Fondation Jean Piaget

Présentation approfondie

Né à Porto (Portugal) en 1935, Gil Henriques a obtenu en 1961 une licence en sciences mathématiques à l'Université de cette ville et en 1963 un doctorat en géométrie différentielle à l'Université de Heidelberg (Allemagne). En 1963 et 1964 il poursuit des recherches mathématiques à l'Université de Montpellier (France) avant d'obtenir en 1967 une licence en philosophie à l'Université Grégorienne de Rome. Entre 1964 et 1966, puis entre 1970 et 1972 il est nommé chargé de cours puis professeur auxiliaire en mathématiques à l'Université de Porto. Entre-temps, de 1968 à 1970, il devient pour la première fois collaborateur au CIEG, un poste qu'il retrouvera pour ne plus l'abandonner à partir de 1968. Après le décès de Piaget en 1980, il sera appelé à diriger le Centre de 1981 à 1985, date où l'Université de Genève décidera sa fermeture.

Le parcours de G. Henriques, sa double formation en mathématique et en philosophie (allemande en particulier), son intérêt très vif non seulement en mathématique pure, mais aussi en histoire des mathématiques et dans les questions de fondements, sa vaste culture scientifique expliquent pour une large part la richesse de son apport à l'épistémologie génétique, notamment lorsque celle-ci a pris comme objet d'étude la construction des structures opératoires, la formation des raisons, mais aussi les rapports entre morphismes et transformations dans la pensée humaine. Incontestablement, Henriques appartient à ce petit groupe d'auteurs, très proches de Piaget, qui a pleinement compris l'importance de son oeuvre et de sa méthode pour cette science de la science que constitue l'épistémologie, en ses différentes facettes. Hormis ses écrits de mathématique publiés entre 1963 et 1969, on trouve sous sa plume une vingtaine d'articles ou chapitres d'ouvrages qui tous relèvent de l'épistémologie génétique. Certains d'entre eux sont ou seront placés dans la section "Textes" du site de la Fondation, sous l'entrée "Littérature secondaire I".