Fondation Jean Piaget

positivisme logique


Description élargie
Doctrine ayant connu un vif succès dans la première moitié du vingtième siècle, le positivisme logique est la synthèse que des philosophes des sciences ont faite de la thèse positiviste avec la science logique (ou la logique symbolique) développée par des auteurs comme Russell et Wittgenstein. Cette synthèse repose sur la distinction absolue faite entre, d’un côté, les énoncés analytiques, et de l’autre, les énoncés synthétiques, ainsi qu’entre les deux types de vérité qui leur correspondent, la vérité logique et la vérité empirique.

Du point de vue du positivisme logique, la science tout entière se réduit ainsi, d’un côté, à des énoncés d’expérience décrivant les phénomènes et les lois empiriques qui les relient, et de l’autre, aux énoncés qui peuvent se déduire des premiers par application des lois de la logique. Cette déduction n’apporte aucune connaissance nouvelle, mais ne fait qu’exprimer sous une forme différente, plus efficace, la connaissance déjà entièrement contenue dans les énoncés d’expérience et dans les lois générales qui en sont tirées (pour prendre un exemple caricatural, de ce que les pommes sont rouges et de ce que les pommes ont une queue, nous pouvons en déduire que les pommes sont rouges et qu’elles ont une queue).

Le positivisme logique a connu un déclin très rapide dès les années cinquante, non pas tant parce que des philosophes ont souligné ses graves lacunes (dont, par exemple, l’impossibilité de formuler de purs jugements d’expérience), que parce que le projet qui le définit, formuler les énoncés d’expérience, puis bâtir un édifice logique sur ces énoncés s’est avéré irréalisable et irréaliste.

Résultat de la recherche dans « Présentation de l'œuvre de Piaget »


Les internautes pourront trouver ci-dessous des extraits de texte dans lesquels se trouve la notion sélectionnée. Cliquer sur le titre de l'un de ces extraits ouvrira la page dont est tiré l'extrait sélectionné.


Etapes de l'oeuvre

Épistémologie (1924-80)
[...] des sciences est partagée entre, d’un côté, le matérialisme dialectique, et de l’autre, le positivisme logique. Ces deux courants seront représentés au sein du futur CIEG; mais au départ, et [...]


autobiographie

1966-1976
[...] sociales, H. Sinclair en linguistique et qu'un court chapitre de L. Apostel montrait son passage du positivisme logique à une sorte d'historicisme intégral.


Piaget et l'épistémologie

2.3.1
[...] pertinence et même la nécessité des analyses logiques, il oppose donc aux méthodes statiques du positivisme logique, qui aboutissent selon lui à une réduction de la logique à un pur langage et de [...]
2.8.1
[...] insolubles (opinion de Comte), soit encore comme dénués, en leurs termes mêmes, de toute signification (positivisme logique contemporain). L.C.S., p. 44. Il ne reste plus alors qu'à caractériser [...]
Chap. 2.9
[...] empirisme) logique Brunschvicg Meyerson Bachelard Kuhn Piaget s'accordera avec le positivisme logique dans l'usage que fait celui-ci de l'analyse logique des connaissances, et s'accordera [...]
2.9.1
[...] sur lesquels porte la critique piagétienne de l'empirisme logique sont les suivants:   1. Le positivisme logique conserve l'ambition du positivisme classique d'imposer à la science des frontières [...]
2.9.2.1
[...] Brunschvicg en la fondant sur l'emploi de cette méthode même et qui constitue une antithèse anticipée du positivisme logique fondé sur l'analyse formalisante. (...). L.C.S. p. 111. Parti de l'analyse [...]
Chap. 4.1
[...] données de l'expérience, que celle-ci soit interne ou externe. 5. L'interprétation nominaliste du positivisme logique réduit la logique à des structures linguistiques ou à des conventions. 6. [...]