Fondation Jean Piaget

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De petits textes de "présentation" peuvent accompagner les écrits mis à disposition. Parfois sans indication de date, ces textes de présentation peuvent à tout moment être modifiés ou complétés. Il est recommandé aux visiteurs qui en feraient usage de vérifier que la version utilisée par eux correspond à la dernière version présente sur le site! Toute correction ou suggestion concernant ces textes de présentation doit également être envoyée à l’adresse: J.-J. Ducret.

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Les 5 derniers textes électroniques téléchargés sont :

1967.
Biologie et connaissance. Chapitre VII: Conclusions…
Paris: Gallimard. (Réimpr.: 1969, 1970). Une 2ème édition au contenu identique, mais avec une pagination différente a été publié par Gallimard en 1973. Une 3ème édition de contenu identique, mais avec encore une nouvelle pagination, a été publiée en 1992 chez Delachaux et Niestlé, Neuchâtel. Cette troisième réédition contient une préface de Marino Buscaglia, biologiste et historien de la biologie.
Texte PDF mis à disposition le 20.11.2011
 - Présentation
[Texte de présentation: version du 28 sept. 2011.]

Une première section de ce chapitre de conclusion résume les similitudes profondes et le lien de filiation qui existent entre les fonctions, structures et mécanismes d’adaptation et d’évolution propres à la vie d’un côté, et propres au comportement et à la connaissance de l’autre, mais en insistant par ailleurs sur ce par quoi comportement et connaissance se différencient du biologique. Sont tour à tour abordés les thèmes 1. de la capacité plus ou moins grande pour un système vivant ou cognitif de contrôler son ouverture sur un milieu ou un monde extérieur de plus en plus étendu (les systèmes biologiques et les systèmes cognitifs élémentaires ayant pour condition d’existence d’être précisément ouverts sur leur milieu, le propre des systèmes cognitifs parvenu à un certain niveau de développement est toutefois de contrebalancer cette ouverture par un degré de fermeture garantissant leur pleine conservation); 2. de la progression des mécanismes internes de régulations et d’équilibration permettant cette fermeture relative d’un système ouvert, progression conduisant au développement de mécanismes de régulation des régulations, qui, sur le plan cognitif, aboutira à ces systèmes de régulations, c’est-à-dire de rétroactions et d’anticipations parfaites, car complètement réversibles, que sont les opérations logico-mathématiques; 3. du caractère plus ou moins fortement intégratif, non seulement sur le plan synchronique, mais également diachronique des systèmes vivants et des systèmes cognitifs, les seconds parvenant à un certain niveau de leur essor (et sur le terrain devenu différencié de la connaissance logico-mathématique) à intégrer complètement les systèmes dont ils sont issus et qu’ils dépassent à la fois dans leurs caractéristiques d’ouverture et de fermeture; 4. de la particularité des systèmes cognitifs les plus avancés d’être de moins en moins assujettis aux interactions organisme-milieu (grâce à dissociation des formes et des contenus résultant du mécanisme d’abstraction réfléchissante); enfin 5. et allant de pair avec cette dissociation progressive des formes et des contenus, de l’importance de plus en plus grande des échanges sociaux et des coordinations sociales dans la genèse des structures cognitives.

Après avoir résumé ainsi l’essentiel des faits et des thèses exposés dans les précédents chapitres, Piaget revient sur quelques grands thèmes qui relient et opposent la connaissance au vivant: 1. le rapport entre vie et vérité; 2. les «insuffisance de l’organisme» qui empêchent celui-ci d’atteindre les états d’équilibre propres à la connaissance et qui seront précisément dépassés par l’évolution des comportements et des systèmes cognitifs; 3. le rappel des trois grands types de connaissance et du processus d’éclatement de l’instinct qui aboutit à séparer ce qui, dans son fonctionnement, relevait des échanges comportementaux de l’organisme avec son milieu (fonctionnement laissant une marge, certes faible, d’adaptation comportemental et même d’apprentissage individuel annonçant la future connaissance physique), et ce qui relevait de son organisation et de sa logique interne, à laquelle la connaissance logico-mathématique se substituera progressivement à la suite de cet éclatement; 4. enfin le rôle des interactions sociales, qui prolonge d’une certaine façon, dans la genèse des connaissances, le rôle nécessaire du pool génétique dans le genèse des espèces.

Citons à ce propos et pour conclure ces quelques lignes de Piaget qui révèlent qu’à ses yeux l’interprétation biologique de la connaissance livrée dans cet ouvrage n’empêche en rien de juger nécessaire l’intervention de la société et des échanges sociaux dans la genèse des connaissances: «le groupe social joue […] au point de vue cognitif le même rôle que la «population» au point de vue génétique et par conséquent à celui de l’instinct. En ce sens la société est l’unité suprême et l’individu ne parvient à ses inventions ou constructions intellectuelles que dans la mesure où il est le siège d’interactions collectives dont le niveau et la valeur dépendent naturellement de la société en son ensemble». Outre le fait de contredire ainsi tout réductionnisme biologique qu’on pourrait imputer à Piaget, ce passage a pour intérêt de rappeler que dans son grand ouvrage d’Introduction à l’épistémologie génétique (JP50, la première partie du troisième volume, qui avait pour objet l’épistémologie de la biologie, était suivie d’un chapitre consacré à la psychologie à la sociologie et à la logique, chapitre dont la place et la fonction étaient cruciales puisque révélant que les connaissances physiques et mathématiques peuvent être foncièrement expliquées non pas directement par le jeu des mécanismes biologiques, mais par le jeu des mécanismes psychologiques et sociaux (donc des mécanismes d’équilibration et de régulation cognitives et sociales, ainsi que d’abstraction réfléchissante, prolongeant en les dépassant les mécanismes biologiques d’équilibration, de régulation et de reconstruction avec dépassement) dont sont issues la pensée logico-mathématique et la pensée physique.

1918.
Recherche
Lausanne: La Concorde.
Texte PDF mis à disposition le 06.03.2007
 - Présentation
Paru en 1918, ce texte de Piaget, son premier vrai livre, marque le passage de l’œuvre adolescente à l’œuvre adulte. Il est à la fois un extraordinaire bilan des réflexions philosophiques et religieuses poursuivies par l’auteur entre 1911 (date de sa première rencontre avec la philosophie) et 1916 (date de la crise profonde psychologique dont on trouve l’écho dans Recherche), et la présentation d’un faisceau de notions et de thèses qui sont le germe de la future conception piagétienne de l’évolution de la vie et de la pensée. Le jeune Piaget y révèle une maturité intellectuelle et morale exceptionnelle, ainsi qu’une connaissance très large de l’évolution des idées scientifiques, philosophiques et religieuses à la fin du XIXe et au début du XXe siècle…

1967.
Biologie et connaissance. Avant-propos et Chapitre I: Position du problème
Paris: Gallimard. (Réimpr.: 1969, 1970). Une 2ème édition au contenu identique, mais avec une pagination différente a été publié par Gallimard en 1973. Une 3ème édition de contenu identique, mais avec encore une nouvelle pagination, a été publiée en 1992 chez Delachaux et Niestlé, Neuchâtel. Cette troisième réédition contient une préface de Marino Buscaglia, biologiste et historien de la biologie.
Texte PDF mis à disposition le 15.07.2011
 - Présentation
[Texte de présentation — version du 27 juin 2011.]

Après avoir exposé, dans un bref avant-propos, le sens général de cet ouvrage, son plan ainsi que le rapport de son auteur avec la biologie, Piaget présente, dans le premier chapitre de son livre, les problèmes centraux qui y seront traités, dont celui des rapports entre les processus de régulation biologiques (tout particulièrement ceux qui concernent le système génétique et ses transformations) et les processus de régulation cognitive. La thèse majeure défendue ici est celle d’une continuité entre les processus biologiques et les processus cognitifs (cette continuité s’accompagnant d’importantes différences entre ces deux niveaux de régulation qui seront examinées dans le chapitre de conclusion). A noter que, dans les années 1950 et 1960, Piaget est probablement en avance sur l’évolution du courant dominant la biologie néo-darwinienne en ce qu’il soutient, avec Waddington, que le développement embryogénique est loin d’être complètement préprogrammé dans le génome, et qu’il y a donc une construction épigénétique qui joue un rôle non négligeable dans l’évolution des espèces.

Autre thème important annoncé dans ce chapitre d’introduction: l’existence d’une communauté de problèmes entre l’évolution biologique et l’évolution cognitive, dont, par exemple, le problème de savoir si les formes biologiques ou les formes cognitives sont préformées, ou celui du caractère séquentiel ou non de la suite de stades franchis en embryogenèse biologique ou en psychogenèse cognitive, ou encore celui de l’accélération possible de passage d’un stade à l’autre, etc., ou enfin celui des relations entre les processus homothétiques qui régulent le développement et les processus homéostatiques qui régulent l’équilibre final.

Enfin, Piaget développe dans ce chapitre son hypothèse selon laquelle les régulations cognitives aboutissant aux opérations logico-mathématiques sont le prolongement des autorégulations morphogénétiques (sans organe spécialisé de régulation) se prolongeant en régulations simultanément structurales et fonctionnelles et qui aboutissent enfin à des régulations purement fonctionnelles (non génératrices de modifications anatomiques).

1927.
La causalité physique chez l'enfant
Paris: F. Alcan.
Texte PDF mis à disposition le 11.03.2009
 - Présentation
[Les chapitres de cet ouvrage sont téléchargeables ICI.]

Complémentaire de l'étude sur "La représentation du monde chez l'enfant" (JP26), cet ouvrage sur "La causalité physique chez l'enfant" est le seul de tous les livres de psychologie génétique dont Piaget n'a pas éprouvé le besoin de le voir réédité. Nous le mettons à disposition de nos visiteurs non seulement en raison de son intérêt pour saisir l'évolution de l'œuvre piagétienne, mais aussi en raison de l'intérêt intrinsèque des résultats exposés (on y trouvera par exemple dans plusieurs chapitres des explications voisines de l'une des explications évoquées par Aristote pour rendre compte du mouvement des corps (l'antipéristasis).

1927.
La causalité physique chez l'enfant.
 Chapitre VIII: Le problème des ombres
Texte PDF mis à disposition le 17.11.2008
 - Présentation
Dans ce chapitre, Piaget examine l'évolution des prévisions et des explications de l'ombre données par des enfants, entre 6 et 10 ans. Dans les premières étapes de leur réponse, leur explication est substantialiste et leur prévision quelconque. L'ombre (par exemple de la main ou d'un livre) est une substance qui peut rester invisible (lorsqu'il fait nuit) et qui est produite soit par une réalité éloignée (le ciel, la nuit, les arbres), soit par l'objet directement concerné (la main, un livre), et ceci sans considération des relations existantes entre la source de la lumière, l'objet qui fait obstacle à sa diffusion et l'ombre elle-même. Lors de l'avant-dernière étape des réponses apportées par les enfants, les prévisions deviennent exactes: l'ombre apparaît du côté opposé à celui où se trouve la source lumineuse, par rapport à l'objet producteur de l'ombre, mais l'explication reste substantialiste: l'ombre est toujours conçue comme une substance produite par la main, le livre, etc., qui se dirige là où il n'y a pas de lumière. Enfin, lors de la dernière étape, le substantialisme cède sa place à une explication fondée sur les relations en jeu (la main, le livre, et., font obstacle à la diffusion de la lumière). Piaget souligne en outre que ces relations intervenaient déjà implicitement dans les prévisions correctes de l'avant-dernière étape. Le passage à l'explication correcte est dû à la conscience qu'en prennent les enfants les plus avancés, ainsi qu'à leur capacité de se décentrer de leur propre perspective pour concevoir le point de vue d'un observateur qui se placerait là où se trouve l'ombre et qui constaterait la présence de l'obstacle empêchant la lumière de se projeter à cette place.

On voit ici que cette enquête sur l'explication de l'ombre annonce les futures recherches sur la représentation de l'espace chez l'enfant, et plus particulièrement de l'espace projectif (JP48a), mais sans que soit déjà présent le modèle du groupement des opérations par lequel Piaget expliquera l'avènement d'une première forme de pensée objective.


Les 5 derniers textes mis à disposition sont :

1970.
L’évolution intellectuelle de l’adolescence à l’âge adule
In: 3rd International Convention and Awarding of FONEME prizes 1970, Milan, May 9-10, 1970 . Milano: FONEME, pp. 149-156.
Texte PDF mis à disposition le 19.08.2020
 - Présentation
Dans ce texte, après avoir résumé les caractéristiques de la pensée formelle telle qu’elle a été découverte chez des adolescents genevois, Piaget expose trois hypothèses pouvant expliquer la non-généralisabilité de cette découverte à tous les adolescents de même âge, et même la possible absence de cette forme de pensée lorsque les conditions sociales ne permettent pas les échanges nécessaires à son développement. Une première hypothèse repose sur le caractère plus ou moins stimulant de l’environnement social dans lequel se développement la pensée de l’enfant et de l’adolescent. Les deux autres hypothèses reposent sur la spécialisation croissante des formes de pensée à partir de l’adolescence. Dans la deuxième hypothèse, seules certaines aptitudes et spécialisations aboutiraient à la construction de la pensée hypothético-déductive chez l’adolescent. Dans la troisième hypothèse, sauf exception, tous les adolescents vivant dans un environnement suffisamment stimulant auraient la possibilité d’atteindre la pensée formelle, mais pour certains, dans leur domaine de spécialisation seulement.

1948 avec Bärbel Inhelder.
La représentation de l’espace chez l’enfant. Partie II :
Chap. 12: Les similitudes et les proportions
La représentation de l’espace chez l’enfant. Paris: PUF, 1ère édition 1948; 2e édition 1972, pp. 371-434
Texte PDF mis à disposition le 11.06.2020
 - Présentation
Le chapitre 12 n’a pas fait l’objet d’une relecture finale. Merci de nous faire part de vos remarques permettant de procéder à la révision de ce chapitre en envoyant un courriel...

2010 Guy Cellérier.
Les systèmes gouvernés par les valeurs
, avec la collaboration d’Olivier Real del Sarte
CEPIAG, Genève
(Lien Document) mis à disposition le 02.04.2019
 - Présentation
Ce texte est une première version d’un chapitre d’un ouvrage en préparation. Vu son importance concernant l’épistémologie des systèmes biologiques et cybernétiques, nous avons décidé de le mettre en valeur sur le site de la Fondation Jean Piaget, en dépit de son inachèvement relatif.

2012 Laurent Fedi.
Lipman contre Piaget : une mauvaise querelle à propos de la philosophie pour enfants
Le Télémaque 2012/2 (n° 42), pages 149 à 162
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019

1987 J.-J. Ducret.
Piaget et la philosophie
Revue de théologie et de philosophie, 119 (1987), pp217-229
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019




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[…] la compréhension réelle d’une notion ou d’une théorie [apprise à l’école] implique sa réinvention par le sujet. Certes, celui-ci peut souvent donner une impression de compréhension sans remplir cette condition de réinvention, lorsqu’il devient capable de répétition […]. Mais la vraie compréhension, c’est-à-dire celle qui se manifestera par de nouvelles applications spontanées, autrement dit par une généralisation active, suppose bien davantage : elle exige que le sujet ait pu trouver par lui-même les raisons de la vérité qu’il s’agit de comprendre, donc qu’il l’ait au moins partiellement réinventée pour lui-même.