Fondation Jean Piaget

L'épistémologie de la pensée biologique



Cette sixième partie traite de l'épistémologie de la pensée biologique. Elle est composée de 7 chapitres:

6.1 La pensée biologique
6.2 La parenté des problèmes biologiques et cognitifs
6.2.1 Les correspondances fonctionnelles et les isomorphismes structuraux
6.2.2 Les processus d'adaptation et d'organisation
6.2.3 L'équilibre biologique et l'équilibre cognitif
6.2.5 L’adaptation-survie et l’adaptation praxique ou cognitive
6.3 Les théorie de l'évolution biologique
6.3.1 Les doctrines pré-évolutionnistes
6.3.2 Les doctrines évolutionnistes
6.4 La parenté des modes de conceptualisations biologique, psychologique et épistémologique
6.5 Les variétés de connaissances biologiques
6.6 Le modèle piagétien de la phénocopie
6.7 Le rôle du comportement dans les processus évolutifs


Chaque partie contient une présentation générale, suivie d'extraits de textes de Piaget…
Pour accéder à chacune de ces parties, cliquer sur la flèche se trouvant à gauche du menu "Chapitre 1", puis sur le titre de la partie souhaitée…


Liste des abréviations
A.V.P.I.: Adaptation vitale et psychologie de l'intelligence (JP74a)
B.C.: Biologie et connaissance (JP67a)
C.M.E.: Le comportement, moteur de l'évolution (JP76)
E.G.: L'épistémologie génétique (JP70a)
E.S.C.: L'équilibration des structures cognitives (JP75)
I.E.G. Vol. III: La pensée biologique, la pensée psychologique et la pensée sociologique (JP50c)
N.I.: Naissance de l'intelligence (JP36)
P.P.G.: Problèmes de psychologie génétique (JP72c)

Haut de page







Chez l’adulte […] la connexion des faits et celle des idées ne font qu’un, en ce sens que logique et réalité constituent deux séries indissolublement liées. Mais l’adulte s’est suffisamment détaché de son moi et de ses idées pour être un observateur objectif, et suffisamment détaché des choses pour savoir raisonner sur des assomptions ou des hypothèses tenues pour telles. C’est en quoi sa pensée, étant doublement libérée, est doublement adaptée. Chez l’enfant, au contraire, les idées gênent les observations, et les observations gênent les idées, d’où une ignorance égale et corrélative de la réalité et de la logique.

J. Piaget, Le Langage et la pensée chez l’enfant, 1923, 3e éd. p. 191