Fondation Jean Piaget

Les épistémologies métascientifiques



Les épistémologies traditionnelles reposent sur l'idée que la connaissance peut être étudiée statiquement. Envisageant la connaissance comme un fait et non comme un processus en continuel devenir et considérant que ce qui est acquis l’est de façon définitive, elles abordent le problème de la connaissance de façon absolue et non pas relative. L'épistémologie génétique de Piaget oppose à ce point de vue statique une vision dynamique de la connaissance qui conduit à aborder de manière différente les questions d'ordre épistémologique et à mettre en évidence la nécessité de méthodes complémentaires, permettant d'analyser les divers aspects de la connaissance. Nous verrons, à travers la classification piagétienne des principaux courants épistémologiques et la critique qu’il en fait, comment il situe l’épistémologie scientifique et plus particulièrement le constructivisme dialectique par rapport aux épistémologies dites «traditionnelles».
©Marie-Françoise Legendre

Toute extrait de la présente présentation doit mentionner la source: Fondation Jean Piaget, Piaget et l'épistémologie par M.-F. Legendre Les remarques, questions ou suggestons peuvent être envoyées à l'adresse: Marie-Françoise Legendre.

Citation
Les théories classiques de la connaissance se sont d'abord posé la question «Comment la connaissance est-elle possible?», qui s'est vite différenciée en une pluralité de problèmes, portant sur la nature et les conditions préalables de la connaissance logico-mathématique, de la connaissance expérimentale de type physique, etc.. Mais le postulat commun des diverses épistémologies traditionnelles est que la connaissance est un fait et non pas un processus, et que, si nos diverses formes de connaissances sont toujours incomplètes et nos diverses sciences encore imparfaites, ce qui est acquis est acquis et peut donc être étudié statiquement; d'où la position absolue des problèmes «qu'est-ce que la connaissance?» ou «comment les divers types de connaissance sont-ils possibles». P.E., p. 7.

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[…] c’est l’intuition de l’ordre qui commande d’abord le temps et le mouvement, sous la forme d’une sériation des événements et des positions, et la vitesse elle-même, sous la forme du dépassement. Ce n’est que peu à peu que les coordinations spécifiques, spéciales au mouvement physique, à la vitesse et au temps, se différencient des coordinations générales de caractère spatial, mais tout en leur demeurant sans cesse subordonnées.