lui-même choisi, avec son maître Janet, de lier les notions de pensée et de représentation, nous avons au contraire préféré adopter une notion plus large, qui puisse inclure cette logique des significations étudiée dans les années septante et dont on trouve déjà le germe dans les travaux des années trente sur l’intelligence sensori-motrice du jeune enfant.

Dès lors, en vue d’éviter l’attribution au bébé de capacités cognitives qui ne peuvent apparaître qu’avec la fonction symbolique au sens le plus strict du terme, nous avons convenu de distinguer une pensée sensori-motrice désignant les significations présentes à l’esprit du nourrisson, ainsi que la logique qui s’y attache, de la pensée dite alors représentative qui, elle, s’appuie sur les capacités de représenter ou de concevoir une réalité non actuellement perçue ou ne prolongeant pas directement cette dernière, voire même qui ne peut pas être l’objet d’une perception (le concept de fleurs, par exemple, couvre non pas les fleurs perçues, mais la classe des fleurs, qui, elle, n’est pas et ne peut pas être un objet de perception).

À proprement parler, il n'y a cependant pas d'activité de pensée au sensori-moteur, les liaisons d'implication entre significations étant, à ce niveau de développement de l'intelligence, le seul produit de la coordination des schèmes sensori-moteurs.


pensée symbolique
Contrairement à la pensée logique, qui conçoit ses objets au moyen de concepts obéissant aux règles logiques assurant la non-contradiction, la pensée symbolique se représente les siens au moyen de symboles individuels ou sociaux qui autorisent des glissements de sens pouvant défier toute logique réglant la permanence des croyances, des jugements ou des raisonnements.


permanence de l’objet
Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.
Définition élargie
"Le premier des principes de conservation est la croyance en la permanence de l'objet solide, de sa forme et de ses dimensions" (Le développement des quantités physiques chez l’enfant, p. 6).

Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.

Etudiée par Piaget dans ses recherches sur la naissance de l’intelligence sensori-motrice, cette notion est essentielle au fonctionnement de la pensée. Si les êtres considérés par celle-ci s’anéantissaient et resurgissaient sans cesse, de manière totalement désordonnée, nous serions, dans notre rapport au monde, ballottés d’une expérience à l’autre, sans aucune possibilité d’anticiper ce qui va se produire après telle transformation ou tel déplacement.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Le premier des principes de conservation est la croyance en la permanence de l'objet solide, de sa forme et de ses dimensions" (Le développement des quantités physiques chez l’enfant, p. 6).

Dépendante de la construction par le sujet des catégories d’espace et de temps, la permanence de l’objet est une propriété attribuée par le sujet à un objet dont il postule une existence dans le temps et dans l’espace, indépendante de la perception ou de la conception qu’il peut avoir de cet objet. L’objet permanent est le premier invariant d’un groupe construit par l’enfant (et plus précisément d’un groupement), à savoir celui des déplacements que le bébé de dix-huit mois environ réalise dans son espace proche, ou qu’il fait accomplir aux objets de cet espace.

Etudiée par Piaget dans ses recherches sur la naissance de l’intelligence sensori-motrice, cette notion est essentielle au fonctionnement de la pensée. Si les êtres considérés par celle-ci s’anéantissaient et resurgissaient sans cesse, de manière totalement désordonnée, nous serions, dans notre rapport au monde, ballottés d’une expérience à l’autre, sans aucune possibilité d’anticiper ce qui va se produire après telle transformation ou tel déplacement.


phénocopie
Dans le prolongement de la notion d'assimilation génétique, utilisée par Waddington pour expliquer comment des caractères développés d'abord sur le terrain des ontogenèses individuelles pouvaient être pris en charge par le génome de cette espèce, Piaget a introduit dans ses derniers écrits de biologie le terme de phénocopie pour souligner ce même passage d'une adaptation individuelle (qui s'inscrit bien sûr dans le champ des possibles du système héréditaire) vers une adaptation héréditaire (qui peut se reproduire indépendamment des pressions du milieu). On relèvera cependant que le même terme de phénocopie peut être utilisé en sens inverse par la biologie darwinienne contemporaine pour exprimer le fait qu'une caractéristique héréditaire, un phénotype héréditaire, peut être simulé chez des organismes qui ne possèdent pas le déterminant héréditaire de ce caractère.


phénoménisme
En philosophie le phénoménisme consiste à ne concevoir comme réel que le monde des phénomènes, c’est-à-dire ce qui apparaît dans l’expérience sensible. En psychologie génétique, le phénoménisme est l’un des traits de la "mentalité enfantine" décrite par Piaget. Il consiste en cette façon spontanée qu’ont les jeunes enfants ou les nourrissons de confondre l’existence des choses avec leur apparence, sans considération des rapports objectifs qui lient les unes aux autres les différentes facettes de l’expérience.
Définition élargie
En philosophie, le phénoménisme consiste à ne concevoir comme réel que le monde des phénomènes, c’est-à-dire ce qui apparaît dans l’expérience sensible. En psychologie génétique, le phénoménisme est l’un des traits de cette "mentalité enfantine" que Piaget a étudiée au début de ses recherches en psychologie génétique. Le phénoménisme a été également découvert sur le plan de l’action, lors des toutes premières étapes de la construction de l’objet permanent chez le bébé.

Le phénoménisme consiste en cette façon spontanée qu’ont les jeunes enfants ou les nourrissons de confondre l’existence des choses avec leur apparence, sans considération des rapports objectifs qui lient les uns aux autres les différentes facettes de l’expérience (la tétine du biberon est confondue avec son apparence, de telle sorte qu’il suffit qu’elle ne soit plus perçue pour qu’elle n’existe plus pour le bébé).
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
En philosophie, le phénoménisme consiste à ne concevoir comme réel que le monde des phénomènes, c’est-à-dire ce qui apparaît dans l’expérience sensible. En psychologie génétique, le phénoménisme est l’un des traits de cette "mentalité enfantine" que Piaget a étudiée au début de ses recherches en psychologie génétique. Le phénoménisme a été également découvert sur le plan de l’action, lors des toutes premières étapes de la construction de l’objet permanent chez le bébé.

Le phénoménisme consiste en cette façon spontanée qu’ont les jeunes enfants ou les nourrissons de confondre l’existence des choses avec leur apparence, sans considération des rapports objectifs qui lient les uns aux autres les différentes facettes de l’expérience (la tétine du biberon est confondue avec son apparence, de telle sorte qu’il suffit qu’elle ne soit plus perçue pour qu’elle n’existe plus pour le bébé).


phénoménologie
Le mathématicien et philosophe Husserl a choisi le terme de phénoménologie pour désigner une position philosophique qui consiste à ne pas chercher à déduire une quelconque métaphysique ou bâtir un système de philosophie, mais à adopter une certaine posture intellectuelle permettant de mettre en évidence et de décrire l’essence des choses se présentant à la conscience.
Définition élargie
Au sens large, "phénoménologie" désigne l’activité de description dun phénomène. Le fait que l’on n’utilise pas simplement le terme de "description" signifie qu’une telle activité comporte une technique, qu’elle n’est pas immédiate.

Après Hegel et d’autres philosophes, qui l’emploient dans le sens précédent, Husserl a choisi le terme de phénoménologie pour désigner une position philosophique qui consiste à ne pas chercher à déduire une quelconque métaphysique ou bâtir un système de philosophie, mais à adopter une certaine posture intellectuelle permettant de mettre en évidence et de décrire l’essence des choses se présentant à la conscience. Cette posture ou cette méthode devrait permettre de répondre à des questions telles que : “ Qu’est-ce qu’une image? ”, “ Qu’est-ce qu’un arbre? ”, “ Qu’est-ce qu’un nombre? ”, “ Qu’est-ce que percevoir? ”, étant bien clair qu’il ne s’agit pas de décrire une image, un arbre, un nombre, l’acte de percevoir, etc., à la façon dont le font le psychologue, le jardinier ou le mathématicien, mais de décrire l’essence de ces choses visées par la conscience, ainsi que des actes de conscience correspondants.

Husserl n’affirme pas que cette façon d’aborder son objet soit originale. Ce qui lui est peut-être propre est qu’il ait procédé, selon ce point de vue, à une étude systématique des actes de conscience et de leurs objets, et qu’il ait développé tout un cadre conceptuel pour encadrer cette démarche. Certains résultats de cette étude sont intéressants autant du point de vue de l’épistémologie de la psychologie (les réponses à des questions phénoménologiques sur la nature de la perception, de l’image, etc.), que du point de vue de la psychologie et de l’épistémologie génétiques (questions sur la signification du nombre, etc.).
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Au sens large, "phénoménologie" désigne l’activité de description dun phénomène. Le fait que l’on n’utilise pas simplement le terme de "description" signifie qu’une telle activité comporte une technique, qu’elle n’est pas immédiate.

Après Hegel et d’autres philosophes, qui l’emploient dans le sens précédent, Husserl a choisi le terme de phénoménologie pour désigner une position philosophique qui consiste à ne pas chercher à déduire une quelconque métaphysique ou bâtir un système de philosophie, mais à adopter une certaine posture intellectuelle permettant de mettre en évidence et de décrire l’essence des choses se présentant à la conscience. Cette posture ou cette méthode devrait permettre de répondre à des questions telles que : “ Qu’est-ce qu’une image? ”, “ Qu’est-ce qu’un arbre? ”, “ Qu’est-ce qu’un nombre? ”, “ Qu’est-ce que percevoir? ”, étant bien clair qu’il ne s’agit pas de décrire une image, un arbre, un nombre, l’acte de percevoir, etc., à la façon dont le font le psychologue, le jardinier ou le mathématicien, mais de décrire l’essence de ces choses visées par la conscience, ainsi que des actes de conscience correspondants.

Husserl n’affirme pas que cette façon d’aborder son objet soit originale. Ce qui lui est peut-être propre est qu’il ait procédé, selon ce point de vue, à une étude systématique des actes de conscience et de leurs objets, et qu’il ait développé tout un cadre conceptuel pour encadrer cette démarche. Certains résultats de cette étude sont intéressants autant du point de vue de l’épistémologie de la psychologie (les réponses à des questions phénoménologiques sur la nature de la perception, de l’image, etc.), que du point de vue de la psychologie et de l’épistémologie génétiques (questions sur la signification du nombre, etc.).


phénotype
Le phénotype est l’ensemble des caractères apparents d’un organisme, ou encore l’ensemble des transformations biologiques qu’il subit au cours de son existence, à l’exception des éventuelles modifications de son système héréditaire (ou génétique). Il résulte de l’interaction de l’organisme (système génétique compris) avec son milieu, ainsi que des contraintes biologiques internes. La notion de phénotype n’est devenue pertinente que lorsque sest imposée l’idée de l’opposition entre ce qui concerne, d’un côté, le matériel héréditaire de l’organisme (le "germen"), et de l’autre son corps (le "soma").


phénotypique
Sont qualifiés de phénotypiques des caractères ou des transformations qui concernent le phénotype d’un organisme, en d’autres termes, les différentes caractéristiques de son corps, à l’exception de tout ce qui concerne son système héréditaire.


philosophie analytique
La philosophie analytique est cette branche de la philosophie, développée surtout dans les pays britanniques et aux Etats-Unis, qui privilégie l’analyse linguistique ou l’analyse logique des concepts par rapport à toute autre démarche philosophique. Son but premier est ainsi un travail de clarification, en vue de contribuer aux recherches sur le fondement logique d’une science, ou d’éliminer toute source de confusion et de faux problèmes dans les sciences.
Définition élargie
La philosophie analytique est cette branche de la philosophie, développée surtout dans les pays britanniques et aux Etats-Unis, qui privilégie l’analyse linguistique ou l’analyse logique des concepts par rapport à toute autre démarche philosophique. Son but premier est ainsi un travail de clarification, en vue de contribuer aux recherches sur le fondement logique d’une science, ou d’éliminer toute source de confusion et de faux problèmes dans les sciences.

L’intérêt d’une telle approche est évident. Mais elle comporte aussi des dangers, dont celui de nuire à la démarche spéculative n’est pas le moindre. Le rigorisme qui l’accompagne peut aussi se traduire par une limitation abusive des capacités cognitives, limitation qui la rapproche de l’ancien positivisme d’un auteur comme Comte qui, au début du dix-neuvième siècle, prétendait régenter la marche des sciences, par exemple en en bannissant la notion de causalité.
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La philosophie analytique est cette branche de la philosophie, développée surtout dans les pays britanniques et aux Etats-Unis, qui privilégie l’analyse linguistique ou l’analyse logique des concepts par rapport à toute autre démarche philosophique. Son but premier est ainsi un travail de clarification, en vue de contribuer aux recherches sur le fondement logique d’une science, ou d’éliminer toute source de confusion et de faux problèmes dans les sciences.

L’intérêt d’une telle approche est évident. Mais elle comporte aussi des dangers, dont celui de nuire à la démarche spéculative n’est pas le moindre. Le rigorisme qui l’accompagne peut aussi se traduire par une limitation abusive des capacités cognitives, limitation qui la rapproche de l’ancien positivisme d’un auteur comme Comte qui, au début du dix-neuvième siècle, prétendait régenter la marche des sciences, par exemple en en bannissant la notion de causalité.


philosophie critique
La philosophie critique est cette branche de la philosophie inaugurée par Kant et qui se donne pour but de dégager par voie réflexive les limites de la connaissance humaine. Pour l’épistémologie, la philosophie critique offre le grand intérêt d’instaurer une distance par rapport aux différents savoirs, une sorte de suspension du jugement, qui permet de les apercevoir sous une angle nouveau et d’en détecter d’éventuelles lacunes, dont les fausses certitudes qui s’y attachent.
Définition élargie
La philosophie critique s’oppose aux philosophies positives ou métaphysiques par le but qu’elle adopte et par sa démarche. Face aux échecs répétés d’établir une connaissance ultime du réel, de l’être ou du fondement de toute chose, certains philosophes, et spécialement Kant, ont adopté comme but méthodologiquement premier celui de déterminer les limites de la connaissance humaine.

Cette position critique ne signifie pas forcément l’abandon des questions les plus fondamentales de la philosophie, et notamment celle du sens de l’existence humaine, mais elle implique qu’elles soient mises provisoirement entre parenthèses afin d’éviter des réponses qui n’aient aucune valeur objective.

En dépit de la sorte de sagesse qui la caractérise si on la compare aux philosophies positives ou métaphysiques, la philosophie critique n’est pas sans défaut. Déterminer des limites à la connaissance humaine comporte le risque de tracer des frontières arbitraires, et de formuler tout aussi arbitrairement des interdits qui auraient pour seule fin de conforter ces limites que le philosophe aurait découvertes par des méthodes ne pouvant avoir une fiabilité très grande, c’est-à-dire ne pouvant satisfaire les critères de contrôle que se donne de son côté la science. En dépit de ce piège, la philosophie critique offre l’intérêt d’instaurer une distance par rapport aux différents savoirs, une sorte de suspension du jugement, qui permet de les apercevoir sous un angle nouveau et de détecter d’éventuelles lacunes, dont les fausses certitudes qui s’y attachent.
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La philosophie critique s’oppose aux philosophies positives ou métaphysiques par le but qu’elle adopte et par sa démarche. Face aux échecs répétés d’établir une connaissance ultime du réel, de l’être ou du fondement de toute chose, certains philosophes, et spécialement Kant, ont adopté comme but méthodologiquement premier celui de déterminer les limites de la connaissance humaine.

Cette position critique ne signifie pas forcément l’abandon des questions les plus fondamentales de la philosophie, et notamment celle du sens de l’existence humaine, mais elle implique qu’elles soient mises provisoirement entre parenthèses afin d’éviter des réponses qui n’aient aucune valeur objective.

En dépit de la sorte de sagesse qui la caractérise si on la compare aux philosophies positives ou métaphysiques, la philosophie critique n’est pas sans défaut. Déterminer des limites à la connaissance humaine comporte le risque de tracer des frontières arbitraires, et de formuler tout aussi arbitrairement des interdits qui auraient pour seule fin de conforter ces limites que le philosophe aurait découvertes par des méthodes ne pouvant avoir une fiabilité très grande, c’est-à-dire ne pouvant satisfaire les critères de contrôle que se donne de son côté la science. En dépit de ce piège, la philosophie critique offre l’intérêt d’instaurer une distance par rapport aux différents savoirs, une sorte de suspension du jugement, qui permet de les apercevoir sous un angle nouveau et de détecter d’éventuelles lacunes, dont les fausses certitudes qui s’y attachent.


philosophie positive
La philosophie positive peut être considérée comme un substitut de l’ancienne métaphysique, c’est-à-dire de ce projet ambitieux qu’avaient nombre de philosophes du passé de pouvoir apporter une réponse ultime à la question de l’être ou (du fondement de l’être). Instruit des critiques adressées aux anciennes métaphysiques par la philosophie kantienne, le philosophe désirant se prononcer sur la nature de ce qui est a encore une carte à jouer: celle de la synthèse de l’ensemble des savoirs construits par les sciences qui lui sont contemporaines.
Définition élargie
La philosophie positive peut être considérée comme un substitut de l’ancienne métaphysique, c’est-à-dire de ce projet ambitieux qu’avaient nombre de philosophes du passé de pouvoir apporter une réponse ultime à la question de l’être ou (du fondement de l’être).

Un tel projet paraît aujourd’hui condamné à l’échec face à l’extraordinaire essor des sciences (l’une des dernières tentatives en ce sens de la philosophie française, celle de Bergson, illustre bien, par son aspect rapidement caduque, le caractère probablement irrémédiablement dépassé d’un tel projet). Mais le philosophe (ou le savant philosophe) plus intéressé par l’affirmation de l’être que par le souci, propre à la philosophie critique, de connaître les limites de la connaissance humaine a encore une carte à jouer: celle de la synthèse des savoirs construits par les sciences qui lui sont contemporaines.

Cette démarche philosophique est très bien illustrée par l’oeuvre de Spencer. Faire tenir l’ensemble des connaissances scientifiques au sein d’un seul système dans lequel ces connaissances ne soient pas juxtaposées, mais déductivement liées les unes aux autres, est le défi que s’était lancé le philosophe anglais au milieu du dix-neuvième siècle. Ce défi n’est pas sans valeur et ne cessera probablement jamais d’accompagner l’essor des sciences; c’est lui qui, en un sens, se cache derrière toute l’oeuvre de Piaget. Mais il implique, pour être réalisé dans de bonnes conditions, une connaissance approfondie des différentes sciences, ainsi que la possibilité de résoudre, par des méthodes garantissant la plus grande objectivité possible, les multiples problèmes particuliers que peut poser ce projet de système des sciences. Cette seconde exigence est l’une des raisons qui ont conduit Piaget à créer l’épistémologie génétique.
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La philosophie positive peut être considérée comme un substitut de l’ancienne métaphysique, c’est-à-dire de ce projet ambitieux qu’avaient nombre de philosophes du passé de pouvoir apporter une réponse ultime à la question de l’être ou (du fondement de l’être).

Un tel projet paraît aujourd’hui condamné à l’échec face à l’extraordinaire essor des sciences (l’une des dernières tentatives en ce sens de la philosophie française, celle de Bergson, illustre bien, par son aspect rapidement caduque, le caractère probablement irrémédiablement dépassé d’un tel projet). Mais le philosophe (ou le savant philosophe) plus intéressé par l’affirmation de l’être que par le souci, propre à la philosophie critique, de connaître les limites de la connaissance humaine a encore une carte à jouer: celle de la synthèse des savoirs construits par les sciences qui lui sont contemporaines.

Cette démarche philosophique est très bien illustrée par l’oeuvre de Spencer. Faire tenir l’ensemble des connaissances scientifiques au sein d’un seul système dans lequel ces connaissances ne soient pas juxtaposées, mais déductivement liées les unes aux autres, est le défi que s’était lancé le philosophe anglais au milieu du dix-neuvième siècle. Ce défi n’est pas sans valeur et ne cessera probablement jamais d’accompagner l’essor des sciences; c’est lui qui, en un sens, se cache derrière toute l’oeuvre de Piaget. Mais il implique, pour être réalisé dans de bonnes conditions, une connaissance approfondie des différentes sciences, ainsi que la possibilité de résoudre, par des méthodes garantissant la plus grande objectivité possible, les multiples problèmes particuliers que peut poser ce projet de système des sciences. Cette seconde exigence est l’une des raisons qui ont conduit Piaget à créer l’épistémologie génétique.


platonisme
Le platonisme désigne l’ensemble des conceptions philosophiques qui se sont fondées sur la doctrine formulée par Platon. Pour le philosophe grec, le monde sensible auquel nous avons communément affaire n’est pas la vraie réalité, mais seulement son reflet. La vraie réalité est le monde des idées, dont la mathématique offre une image partielle.
Définition élargie
Le platonisme désigne l’ensemble des conceptions philosophiques qui se sont fondées sur la doctrine formulée par Platon. Pour le philosophe grec, le monde sensible auquel nous avons communément affaire n’est pas la vraie réalité, mais seulement son reflet. La vraie réalité est le monde des idées, dont la mathématique offre une image partielle.

En dépit de son caractère apparemment absurde, la thèse de Platon a franchi sans problème les siècles, pour être encore soutenue aujourd’hui par certains savants ou philosophes, sous des formes bien sûr révisées et débarrassées des scories métaphysiques de la doctrine originale. La raison d’une telle conservation est que cette thèse est l’une des seules, et peut-être la seule, à rendre compte de l’existence de la mathématique et de ses caractères propres tout en évitant aux mathématiciens et philosophes qui la partagent encore de lier cette science à des disciplines qui, comme la psychologie et l’épistémologie génétiques, n’offrent pas une vision aussi claire et assurément vraie de leur objet que ne le fait la mathématique elle-même.
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Le platonisme désigne l’ensemble des conceptions philosophiques qui se sont fondées sur la doctrine formulée par Platon. Pour le philosophe grec, le monde sensible auquel nous avons communément affaire n’est pas la vraie réalité, mais seulement son reflet. La vraie réalité est le monde des idées, dont la mathématique offre une image partielle.

En dépit de son caractère apparemment absurde, la thèse de Platon a franchi sans problème les siècles, pour être encore soutenue aujourd’hui par certains savants ou philosophes, sous des formes bien sûr révisées et débarrassées des scories métaphysiques de la doctrine originale. La raison d’une telle conservation est que cette thèse est l’une des seules, et peut-être la seule, à rendre compte de l’existence de la mathématique et de ses caractères propres tout en évitant aux mathématiciens et philosophes qui la partagent encore de lier cette science à des disciplines qui, comme la psychologie et l’épistémologie génétiques, n’offrent pas une vision aussi claire et assurément vraie de leur objet que ne le fait la mathématique elle-même.


positivisme
Le positivisme désigne l’ensemble des conceptions qui, à la suite de la doctrine formulée par Comte dans la première moitié du dix-neuvième siècle, limitent la connaissance à l’exposé des faits et des lois découverts par l’expérience sensible et par son prolongement que constitue l’expérimentation scientifique.
Définition élargie
Le positivisme désigne l’ensemble des conceptions qui, à la suite de la doctrine formulée par Comte dans la première moitié du dix-neuvième siècle, limitent la connaissance à l’exposé des faits et des lois découverts par l’expérience sensible et par son prolongement que constitue l’expérimentation scientifique.

Pour Comte, l’histoire de la connaissance est passée par trois étapes: l’âge de la théologie, celui de la métaphysique et enfin celui de la science. Ce dernier se caractériserait par l’abandon de toute tentative d’expliquer la réalité. Il n’y aurait de science positive que celle qui se contente de décrire la réalité et de découvrir ses lois, c’est-à-dire la régularité avec laquelle des phénomènes apparaissent ensemble ou se succèdent. Le positivisme va très rapidement se diffuser dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle en raison des progrès de la connaissance scientifique, qui rendent désuètes toutes les tentatives extrascientifiques d’élaboration théorique portant sur la réalité. Identifiant métaphysique et spéculation, les positivistes nieront ou tendront à écarter toute intervention de l’activité théorique au sein des sciences (hormis la pure déduction logique et mathématique).
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Le positivisme désigne l’ensemble des conceptions qui, à la suite de la doctrine formulée par Comte dans la première moitié du dix-neuvième siècle, limitent la connaissance à l’exposé des faits et des lois découverts par l’expérience sensible et par son prolongement que constitue l’expérimentation scientifique.

Pour Comte, l’histoire de la connaissance est passée par trois étapes: l’âge de la théologie, celui de la métaphysique et enfin celui de la science. Ce dernier se caractériserait par l’abandon de toute tentative d’expliquer la réalité. Il n’y aurait de science positive que celle qui se contente de décrire la réalité et de découvrir ses lois, c’est-à-dire la régularité avec laquelle des phénomènes apparaissent ensemble ou se succèdent. Le positivisme va très rapidement se diffuser dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle en raison des progrès de la connaissance scientifique, qui rendent désuètes toutes les tentatives extrascientifiques d’élaboration théorique portant sur la réalité. Identifiant métaphysique et spéculation, les positivistes nieront ou tendront à écarter toute intervention de l’activité théorique au sein des sciences (hormis la pure déduction logique et mathématique).


positivisme logique
Doctrine ayant connu un vif succès dans la première moitié du vingtième siècle, le positivisme logique est la synthèse que des philosophes des sciences ont faite de la thèse positiviste avec la science logique (ou la logique symbolique) développée par des auteurs comme Russell et Wittgenstein. Selon le positivisme logique, la science toute entière se réduit, d’un côté, à des énoncés d’expérience décrivant les phénomènes et les lois empiriques qui les relient, et de l’autre, aux énoncés qui peuvent se déduire des premiers par application des lois de la logique.
Définition élargie
Doctrine ayant connu un vif succès dans la première moitié du vingtième siècle, le positivisme logique est la synthèse que des philosophes des sciences ont faite de la thèse positiviste avec la science logique (ou la logique symbolique) développée par des auteurs comme Russell et Wittgenstein. Cette synthèse repose sur la distinction absolue faite entre, d’un côté, les énoncés analytiques, et de l’autre, les énoncés synthétiques, ainsi qu’entre les deux types de vérité qui leur correspondent, la vérité logique et la vérité empirique.

Du point de vue du positivisme logique, la science tout entière se réduit ainsi, d’un côté, à des énoncés d’expérience décrivant les phénomènes et les lois empiriques qui les relient, et de l’autre, aux énoncés qui peuvent se déduire des premiers par application des lois de la logique. Cette déduction n’apporte aucune connaissance nouvelle, mais ne fait qu’exprimer sous une forme différente, plus efficace, la connaissance déjà entièrement contenue dans les énoncés d’expérience et dans les lois générales qui en sont tirées (pour prendre un exemple caricatural, de ce que les pommes sont rouges et de ce que les pommes ont une queue, nous pouvons en déduire que les pommes sont rouges et qu’elles ont une queue).

Le positivisme logique a connu un déclin très rapide dès les années cinquante, non pas tant parce que des philosophes ont souligné ses graves lacunes (dont, par exemple, l’impossibilité de formuler de purs jugements d’expérience), que parce que le projet qui le définit, formuler les énoncés d’expérience, puis bâtir un édifice logique sur ces énoncés s’est avéré irréalisable et irréaliste.
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Doctrine ayant connu un vif succès dans la première moitié du vingtième siècle, le positivisme logique est la synthèse que des philosophes des sciences ont faite de la thèse positiviste avec la science logique (ou la logique symbolique) développée par des auteurs comme Russell et Wittgenstein. Cette synthèse repose sur la distinction absolue faite entre, d’un côté, les énoncés analytiques, et de l’autre, les énoncés synthétiques, ainsi qu’entre les deux types de vérité qui leur correspondent, la vérité logique et la vérité empirique.

Du point de vue du positivisme logique, la science tout entière se réduit ainsi, d’un côté, à des énoncés d’expérience décrivant les phénomènes et les lois empiriques qui les relient, et de l’autre, aux énoncés qui peuvent se déduire des premiers par application des lois de la logique. Cette déduction n’apporte aucune connaissance nouvelle, mais ne fait qu’exprimer sous une forme différente, plus efficace, la connaissance déjà entièrement contenue dans les énoncés d’expérience et dans les lois générales qui en sont tirées (pour prendre un exemple caricatural, de ce que les pommes sont rouges et de ce que les pommes ont une queue, nous pouvons en déduire que les pommes sont rouges et qu’elles ont une queue).

Le positivisme logique a connu un déclin très rapide dès les années cinquante, non pas tant parce que des philosophes ont souligné ses graves lacunes (dont, par exemple, l’impossibilité de formuler de purs jugements d’expérience), que parce que le projet qui le définit, formuler les énoncés d’expérience, puis bâtir un édifice logique sur ces énoncés s’est avéré irréalisable et irréaliste.


pragmatisme
Apparu à la fin du dix-neuvième siècle, le pragmatisme est une conception selon laquelle la connaissance n’a pas pour fin de connaître la réalité, mais d’être un instrument au service de l’activité humaine. De ce point de vue une connaissance est vraie, non parce qu’elle correspond à une réalité, mais parce qu’elle réussit, c’est-à-dire parce qu’elle permet de satisfaire le but que s’était proposé celui qui l’a formulée.
Définition élargie
Apparu à la fin du dix-neuvième siècle, le pragmatisme est une conception selon laquelle la connaissance n’a pas pour fin de connaître la réalité, mais d’être un instrument au service de l’activité humaine. De ce point de vue une connaissance est vraie, non parce qu’elle correspond à une réalité, mais parce qu’elle réussit, c’est-à-dire parce qu’elle permet de satisfaire le but que s’était proposé celui qui l’a formulée.

Cette doctrine, qui repose sur un point de départ pertinent, le lien entre la connaissance et l’action, a très vite conduit à des affirmations problématiques. Si le critère ultime de la connaissance est, comme le veut le pragmatisme, la réussite de l’action ou la satisfaction de la fin en rapport avec laquelle cette connaissance a été formulée, il est clair que la science est ouverte à tous les charlatanismes (il est bien connu que le faux aussi bien que le vrai peut être utile à l’action ou à la satisfaction d’une fin). Pour éviter cela, il faut donc introduire un critère supplémentaire, qui distingue les réussites liées à une connaissance valable des réussites qui n’ont rien à voir avec elle. Mais ce faisant on retrouve les problèmes classiques de la connaissance, dont précisément celui que l’on voulait évacuer, à savoir le problème de l’objectivité des connaissances.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Apparu à la fin du dix-neuvième siècle, le pragmatisme est une conception selon laquelle la connaissance n’a pas pour fin de connaître la réalité, mais d’être un instrument au service de l’activité humaine. De ce point de vue une connaissance est vraie, non parce qu’elle correspond à une réalité, mais parce qu’elle réussit, c’est-à-dire parce qu’elle permet de satisfaire le but que s’était proposé celui qui l’a formulée.

Cette doctrine, qui repose sur un point de départ pertinent, le lien entre la connaissance et l’action, a très vite conduit à des affirmations problématiques. Si le critère ultime de la connaissance est, comme le veut le pragmatisme, la réussite de l’action ou la satisfaction de la fin en rapport avec laquelle cette connaissance a été formulée, il est clair que la science est ouverte à tous les charlatanismes (il est bien connu que le faux aussi bien que le vrai peut être utile à l’action ou à la satisfaction d’une fin). Pour éviter cela, il faut donc introduire un critère supplémentaire, qui distingue les réussites liées à une connaissance valable des réussites qui n’ont rien à voir avec elle. Mais ce faisant on retrouve les problèmes classiques de la connaissance, dont précisément celui que l’on voulait évacuer, à savoir le problème de l’objectivité des connaissances.


préopération
Bien que l’usage du terme "préopération" soit peu fréquent chez Piaget, la notion qu’il désigne est importante. Les préopérations sont des actions logiques ou mathématiques (il faudrait écrire "prélogiques" et "prémathématiques"), intériorisées ou non, caractérisées par le fait qu’elles ne sont pas encore regroupées en structures assurant leur réversibilité logique. Regroupées de manière adéquate, elles deviendront ces opérations logiques, arithmétiques, spatiales, etc., que Piaget a décrites dans ses multiples travaux de psychologie génétique.
Définition élargie
Bien que l’usage du terme "préopération" soit peu fréquent chez Piaget, la notion qu’il désigne est importante. Les préopérations sont des actions logiques ou mathématiques (il faudrait écrire "prélogiques" et "prémathématiques"), intériorisées ou non, caractérisées par le fait qu’elles ne sont pas encore regroupées en structures assurant leur réversibilité logique. Regroupées de manière adéquate, elles deviendront ces opérations logiques, arithmétiques, spatiales, etc., que Piaget a décrites dans ses multiples travaux de psychologie génétique.

Une préopération ne peut pas être strictement qualifiée de logique, d’arithmétique, de spatiale, etc., dans la mesure où la notion que s’en fait le sujet contient des composantes appartenant à une catégorie autre (par exemple l’enfant qui ajoute un élément à une collection figurale peut considérer de manière indifférenciée des caractéristiques qui relèvent tout à la fois de l’arithmétique, de l’espace et de la logique des classes).
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Bien que l’usage du terme "préopération" soit peu fréquent chez Piaget, la notion qu’il désigne est importante. Les préopérations sont des actions logiques ou mathématiques (il faudrait écrire "prélogiques" et "prémathématiques"), intériorisées ou non, caractérisées par le fait qu’elles ne sont pas encore regroupées en structures assurant leur réversibilité logique. Regroupées de manière adéquate, elles deviendront ces opérations logiques, arithmétiques, spatiales, etc., que Piaget a décrites dans ses multiples travaux de psychologie génétique.

Une préopération ne peut pas être strictement qualifiée de logique, d’arithmétique, de spatiale, etc., dans la mesure où la notion que s’en fait le sujet contient des composantes appartenant à une catégorie autre (par exemple l’enfant qui ajoute un élément à une collection figurale peut considérer de manière indifférenciée des caractéristiques qui relèvent tout à la fois de l’arithmétique, de l’espace et de la logique des classes).


préopératoire
Dans un sens large et peu précis du terme, "préopératoire" se dit de la pensée de l’enfant qui n’a pas encore atteint le stade des opérations concrètes. De façon un peu plus précise et théoriquement plus intéressante, ce terme s’applique aux conduites et aux notions que l’on peut constater chez un enfant en train de construire un système particulier d’opérations qui, une fois achevé, apparaîtra comme un groupement ou un groupe d’opérations répondant aux caractéristiques de la pensée opératoire.


prise de conscience
Contrairement à l’usage courant du terme, pour lequel la prise de conscience se limite à projeter en quelque sorte sur la scène de la conscience, ou à "éclairer", une quelconque réalité jusqu’alors non consciente, la prise de conscience est pour Piaget une activité ou une conduite qui, comme toute autre, transforme l’objet sur laquelle elle porte.
Définition élargie
Contrairement à l’usage courant du terme, pour lequel la prise de conscience se limite à projeter en quelque sorte sur la scène de la conscience, ou à "éclairer", une quelconque réalité jusqu’alors non consciente, la prise de conscience est pour Piaget une activité ou une conduite qui, comme toute autre, transforme l’objet sur laquelle elle porte.

Cette dimension constructive de la prise de conscience a été très bien mise en évidence dans les recherches réalisées à son sujet au début des années septante. Un enfant qui agit de manière à atteindre le but qu’il s’est fixé ne prend pas pour autant adéquatement conscience, sur le plan de la conceptualisation, de la façon dont il a procédé. La prise de conscience dépend des schèmes d’assimilation conceptuelle utilisés par lui pour décrire sa propre action.

Bien qu’aucune recherche n’ait été réalisée à d’autres niveaux du développement cognitif, il est vraisemblable que des processus similaires de prise de conscience s’y retrouvent, y compris sur le plan de l’intelligence sensori-motrice.
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Contrairement à l’usage courant du terme, pour lequel la prise de conscience se limite à projeter en quelque sorte sur la scène de la conscience, ou à "éclairer", une quelconque réalité jusqu’alors non consciente, la prise de conscience est pour Piaget une activité ou une conduite qui, comme toute autre, transforme l’objet sur laquelle elle porte.

Cette dimension constructive de la prise de conscience a été très bien mise en évidence dans les recherches réalisées à son sujet au début des années septante. Un enfant qui agit de manière à atteindre le but qu’il s’est fixé ne prend pas pour autant adéquatement conscience, sur le plan de la conceptualisation, de la façon dont il a procédé. La prise de conscience dépend des schèmes d’assimilation conceptuelle utilisés par lui pour décrire sa propre action.

Bien qu’aucune recherche n’ait été réalisée à d’autres niveaux du développement cognitif, il est vraisemblable que des processus similaires de prise de conscience s’y retrouvent, y compris sur le plan de l’intelligence sensori-motrice.


projectif
La géométrie projective concerne les propriétés des objets géométriques qui se conservent lors des transformations par projection. Ces propriétés sont, par exemple, l’alignement des points sur une droite, ou, pour quatre points se trouvant alignés sur une droite, le "birapport" entre le rapport des longueurs des segments orientés séparant deux de ces points du troisième, et le rapport des longueurs des segments orientés séparant les deux mêmes points du quatrième (soit "AB/BC divisé par AD/BD", AB, BC, AD et BD étant les quatre segments orientés).


psychologie génétique
La psychologie génétique est une branche de la psychologie qui peut se définir moins par son domaine, que par sa méthode et les problèmes qu’elle tend à résoudre. Elle repose sur le postulat méthodologique selon lequel la nature de bon nombre de réalités psychologiques, y compris les notions par lesquelles le sujet organise ou conçoit le réel, peut être clarifiée par l’étude de leur psychogenèse. Ce postulat est lui-même basé sur l’hypothèse selon laquelle la réalité considérée, par exemple la pensée logique de l’adulte, est le résultat d’une genèse.
Définition élargie
"[...] la psychologie génétique cherche dans l'étude de l'enfant la solution des problèmes généraux tels que celui du mécanisme de l'intelligence, de la perception etc." (Préface au "Dictionnaire d'épistémologie génétique" de A. Battro, 1966, p. v).

La psychologie génétique est une branche de la psychologie qui peut se définir moins par son domaine que par sa méthode et les problèmes qu’elle tend à résoudre. Elle repose sur le postulat méthodologique selon lequel la nature de bon nombre de réalités psychologiques, y compris les notions par lesquelles le sujet organise ou conçoit le réel, peut être clarifiée par l’étude de leur psychogenèse. Ce postulat est lui-même basé sur l’hypothèse selon laquelle la réalité considérée, par exemple la pensée logique de l’adulte, est le résultat d’une genèse.

La psychologie génétique se distingue de la psychologie de l’enfant dans la mesure où cette dernière se donne pour objet l’enfant en tant que tel (par exemple l’enfant de trois ans, l’enfant de quatre ans, etc.). Les relations entre ces deux disciplines sont pourtant étroites, dans la mesure où la seconde peut se poser des problèmes dont la solution requiert la première (ainsi les caractéristiques de la pensée de l’enfant de trois ans apparaissent d’autant plus clairement quon les compare avec celles d’enfants d’âge différent; de plus, aussitôt tracé le portrait de l’enfant âgé de trois ans, des questions se posent qui relèvent de la psychologie génétique). Chez Piaget, la psychologie génétique est avant tout un instrument au service de la résolution de problèmes propres à l’épistémologie (signification et origine du nombre, etc.).
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"[...] la psychologie génétique cherche dans l'étude de l'enfant la solution des problèmes généraux tels que celui du mécanisme de l'intelligence, de la perception etc." (Préface au "Dictionnaire d'épistémologie génétique" de A. Battro, 1966, p. v).

La psychologie génétique est une branche de la psychologie qui peut se définir moins par son domaine que par sa méthode et les problèmes qu’elle tend à résoudre. Elle repose sur le postulat méthodologique selon lequel la nature de bon nombre de réalités psychologiques, y compris les notions par lesquelles le sujet organise ou conçoit le réel, peut être clarifiée par l’étude de leur psychogenèse. Ce postulat est lui-même basé sur l’hypothèse selon laquelle la réalité considérée, par exemple la pensée logique de l’adulte, est le résultat d’une genèse.

La psychologie génétique se distingue de la psychologie de l’enfant dans la mesure où cette dernière se donne pour objet l’enfant en tant que tel (par exemple l’enfant de trois ans, l’enfant de quatre ans, etc.). Les relations entre ces deux disciplines sont pourtant étroites, dans la mesure où la seconde peut se poser des problèmes dont la solution requiert la première (ainsi les caractéristiques de la pensée de l’enfant de trois ans apparaissent d’autant plus clairement quon les compare avec celles d’enfants d’âge différent; de plus, aussitôt tracé le portrait de l’enfant âgé de trois ans, des questions se posent qui relèvent de la psychologie génétique). Chez Piaget, la psychologie génétique est avant tout un instrument au service de la résolution de problèmes propres à l’épistémologie (signification et origine du nombre, etc.).


psychologisme
Le psychologisme est une conception ou une orientation d’esprit qui consiste à étudier et à expliquer les objets propres à un domaine spécifique de recherche, tels que les normes logiques, les normes morales ou les fondements d’une science, en recourant aux méthodes et aux notions de la psychologie, sans considération de la spécificité de ces objets. Le psychologisme trouve sa meilleure illustration dans la façon dont les psychologues empiristes ont cherché à expliquer l’origine des notions mathématiques ou des normes logiques à partir des lois d’association des idées.
Définition élargie
Le psychologisme est une conception ou une orientation d’esprit qui consiste à étudier et à expliquer les objets propres à un domaine spécifique de recherche, tels que les normes logiques, les normes morales ou les fondements d’une science, en recourant aux méthodes et aux notions de la psychologie, sans considération de la spécificité de ces objets.

Le psychologisme trouve sa meilleure illustration dans la façon dont les psychologues empiristes ont cherché à expliquer l’origine des notions mathématiques ou des normes logiques à partir des lois d’association des idées. Ces essais furent le point de départ d’une très vive réaction de logiciens et de philosophes qui opposèrent une fin de non-recevoir à toute intervention de la psychologie sur le terrain de l’étude des normes et du fondement des sciences rationnelles.

Une autre illustration peut être trouvée dans les tout premiers travaux de Piaget en psychologie génétique, dans lesquels celui-ci suggérait que l’apparition des opérations logiques pouvait être la conséquence de l’élargissement du champ d’attention au cours du développement de l’enfant. Mais Piaget a su très vite écarter le piège réductionniste en constatant deux points cruciaux. Premièrement, c’est le sujet, et non pas le psychologue, qui construit cette logique; le sujet, y compris le logicien, est donc tout à fait libre par rapport aux théories du psychologue. Deuxièmement, les faits normatifs que le psychologue étudie chez le sujet ont des propriétés spéciales par rapport aux objets généraux de la psychologie (la pensée logique a des caractéristiques que ne partage pas toute pensée). Ce second constat signifie que, si certains logiciens ont eu tort de vouloir ériger une barrière absolue contre la psychologie, leur résistance n’en révèle pas moins comment, de leur côté, les psychologues associationnistes ignoraient les exigences et les spécificités de la pensée logique.
 - Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Le psychologisme est une conception ou une orientation d’esprit qui consiste à étudier et à expliquer les objets propres à un domaine spécifique de recherche, tels que les normes logiques, les normes morales ou les fondements d’une science, en recourant aux méthodes et aux notions de la psychologie, sans considération de la spécificité de ces objets.

Le psychologisme trouve sa meilleure illustration dans la façon dont les psychologues empiristes ont cherché à expliquer l’origine des notions mathématiques ou des normes logiques à partir des lois d’association des idées. Ces essais furent le point de départ d’une très vive réaction de logiciens et de philosophes qui opposèrent une fin de non-recevoir à toute intervention de la psychologie sur le terrain de l’étude des normes et du fondement des sciences rationnelles.

Une autre illustration peut être trouvée dans les tout premiers travaux de Piaget en psychologie génétique, dans lesquels celui-ci suggérait que l’apparition des opérations logiques pouvait être la conséquence de l’élargissement du champ d’attention au cours du développement de l’enfant. Mais Piaget a su très vite écarter le piège réductionniste en constatant deux points cruciaux. Premièrement, c’est le sujet, et non pas le psychologue, qui construit cette logique; le sujet, y compris le logicien, est donc tout à fait libre par rapport aux théories du psychologue. Deuxièmement, les faits normatifs que le psychologue étudie chez le sujet ont des propriétés spéciales par rapport aux objets généraux de la psychologie (la pensée logique a des caractéristiques que ne partage pas toute pensée). Ce second constat signifie que, si certains logiciens ont eu tort de vouloir ériger une barrière absolue contre la psychologie, leur résistance n’en révèle pas moins comment, de leur côté, les psychologues associationnistes ignoraient les exigences et les spécificités de la pensée logique.


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Il y a […] parallélisme complet entre le développement embryologique, avec son prolongement jusqu’à l’état adulte, et le développement de l’intelligence et de la connaissance. Dans les deux cas, ce développement est dominé par un fonctionnement continu, réglé par les lois d’un équilibre progressif, et présente une succession de structures hétérogènes qui en constituent les paliers.