Fondation Jean Piaget

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De petits textes de "présentation" peuvent accompagner les écrits mis à disposition. Parfois sans indication de date, ces textes de présentation peuvent à tout moment être modifiés ou complétés. Il est recommandé aux visiteurs qui en feraient usage de vérifier que la version utilisée par eux correspond à la dernière version présente sur le site! Toute correction ou suggestion concernant ces textes de présentation doit également être envoyée à l’adresse: J.-J. Ducret.

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Les 5 derniers textes électroniques téléchargés sont :

1937.
Les relations d'égalité résultant de l'addition et de la soustraction logiques constituent-elles un groupe?
L'enseignement mathématique (Paris), 36, n. 1/2, pp. 99-108.
Texte PDF mis à disposition le 02.09.2007
 - Présentation
Avec l'article sur "La genèse des principes de conservation dans la physique de l'enfant" (1936), et le chapitre sur "Remarques psychologiques sur les relations entre la classe logique et le nombre et sur les rapports d'inclusion" (1937), ce texte de 1937, qui appartient à l'ensemble des recherches logistiques de Piaget, révèle le saut que celui-ci est en train de faire accomplir à la psychologie génétique. On est ici au seuil de la découverte des structures opératoires qui sous-tendent la pensée logico-mathématique de l'enfant à partir de 6-7 ans. Ce saut était certes comme annoncé dans dans les écrits des années 20 sur "Le jugement et le raisonnement de l'enfant", dans lesquels Piaget faisait usage de l'algèbre logique de Whitehead (introduite en France par Couturat) pour rendre compte des échecs et des réussites des enfants soumis à des tests d'intelligence ou à des problèmes inspirés de ces tests. Déjà, en effet, Piaget, attribuait à la réversibilité de la pensée l'accès au jugement et au raisonnement opératoire. Mais ce n'est qu'avec la découverte et la démonstration que les opérations de l'algèbre logique forment des groupes qu'il devient possible de reconnaître dans la pensée de l'enfant ces structures qui découlent de la réversibilité et la rendent complète.

Pour comprendre l'usage que Piaget fait de la modélisation "logistique" dans son analyse des structures opératoires de la pensée, on lira avec profit l'introduction à "Classes, relations et nombres. Essai sur les groupements de la logistique et sur la réversibilité de la pensée" (1942), disponible dans les "Extraits".

1972 (et collab.).
La Transmission des mouvements.
Paris, Presses univ. de France, 1972. (EEG 27)
Texte PDF mis à disposition le 14.02.2014
 - Présentation
[Présentation FJP, 13 février 2013]

Les chapitres 1 à 9 de cet ouvrage sont disponible sur la page Chapitres de 1971 à 1990 du site de la Fondation Jean Piaget.

1943 Bärbel Inhelder.
Conclusions
In: B. Inhelder, Le diagnostic du raisonnement chez les débiles mentaux (2ème édition, pp. 249-286). Neuchâtel: Delachaux et Niestlé.
Texte PDF mis à disposition le 20.09.2009
 - Présentation
Trois problèmes sont traités dans ce chapitre de conclusion: "celui du diagnostic génétique du développement, celui des indices cliniques de la débilité mentale, et enfin celui des apports de la psychologie du raisonnement pathologique à la théorie du développement mental"…

Dans la première section qui concerne le diagnostic du développement cognitif, Inhelder montre, à travers l'examen de différents types d'épreuves ou de problèmes utilisés dans les tests classiques d'intelligence, comment la théorie piagétienne permet de dégager la signification cachée de ces épreuves, les réponses qu'y apportent les enfants étant produites par les mécanismes opératoires (ou plus généralement opératifs) mis en lumière par cette théorie. Dès lors, réaménagés dans le cadre de l'entretien clinique-critique piagétien et des questions théoriques qui le guident, ces tests ne permettent pas seulement de mesurer de manière mieux fondée le niveau des performances et des compétences intellectuelles des enfants, mais contribuent également à l'analyse des activités concrètes et mentales des enfants et de leur regroupement progressif en structures opératoires. En d'autres termes, c'est toute la conception syncrétique du fonctionnement mental et des tests d'intelligence qui est ainsi dépassée par l'approche psychogénétique, structurale et fonctionnelle de l'intelligence propre à la conception piagétienne. Notons encore que l'on trouvera dans cette section une description très fine de la méthode d'entretien clinique-critique et des qualités psychologiques et de jugement qu'elle exige chez ses utilisateurs.

Dans la deuxième section, Inhelder résume et discute trois groupes de faits quant au développement de la pensée logique chez les sujets dont elle a examiné le fonctionnement intellectuel dans le cadre de ce travail sur la débilité mentale: (1) la similitude de raisonnement entre quelques-uns de ces sujets (reconnus comme "oligophrènes", mais pouvant par ailleurs diverger les uns des autres dans leurs comportements) et la mentalité égocentrique constatée lors des études sur le développement des jeunes enfants normaux; (2) la similitude des étapes traversées par les enfants handicapés mentaux et par les enfants normaux lors de la construction des notions de conservation des quantités physiques, les premiers s'arrêtant toutefois en chemin (accès à la conservation de la substance et, peut-être, du poids pour certains contenus intuitifs, mais jamais à la conservation du volume) et la vitesse de construction étant plus ou moins fortement plus lente chez eux; (3) des oscillations beaucoup plus fréquentes entre niveaux de construction chez les handicapés mentaux, ceux-ci étant par ailleurs beaucoup plus sensibles aux contenus des propos échangés avec l'adulte, par exemple aux suggestions et contre-suggestions de ce dernier, que ne le sont les sujets normaux.

Dans la troisième section de la conclusion, après avoir rappelé comment ce travail sur le diagnostic du raisonnement chez les débiles mentaux s'inscrit dans le cadre de la conception opératoire de l'intelligence et de son développement, Inhelder montre comment, en retour, ce travail contribue à enrichir cette théorie et donc notre connaissance du développement cognitif… La notion de stade de développement se voit en particulier renforcée dans la mesure où la débilité mentale se caractérise par une moindre vitesse de ce développement et par l'arrêt à des paliers permettant de renforcer la thèse d'une certaine homogénéité des stades découverts dans l'étude de la pensée normale (chez le normal, la plus grande vitesse de construction des notions de conservation et les nombreux décalages observés selon les domaines et les contenus traités par la pensée, dressent un tableau moins homogène du développement).

Soulignons pour terminer que ce chapitre de conclusion fournit une bonne image de l'état d'évolution de la théorie opératoire du développement au début des années 1940. La conception présentée alors de la pensée formelle comme étape d'équilibre final du développement normal de la pensée logique des enfants et adolescents sera profondément modifiée quelques années plus tard, à la suite des travaux d'Inhelder et de ses collaborateurs sur la logique expérimentale et hypothético-déductive de l'adolescent (BI54, JP55, ainsi que par la modélisation qu'en donnera Piaget dans ses travaux de logistique (JP49).

1951.
La genèse de l'idée de hasard chez l'enfant. Chap. 10: Conclusions: Hasard, probabilité et opérations
Paris: Presses Univ. de France. (2e éd. 1974), pp. 225-261
Texte PDF mis à disposition le 29.08.2010
 - Présentation
[Texte de présentation; version 2 juillet 2010]

Dans leurs conclusions, Piaget et sa collaboratrice B. Inhelder s’appuient sur les réponses des enfants de différents niveaux de développement intellectuel pour montrer comment l'acquisition de la notion de hasard est, dans une première étape, liée à celle de la genèse des groupements d’opérations spatio-temporelles (pour ce qui est du hasard physique) et des groupements d’opérations logico-arithmétiques (pour ce qui est du hasard arithmétique). Ils montrent également comment cette acquisition d’une première notion de hasard va de pair avec une dissociation du possible et du nécessaire liée à l’acquisition de l’opération d’emboîtement des classes logiques (si A+A’=B, alors tout élément individuel tiré à l’aveugle de la collection B est nécessairement soit un A soit un A’, sans que l’on puisse déduire si cet élément sera un A ou au contraire un A’ en raison du caractère aléatoire du tirage). Cependant, il faut attendre le développement des opérations formelles liées au développement de la pensée hypothético-déductive et de la pensée combinatoire pour que les enfants accèdent à une pleine notion de hasard alors liée à l'acquisition de la notion de probabilité (et à ce que celle-ci implique de la notion de proportionnalité).

Enfin, dans la dernière section de ces conclusions, Piaget généralise la démonstration empirique du lien de dépendance existant chez l’enfant entre la maîtrise du hasard et le développement des opérations en l’appliquant au problème de la signification de la notion d’indétermination qui est au coeur de la microphysique. Il y traite aussi la question de l’opposition entre, d’un côté, l’irréversibilité d’un mélange physique composé d’un très grand nombre d’éléments et, de l’autre côté, la réversibilité toujours mathématiquement possible d’un retour au point de départ du même mélange lorsque la totalité des combinaisons possibles, y compris celles physiquement extrêmement peu probables, est prise en considération. Ce qui est mathématiquement possible, comme le réchauffement d’un corps sans apport d’énergie extérieur, est physiquement extrêmement improbable, d’où le caractère inéluctable du refroidissement de ce corps qu’exprime le principe de Carnot-Clausius en thermodynamique. On mesure ici tout l’intérêt épistémologique de l’étude de la genèse de l’idée de hasard chez l’enfant.

1960.
La portée psychologique et épistémologique des essais néo-hulliens de D. Berlyne
In Théorie du comportement et opérations, volume 12 des Études d’épistémologie génétique (partie III), pp. 105-123), Paris: Presses Universitaires de France, 1960
Texte PDF mis à disposition le 06.01.2014


Les 5 derniers textes mis à disposition sont :

1970.
L’évolution intellectuelle de l’adolescence à l’âge adule
In: 3rd International Convention and Awarding of FONEME prizes 1970, Milan, May 9-10, 1970 . Milano: FONEME, pp. 149-156.
Texte PDF mis à disposition le 19.08.2020
 - Présentation
Dans ce texte, après avoir résumé les caractéristiques de la pensée formelle telle qu’elle a été découverte chez des adolescents genevois, Piaget expose trois hypothèses pouvant expliquer la non-généralisabilité de cette découverte à tous les adolescents de même âge, et même la possible absence de cette forme de pensée lorsque les conditions sociales ne permettent pas les échanges nécessaires à son développement. Une première hypothèse repose sur le caractère plus ou moins stimulant de l’environnement social dans lequel se développement la pensée de l’enfant et de l’adolescent. Les deux autres hypothèses reposent sur la spécialisation croissante des formes de pensée à partir de l’adolescence. Dans la deuxième hypothèse, seules certaines aptitudes et spécialisations aboutiraient à la construction de la pensée hypothético-déductive chez l’adolescent. Dans la troisième hypothèse, sauf exception, tous les adolescents vivant dans un environnement suffisamment stimulant auraient la possibilité d’atteindre la pensée formelle, mais pour certains, dans leur domaine de spécialisation seulement.

1948 avec Bärbel Inhelder.
La représentation de l’espace chez l’enfant. Partie II :
Chap. 12: Les similitudes et les proportions
La représentation de l’espace chez l’enfant. Paris: PUF, 1ère édition 1948; 2e édition 1972, pp. 371-434
Texte PDF mis à disposition le 11.06.2020
 - Présentation
Le chapitre 12 n’a pas fait l’objet d’une relecture finale. Merci de nous faire part de vos remarques permettant de procéder à la révision de ce chapitre en envoyant un courriel...

2010 Guy Cellérier.
Les systèmes gouvernés par les valeurs
, avec la collaboration d’Olivier Real del Sarte
CEPIAG, Genève
(Lien Document) mis à disposition le 02.04.2019
 - Présentation
Ce texte est une première version d’un chapitre d’un ouvrage en préparation. Vu son importance concernant l’épistémologie des systèmes biologiques et cybernétiques, nous avons décidé de le mettre en valeur sur le site de la Fondation Jean Piaget, en dépit de son inachèvement relatif.

2012 Laurent Fedi.
Lipman contre Piaget : une mauvaise querelle à propos de la philosophie pour enfants
Le Télémaque 2012/2 (n° 42), pages 149 à 162
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019

1987 J.-J. Ducret.
Piaget et la philosophie
Revue de théologie et de philosophie, 119 (1987), pp217-229
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019




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Le grand homme qui paraît lancer des courants nouveaux n’est qu’un point d’intersection ou de synthèse d’idées élaborées par une coopération continue, et même lorsqu’il s’oppose à l’opinion régnante il répond à des besoins sous-jacents dont il n’est pas la source. C’est pourquoi le milieu social remplace effectivement pour l’intelligence ce qu’étaient les recombinaisons génétiques de la population entière pour la variation évolutive ou le cycle transindividuel des instincts.