Fondation Jean Piaget

Jean Piaget a consacré la plus grande partie de sa vie adulte à résoudre sans relâche, obstinément, des problèmes qu’il a découverts et formulés lors d’une adolescence studieuse et souvent hantée par de profondes interrogations religieuses, métaphysiques et morales, mais aussi très tôt vouée à des recherches étonnamment précoces en sciences naturelles. Évolution du vivant, genèse de l’intelligence et des formes universelles de la raison humaine, origine et valeur des différents types de connaissance scientifique… ces thèmes n’ont cessé d’être à l’arrière-plan de toutes les recherches et réflexions menées en biologie, en psychologie, en épistémologie, voire en logique, en sociologie, en pédagogie et en philosophie.

La mise à disposition des internautes de l’autobiographie, mais aussi d’un certain nombre de biographies adoptant des perspectives variées, devrait aider l’internaute à se familiariser avec l’étendue et la diversité de l’œuvre piagétienne. Des documents tels qu’un album de photographies , mais aussi des conférences audio permettent de se rapprocher du père attentif et affectueux et de l’excellent pédagogue qu’il était.

Une version ultérieure du site contiendra des anecdotes qui aideront à mieux saisir combien Piaget, tout travailleur qu’il était, était une personne très sociable et doté d’un solide sens de l’humour.

Nous invitons tous les visiteurs de ce site qui ont en leur possession des documents (photographies, enregistrements, etc.) ou des souvenirs susceptibles d’enrichir l’image que l’on peut se faire de l’homme à nous les communiquer (courriel à J.-J. Ducret).



Le sens commun des psychologues met tout l’accent sur les facteurs d’apprentissage et sur les actions du milieu en oubliant, lorsqu’il s’agit des fonctions cognitives, les implications de la biologie contemporaine et sans voir la contradiction entre un mutationnisme biologique et un lamarckisme (ou empirisme intégral) épistémologique […] Réciproquement, le sens commun des biologistes oublie l’épistémologie et la pensée et traite volontiers le cerveau humain comme un produit de sélection à la manière des sabots du cheval ou des nageoires des poissons […] Puissent les biologistes et les psychologues collaborer à l’avenir jusqu’à dévoiler ensemble les secrets d’une organisation organisante, une fois levés ceux de l’organisation déjà organisée.