régulation affective
La notion de régulation affective est liée à l’interprétation originale, donnée par Janet, de certains sentiments, considérés comme des actions au second degré, qui portent sur les actions ou les activités psychologiques usuelles pour les préparer, les enclencher, les accélérer, les freiner ou les terminer. Ainsi la joie tend-elle à accélérer les activités en cours d’un individu, au contraire de la tristesse. Ces régulations affectives de l’action seraient elles-mêmes dépendantes de "l’énergie psychique" que l’individu est capable d’investir dans ses actions, et toute une série de "pathologies mentales" résulteraient, selon Janet, de l’incapacité des malades à utiliser adéquatement les sentiments pour régler leurs conduites.

Un des traits les plus frappants de cette conception est l’assimilation, par Janet, des sentiments à des actions ou à des conduites. Cette interprétation s’explique par la volonté explicite chez lui de substituer à l’ancienne psychologie de la conscience une psychologie de la conduite.


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