Fondation Jean Piaget


Articles par P

1923.
La pensée symbolique et la pensée de l'enfant
Archives de psychologie, 18, n. 72, pp. 273-304.

1951.
Pensée égocentrique et pensée sociocentrique
Cahiers internationaux de sociologie, 10, pp. 34-49. (Voir aussi pp. 175-177: Post scriptum en réponse à M. Piaget, par Henri Wallon. Publié aussi in: Revue européenne des sciences sociales, 1976, vol. 14, n. 38-39, pp. 148-160.)

1943.
La perception chez les Vertébrés supérieurs et chez le jeune enfant
Revue suisse de zoologie, 50, n. 5, pp. 225-232.

1950.
Perception et intelligence
Bulletin du Groupe d'études de psychologie de l'Université de Paris, année 4, n. 1-2, pp. 25-34.

1951 (avec M. Lambercier).
La perception d'un carré animé d'un mouvement de circumduction (effet Auersperg et Buhrmester)
Archives de psychologie, 33, n. 130, pp. 131-195.

1959.
Perception, apprentissage et empirisme
Dialectica, 13, n. 1, pp. 5-15. (Publié aussi in: Problèmes de psychologie génétique / Jean Piaget, 1972, pp. 95-109.)
Texte PDF mis à disposition le 02.04.2013

1962 (avec Y. Feller et M. Bovet).
La perception de la durée en fonction des vitesses
Archives de psychologie, 38, n. 151, pp. 201-255.

1925 (avec E. Claparède).
Sur la perception syncrétique
L'Educateur, 51, pp. 42-43.

1954.
La période des opérations formelles et le passage de la logique de l'enfant à celle de l'adolescent
Bulletin de psychologie, 7, n. 5, pp. 247-253. (Première leçon de cours; suite, voir sous les titres: 'Equilibre et structures d'ensemble', 1952. 'Le développement de l'intelligence chez l'enfant et chez l'adolescent', 1953.)

1972.
Physical world of the child
/ [transl. from the French by G. Voyat]
Physics today, 25, n. 6, pp. 23-27. (Publication originale en langue anglaise.)

1973 (avec E. Duckworth).
Piaget takes a teacher's look
Learning: the magazine for creative teaching, October 1973, pp. 22-27. A dialogue between J. Piaget and E. Duckworth. (Publication originale en langue anglaise.)

1968.
Le point de vue de Piaget
Journal international de psychologie, 3, n. 4, pp. 281-299.
Texte PDF mis à disposition le 29.06.2012
 - Présentation
[Texte de présentation — version juin 2012.]

Dans ce texte, Piaget offre une synthèse théorique tout à la fois très claire et d'apparence très simple et générale des points les plus centraux de sa théorie constructiviste du développement de l'intelligence chez l'enfant. Tout en prenant appui sur les anciennes recherches conduites entre le milieu des années 1920 et le milieu des années 1950, cette synthèse incorpore quelques-uns des résultats les plus marquants des travaux plus récents de psychologie et d'épistémologie génétique (par exemple les recherches réalisées au CIEG dès le milieu des années 1950, mais aussi par Inhelder, Sinclair et Bovet dans les années 1960 sur les rapports entre activités d'apprentissage et développement des structures opérations), ainsi que les nouveaux modèles et concepts de la théorie de l'évolution biologique. L'apparente simplicité et généralité de cette synthèse ne doit cependant pas faire oublier ou conduire à méconnaître l'ensemble impressionnant de faits expérimentaux, empruntés aussi bien à la biologie qu'à la psychologie et à l'épistémologie génétiques, sans lesquels la théorie ici exposée perd toute sa portée et sa richesse explicatives.

Ce texte a été complété et traduit en anglais par G. Cellérier et J. Langer pour être publié en 1970, sous le titre Piaget's theory dans la 3e édition du "Carmichael's manuel of child psychologie". Cette réédition a pour intérêt principale d'offrir de nouvelles illustrations expérimentales et des compléments de modélisation logique en rapport avec plusieurs points centraux de la théorie piagétienne du développement cognitif. En conclusion, elle met également en évidence et justifie les rapports étroits de la psychologie génétique avec l'épistémologie génétique. 

La version électronique de l'édition anglaise sera également disponible dans le courant de l'été sur le site de la Fondation Jean Piaget (à l'année 1970).

1976.
Le possible, l'impossible et le nécessaire: les recherches en cours ou projetées au Centre international d'épistémologie génétique
Archives de psychologie, 44, n. 172, pp. 281-299.
Texte PDF mis à disposition le 07.10.2010
 - Présentation
[Texte de présentation. Version au 6 octobre 2010.]

Cet article résume des recherches alors en cours ou en préparation sur l'évolution du possible et du nécessaire et présente des conclusions très importantes pour l'épistémologie constructiviste (opposée à l'épistémologie préformiste en vogue dans les années 1970). En plus de rappeler comment les trois modalités du possible, du réel et du nécessaire se différencient et se coordonnent tout au long du développement cognitif de l'être humain, Piaget y montre comment différentes formes de possibles (et notamment les possibles hypothétiques et les possibles exigibles), ainsi que le nécessaire (sous la forme des pseudo-nécessités fréquentes aussi bien chez l'enfant qu'en histoire des sciences) interviennent (dans un sens positif ou dans un sens négatif) dans la construction de nouvelles connaissances et de systèmes logico-mathématiques de plus en plus puissants. Un lien est par ailleurs établi entre le genèse du possible et du nécessaire et les notions de schème procédural (lié à la réussite, c'est-à-dire à la composition pratique des actions en vue d'atteindre un but) et les schèmes présentatifs (visant la compréhension et portant sur les objets réels ou conceptuels et leurs propriétés). Enfin, un lien est également établi entre la création de nouveaux possibles (hypothétiques ou exigibles) ouvrant la voie à de nouvelles connaissances, et le mécanisme de variation-sélection générateur des transformations biologiques.

1931.
Post-scriptum
Revue de théologie et de philosophie (Lausanne), 19, pp. 377-379. (Post-scriptum de l'article d'Arnold Raymond: La pensée philosophique en Suisse romande de 1900 à nos jours; même revue, même no., pp. 364-377).

1976.
Postface
Archives de psychologie, 44, n. 171, pp. 223-228. (No. spécial des Archives de psychologie intitulé: Hommage à Jean Piaget à l'occasion de son 80ème anniversaire.)
Texte PDF mis à disposition le 06.11.2010
 - Présentation
[Texte de présentation. Version au 4 novembre 2010.]

Dans cette brève postface aux contributions rédigées par ses collègues de l'"école de Genève" à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire, Piaget prend position par rapport aux différentes découvertes qui sont apparues dans le champ des recherches psychogénétiques. Si certaines de ces recherches (notamment celles sur les compétences précoces des bébés) révèlent des faits auxquels il ne s'attendait pas, ceux-ci ne valident pas la thèse prédéterministe des psychologues de l'école de Chomsky. Ils conduisent seulement à souligner davantage le lien entre l'inné et l'acquis, le premier pouvant préorienter le développement de schèmes non innés d'action ou de nouvelles compétences cognitives (voir à ce sujet, dans un texte disponible sur le site de la Fondation, la conception pluriconstructiviste proposée par Guy Cellérier, qui développe la solution esquissée dans cette postface par Piaget). Piaget s'arrête également dans cet article sur les recherches de psychologie sociale qui révèlent la portée des interactions sociales dans le développement cognitif. Il souligne enfin l'apport novateur des recherches sur la résolution de problèmes réalisées par Inhelder et ses collaborateurs, ainsi que des travaux de formalisation de la pensée naturelle réalisés par le logicien Henri Wermus (qui permettent de modéliser les implications signifiantes reliant les prédicats et non pas les propositions logiques, c'est-à-dire ces implications mentionnées dès son ouvrage de 1936 sur la Naissance de l'intelligence chez l'enfant, et qui ont fait l'objet de recherches réalisées au CIEG dans les années 1970 (voir JP87)).

1922.
Pour l'étude des explications d'enfants
L'éducateur (organe de la Société pédagogique de la Suisse romande), année 58, n. 3, pp. 33-39.
Présentation
Publié en février 2002, Piaget présente une première synthèse d'explications proposées par des enfants interrogés à Paris et à Genève —donc en 1921 ou peut-être même avant— sur le fonctionnement des bicyclettes. L'objectif de ce bref texte de 6 pages est d'inciter d'autres personnes à "collectionner des dessins et des explications de bicyclettes recueillis conformément à la technique" utilisée exposée par l'auteur (on retrouve dans cet appel à collaboration le même type d'appel que le jeune Piaget formulait dans ses travaux de malacologie.

Les résultats finaux de cette recherche sont exposés dans le chapitre 9 de JP27.


1959.
Pourquoi la formation des notions ne s'explique jamais par la seule perception
Acta psychologica (Amsterdam), 15, pp. 314-316.

1973 (avec J. Grinevald).
Pour le centenaire de la naissance d'Edouard Claparède, le professeur Piaget évoque son ancien "patron"
/ [propos recueillis par Jacques Grinevald]
Tribune de Genève, 15 novembre 1973.

1980.
Pour l'étude des explications d'enfants
Educateur et bulletin corporatif., (Montreux)1980, n. 39, pp. 1175-1176.

1960.
Les praxies chez l'enfant
Revue neurologique (Paris), 102, n. 6, pp. 551-565. (Publié aussi in: Problèmes de psychologie génétique / Jean Piaget. Paris: Denoël-Gonthier, 1972, pp. 67-94.)
Texte PDF mis à disposition le 16.03.2008
 - Présentation
Dans cet article, Piaget traite trois sortes de problèmes: (1) le lien des praxies avec les coordinations d'actions propres à l'intelligence sensori-motrice, (2) le lien des praxies avec le mécanisme de l'intelligence ou pensée opératoire, (3) le lien des praxies avec les images mentales (donc les aspects figuratifs de la pensée).

1913.
Premières recherches sur les mollusques profonds du lac de Neuchâtel
Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles, 40, pp. 148-171.

1927.
La première année de l'enfant
The British journal of psychology, 18, n. 2, pp. 97-120.
Texte PDF mis à disposition le 08.03.2009
 - Présentation
[Texte de présentation révisé le 5 mai 2011.]

Rédigé à l'occasion d'une conférence donnée devant la Société britannique de psychologie, cet article marque un tournant dans la progression de la psychologie génétique de Piaget. Il fait le pont entre les premiers travaux de psychologie dont l'objet était la pensée de l'enfant entre 4 et 12 ans environ, et la deuxième étape des recherches piagétiennes dont l'objet principal est l'étude de la naissance de l'intelligence sensori-motrice, dans les deux années qui suivent la naissance d'un enfant. En 1925 et 1926, avec l’aide de sa femme, Piaget a déjà recueilli un grand nombre d’observations faites auprès de sa fille Jacqueline, née en 1925. Il éclaire les activités sensori-motrices observées et la sorte de «pensée» et de «conscience» qui doit les accompagner au moyen des caractéristiques de la pensée des enfants de 4-6 ans qu’il a pu dégager dans ses précédentes recherches; et inversement, il éclaire ses anciennes observations relatives à l’égocentrisme du jeune enfant au moyen de ce que lui enseigne l’examen des comportements sensori-moteurs de Jacqueline.

Cette présentation comporte deux parties, une première dans laquelle Piaget cerne les caractéristiques générales des comportements et de la «pensée» du bébé, et la seconde dans laquelle il illustre ces caractéristiques en examinant à travers des exemples de comportements observés chez Jacqueline la conscience qu’un bébé peut avoir des liens de causalité entre ses actions et le déroulement des phénomènes.

(1) Après un rappel des caractéristiques de la pensée de l’enfant de 4-6 ans, donc de l’égocentrisme (qui ne signifie pas que l’enfant ne se préoccupe pas d’autrui, mais qu’il n’a pas les moyens intellectuels et cognitifs lui permettant de différencier le point de vue d’autrui de celui qui lui est propre), Piaget montre que cette indifférenciation est encore plus accentuée chez le bébé de moins d’une année, en raison d’une forme de «pensée» qui se rapproche de l’autisme décrit par Bleuler (l’autiste vit dans une bulle psychique, sans chercher à, ni pouvoir s’adapter au monde extérieur), le bébé ne parvenant pas à différencier ce qui relève des êtres extérieurs et ce qui relève de son être propre, mais qui ne se confond pas complètement avec l’autisme, dans la mesure où l’enfant s’intéresse à ce réel indifférencié.

Pour qualifier cette double caractérisation de la pensée du bébé qui, d’une part, se rapproche de la pensée autistique, et d’autre part s’en distingue par une recherche sans continuité ni cohérence d’ «accommodation pure» aux phénomènes qui surgissent, Piaget emprunte à la philosophie le terme de «solipsisme». Mais il prend soin de préciser que le solipsisme du bébé n’est pas celui du philosophe: le philosophe qui propose une telle vision du monde a une notion réfléchie de son moi et, dans les faits, n’est en rien solipsiste; le bébé au contraire ignore son activité en tant qu’activité propre, alors même qu’à travers celle-ci il effectue une trop «pure assimilation» d’un monde extérieur qui n’est ainsi, pour une large part, que le jouet de ses désirs ou de ses affects.

Notons que, en plus de caractériser de manière globale la forme de «pensée» propre à la première année de vie de l’enfant (le solipsisme) il est déjà question dans cet article de certaines notions clés des futurs ouvrages sur la naissance de l’intelligence et sur la construction du réel chez l’enfant: les réactions circulaires découverte par Baldwin, la dialectique assimilation-accommodation propre aux «schémas» (Piaget n’utilise pas encore le terme de «schème»), l’imitation comme prolongement de l’accommodation et comme source de l’image mentale, l’intelligence comme adaptation objective au réel, le rêve comme assimilation du réel au désir du sujet sans aucun souci d’objectivité, etc. Néanmoins, l’image qui ressort de la première année de vie de l’enfant, et des étapes que celui-ci traverse, est encore lacunaire… Les observations faites auprès de Jacqueline seront complétées par bien d’autres faites auprès de sa sœur Lucienne puis de leur frère Laurent, et conduites dans l’esprit même de la méthode critique créée par Piaget pour examiner la pensée de l’enfant plus âgé!

Avant de présenter brièvement la deuxième partie de cet article, on relèvera dans celui-ci l’usage du terme de «pensée» (ou encore d’ «embryon de concepts dans les schémas d’accommodation») à propos de ce qui se passe chez le bébé, donc dans une période qui précède l’acquisition du langage. Dès les années trente au contraire, Piaget aura tendance à réserver ce terme à l’activité intellectuelle en tant que celle-ci s’appuie sur le langage. Néanmoins, il admettra toujours que, dès les premières activités sensori-motrices du bébé, l’assimilation du réel aux schèmes du sujet est accompagnée d’activités intellectuelles, de liens d’implications entre significations venant se surimposer aux coordinations matérielles des schèmes. Aussi n’est-il peut-être pas inutile de parler de pensée dès les activités sensori-motrices des bébés pour autant que celles-ci mettent en jeu de telles significations et que l’on y détecte une première étape de structuration logique des actions sensori-motrice et des objets sur lesquelles elles portent. Mais si l’on revalorise cet usage plus étendu de la notion de pensée, il conviendrait alors de bien distinguer ces deux niveaux de pensée, l’un accompagnant l’action sensori-motrice d’avant le langage et contribuant à son organisation, l’autre faisant usage de cet instrument qu’est le langage, qui permettra de penser les actions et leurs objets alors mêmes qu’ils ne sont pas effectifs. La puissance inférentielle de la pensée attribuée au bébé ne saurait en aucun cas atteindre celle que permettra l’avènement et l’essor du langage chez l’enfant (et plus généralement d’une fonction sémiotique faisant usage de signifiants complètement différenciés des signifiés qu’ils représentent.

(2) Dans cette deuxième partie, Piaget montre comment les caractères généraux du solipsisme du bébé — une indifférenciation du moi et du monde extérieur qui se traduit par une assimilation du réel aux «schémas affectifs» du sujet, et inversement par une accommodation incessante du moi aux phénomènes qui se succèdent les uns les autres de manière chaotique — se traduit dans le domaine de la causalité. Sans qu’elle en ait conscience, Jacqueline croit en la toute puissance de son action, sans que cette action soit différenciée des phénomènes perçus, y compris ses propres membres (par exemple ouvrir et fermer la main tout en regardant celle-ci). La première forme de causalité qui se manifeste chez le bébé est ainsi ce que Piaget appelle une «causalité par efficace»: une action ayant de manière fortuite produit un phénomène quelconque (y compris donc la perception de la main qui s’ouvre et se ferme), le bébé va la répéter non seulement pour faire surgir à nouveau le même phénomène (que les conditions soient à nouveau ou non remplies), mais pour faire se reproduire d’autres phénomènes qui peuvent ne rien à voir avec cette action. Ce que constate Piaget à travers les activités par lesquelles Jacqueline cherche à faire se reproduire des phénomènes plaisants ou intéressants est proche de cette forme de causalité psychologique qu’il a pu trouver chez l’enfant de 4-5 ans. Mais les caractéristiques de cette forme de causalité constatée chez cet enfant, qui mélange le psychologique, le vivant et le physique (voir JP27), sont alors exagérées par le solipsisme du bébé, donc par cette absence complète de conscience d’un soi que semblent impliquer les comportements du bébé dans les mois qui suivent sa naissance.

1928.
Un problème d'hérédité chez la limnée des étangs: appel aux malacologistes et aux amateurs en conchyliologie
Bulletin de la Société zoologique de France, 53, pp. 13-18.

1943.
Le problème de la comparaison visuelle en profondeur (constance de la grandeur) et l'erreur systématique de l'étalon / par Jean Piaget et Marc Lambercier; avec la collab. de Renée Iturbide
Archives de psychologie, 29, n. 115/116, pp. 255-312. (2e partie. 1ère partie voir: La comparaison visuelle des hauteurs à distances variables dans le plan fronto-parallèle, 1943.)

1949.
Le problème neurologique de l'intériorisation des actions en opérations réversibles
Archives de psychologie, 32, n. 128, pp. 241-258.
Texte PDF mis à disposition le 07.06.2007
 - Présentation
Ce texte offre un triple intérêt : (1) il rappelle le rôle essentiel que Piaget accorde à l’intériorisation de l’action dans le développement intellectuel de l’enfant, et cela sur les deux plans de l’origine de l’image mentale, vers 1 année et demi, et des opérations intellectuelles à partir de 6-7 ans ; (2) il est une application au problème de l’intériorisation des actions de la conception que Piaget se fait des rapports entre la psychologie de l’intelligence et la neurologie (unicité de l’objet, parallélisme des méthodes, isomorphisme des modèles logiques) ; enfin (3) il présente une esquisse, certes spéculative, de modélisation des réseaux neuronaux sous-jacents aux opérations logico-mathématiques de la pensée étonnemment proche du modèle de logique des neurones présenté en 1943 par Warren McCulloch et Walter Pitts. Avec quelques autres écrits de la même période, cet article démontre la proximité des thèses de Piaget avec la cybernétique et le développement encore à venir de l’intelligence artificielle.

1963.
Problèmes psychologiques et épistémologiques du temps
Cahiers de psychologie, 6, pp. 217-237. (Publié aussi in: Cycles biologiques et psychiatrie: 3e Symposium de Bel-Air, Genève, 11-13 septembre 1967 / sous la dir. de Julian de Ajuriaguerra. Genève: Georg; Paris: Masson, 1968, pp. 267-279.

1956.
Problèmes de psychologie génétique
in Voprossi Psykhologuii. (Le titre français est celui qui a été donné à la version originale française publiée pour la première fois en 1964 dans les "Six études de psychologie génétique".)
Présentation
[Texte de présentation — version du 31 mai 2011.]

La version française publiée pour la première fois en 1964 est en voie d'édition et pourra être chargée dans les semaines qui viennent sur la page Textes/Extraits du site FJP (sous l’année 1964).


1979 (avec B. Inhelder).
Procédures et structures
Archives de psychologie, 47, n. 181, pp. 165-175.

1920.
La psychanalyse dans ses rapports avec la psychologie de l'enfant (I)
Bulletin mensuel de la Société Alfred Binet, année 20, n. 1, pp. 18-34.
Texte PDF mis à disposition le 04.11.2007
 - Présentation
Très certainement rédigé à Paris et daté du 15 déc. 1919, ce texte permet de se faire une idée relativement précise de la progression de la pensée psychologique de Piaget quelques mois à peine après qu'il a décidé de se tourner vers l'étude de la psychologie. Être appelé par le Docteur T. Simon, alors président de la Société Alfred Binet, à donner une conférence sur les rapports de la psychanalyse avec la pédagogie est un indice très fort du niveau déjà atteint par celui qui n'est encore qu'un débutant en psychologie! Certes, avant de parfaire ses études de psychologie mais aussi de philosophie des sciences et de logique lors d'un séjour de près d'une année dans la capitale française lors duquel il a donné cet exposé sur la psychanalyse, le jeune Piaget avait passé quelques mois à Zürich, où il s'était enregistré à l'université de cette ville et où il avait suivi des conférences de Carl Gustav Jung et de OskarPfister, ainsi que de Eugen Bleuler. Ce séjour lui avait permis d'acquérir une bonne connaissance de la psychanalyse freudienne, ainsi que des compléments qu'ont cherché à lui apporter Alfred Adler puis C. Jung. C'est du moins ce que suggère l'article en deux parties publié dans le Bulletin de la Société Alfred Binet, n. 1 puis 2-3. Non seulement son auteur y présente d'excellents résumés et synthèses des principales thèses de Freud et d'Adler (Jung est traité de manière plus sommaire), mais il nous apprend également qu'il a lui-même pratiqué sur plusieurs patients l'analyse des rêves et la méthode freudienne d'association des idées qui s'y rattache et permet d'accéder aux significations cachées du rêve. Cette pratique lui a permis de reconnaître l'ancrage empirique des thèses du fondateur de la psychanalyse, en particulier l'importance du complexe d'Œdipe ou encore des mécanismes du refoulement et de la censure dans "l'embryologie mentale" des individus.

1920.
La psychanalyse dans ses rapports avec la psychologie de l'enfant (II)
Bulletin mensuel de la Société Alfred Binet, année 20, n. 1, n. 2-3, pp. 41-58.
Texte PDF mis à disposition le 03.12.2007
 - Présentation
La deuxième partie de cet article sur la psychanalyse dans ses rapports avec la psychologie de l'enfant contient un examen des thèses d'Adler et de Jung, ainsi qu'une conclusion proposant certaines applications pédagogiques possibles des conceptions psychanalytiques.

On détecte cependant dans cet article en deux parties et dans ses conclusions non seulement une réserve à l'encontre des explications trop exclusives ou réductionnistes dans l'explication des conduites humaines et en particulier de celles des enfants (par exemple, l'agressivité envers le père qui se développe chez le jeune garçon peut certes être due au développement de la triangulation œdipienne mère-enfant-père, mais elle peut aussi être due à un instinct de conservation), mais aussi et surtout une tentative de compléter la théorie freudienne des rapports entre conscient et inconscient de manière à rendre compréhensibles des processus tels que la sublimation ou la catharsis, et plus profondément l'origine et la réalité des valeurs intellectuelles et morales. Pour ce faire, Piaget esquisse une théorie ou une psychologie générale des mécanismes mentaux dans laquelle l'inconscient et le conscient ne sont plus conçus comme des forces nécessairement antagonistes mais comme des étapes successives du fonctionnement mental, sans que l'étape la plus avancée (la pensée rationnelle) se substitue complètement à la pensée autistique qui la précède. Dès ce premier écrit de psychologie, il apparaît ainsi que Piaget, bien que sympathisant fortement avec la psychanalyse comme méthode et comme théorie, tend à prendre un tout autre chemin, celui de la psychologie génétique.

Dans cet article daté de décembre 1919, on ne trouve cependant encore aucun indice de ce que l'on peut appeler la "synthèse parisienne" de Piaget, au cours de laquelle il fondera, dès le premier semestre 1920, la psychologie génétique de l'intelligence qui le rendra célèbre et lui fournira la clé de l'épistémologie génétique.

1925.
Psychologie et critique de la connaissance
Archives de psychologie, 19, n. 75(1925), pp. 193-210.
Texte PDF mis à disposition le 06.03.2007
 - Présentation
Il s’agit du texte de la « Leçon d’ouverture donnée le 1er mai 1925 dans la chaire de Philosophie des sciences et de psychologie de l’Université de Neuchâtel », qui marque la très rapide reconnaissance de la communauté romande de la valeur et de l’originalité des travaux de Jean Piaget. Celui-ci reprend ainsi dans la ville de son enfance l’enseignement donné pendant des années par son maître Arnold Reymond à Neuchâtel, mais en lui donnant comme direction cette épistémologie génétique qu’il a annoncée dans son étude critique de 1924 sur un ouvrage de L. Brunschvicg. Cette leçon offre en outre au jeune professeur de mentionner sa dette envers l’Institut J-J. Rousseau et de son directeur, Pierre Bovet, qui l’ont accueilli à Genève et lui ont permis de réaliser dans des conditions idéales des recherches de psychologie génétique qui sont la source de ses travaux ultérieurs sur la genèse de la pensée enfantine. Cette leçon de 1925 offre à son auteur l’opportunité d’illustrer grâce aux résultats de ces recherches la façon dont la psychologie permet de répondre à des interrogations épistémologiques qui ne trouvent pas de réponse sur le plan de l’étude historico-critique des sciences.

1926.
Psychology
/ [transl. from the French by Marthe Sturm]
The monist, 36, n. 3, pp. 430-455. (Publié aussi in: Philosophy today: essays on recent developments in the field of philosophy / collected and ed. by E. L. Schaub. Chicago; London: The open court publishing company, 1928, pp. 263-288.)

1928.
Psychopédagogie et mentalité enfantine
Journal de psychologie normale et pathologique, 25, pp. 31-60.

1930.
Psychologie expérimentale: la mentalité de l'enfant
L'école libératrice, 2, n. 2, pp. 43-44. (Publié aussi dans Archives de psychologie, 62, n. 242, pp. 179-183.)

1933.
La psychanalyse et le développement intellectuel
Revue française de psychanalyse (Paris), 6, n. 3/4, pp. 404-408.
Texte PDF mis à disposition le 24.06.2013

1933.
Psychologie de l'enfant et enseignement de l'histoire
Bulletin trimestriel de la Conférence internationale pour l'enseignement de l'histoire, n. 2, pp. 8-13.

1941.
La psychologie d'Edouard Claparède
Archives de psychologie, 28, n. 111(1941), pp. 193-213. (Publié aussi in: Edouard Claparède / E. Claparède, P. Bovet, J. Piaget. Neuchâtel: Delachaux et Niestlé, pp. 51-71. Psychologie de l'enfant et pédagogie expérimentale, vol. 2: les méthodes / Edouard Claparède, éd. posthume refondue. Neuchâtel; Paris: Delachaux et Niestlé, 1946, pp. 7-31.)

1942.
Psychologie et pédagogie genevoises
Suisse contemporaine, année 2, n. 5, pp. 427-431.

1952.
De la psychologie génétique à l‘épistémologie
Diogène (Paris), n. 1, p. 38-54. (Publié aussi in: Psychologie et épistémologie / Jean Piaget. Paris: Denöel-Gonthier, 1970, pp. 33-58.)
Texte PDF mis à disposition le 27.05.2013
 - Présentation
La version de ce texte placée en 2013 sur le site FJP contenait une petite erreur de transcription à la p. 37 (avant-dernière ligne et dernière ligne). Nous remercions M. Christophe Villagines de nous avoir averti de cette erreur.

FJP, 27.5.2013


1965.
Psychologie et épistémologie de la notion du temps
Actes de la Société helvétique des sciences naturelles, 145, pp. 23-27.

1966.
La psychologie, les relations interdisciplinaires et le système des sciences
Bulletin de psychologie, 20, n. 254, pp. 242-254. (Publié aussi in: 18e Congrès international de psychologie, le 4-11 août, 1966. Moscou: Naouka, 1969, pp. 123-151. Contient également le résumé du congrès par J. Piaget, p. 203-206.)

1966.
The psychology of intelligence and education
Childhood education, vol. 42, pp. 528. (Publié aussi in: Issues and innovations in the teaching of reading / ed.: Joe L. Frost. Glenview Ill.: Scott/Foresman, 1967, pp. 134-135.)

1928.
Pour l'étude de la psychologie
La Nouvelle Semaine Artistique et Littéraire, pp. 12-13

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[…] les notions mathématiques commencent par être indifférenciées des notions physiques […]. Il en résulte que les notions mathématiques procèdent d’une abstraction à partir de l’action, abstraction due à une prise de conscience progressive des coordinations comme telles et que provoque la différenciation croissante entre elles et les actions physiques particulières qu’elles coordonnent. Réciproquement, nous voyons […] cette même différenciation aboutir à dissocier graduellement les notions physiques de vitesse et de temps des coordinations spatiales qui les dominent d’abord avec excès et de façon déformante, puis les coordonnent simplement dans la suite.