Fondation Jean Piaget

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De petits textes de "présentation" peuvent accompagner les écrits mis à disposition. Parfois sans indication de date, ces textes de présentation peuvent à tout moment être modifiés ou complétés. Il est recommandé aux visiteurs qui en feraient usage de vérifier que la version utilisée par eux correspond à la dernière version présente sur le site! Toute correction ou suggestion concernant ces textes de présentation doit également être envoyée à l’adresse: J.-J. Ducret.

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Les 5 derniers textes électroniques téléchargés sont :

1964.
La pensée du jeune enfant
In: Six études de psychologie / Jean Piaget. Genève: Gonthier, pp. 89-100. (Publié aussi in: Pédagogie et éducation: évolution des idées et des pratiques contemporaines: recueil de textes présentés et commentés / Michel Salines. Paris; La Haye: Mouton, 1972, pp. 223-231.)
Texte PDF mis à disposition le 26.12.2010
 - Présentation
[Texte de présentation; version du 20 décembre 2010]

En plus d'un très bref résumé des recherches sur la genèse du nombre ainsi que sur la notion de temps chez l'enfant, ce texte d'une dizaine de pages d'une conférence donnée en 1963 à l'Institute of Education de Londres souligne la portée épistémologique de ces recherches psychologiques. Il mentionne en outre la rencontre de 1928 de Piaget avec Einstein, ainsi que de la présence du philosophe et logicien W. V. Quine lors de l'un des symposia du CIEG sur la genèse du nombre organisé au début des années 1960 (nous n'avons pas retrouvé l'année exacte).

(Quine et Piaget s'étaient déjà rencontré auparavant, une première fois à Harvard vers 1936, et une deuxième fois en 1960, à l'occasion d'une conférence sur l'épistémologie génétique du nombre donnée par Piaget dans la même université. Cf. "Quine in dialogue", Harvard Univ Press, 2008, dans lequel l'auteur introduit la conférence de 1960 de Piaget et mentionne sa rencontre avec lui "24 ans auparavant…" )

1967.
Biologie et connaissance. Chapitre IV: Les correspondances de fonctions et les isomorphismes partiels de structures entre l’organisme et le sujet de connaissance
Paris: Gallimard. (Réimpr.: 1969, 1970). Une 2ème édition au contenu identique, mais avec une pagination différente a été publié par Gallimard en 1973. Une 3ème édition de contenu identique, mais avec encore une nouvelle pagination, a été publiée en 1992 chez Delachaux et Niestlé, Neuchâtel. Cette troisième réédition contient une préface de Marino Buscaglia, biologiste et historien de la biologie.
Texte PDF mis à disposition le 12.10.2011
 - Présentation
[Texte de présentation: version du 10 sept. 2011.]

Dans ce chapitre, Piaget procède à un examen comparatif systématique non plus des problématiques et conceptions des biologistes, des psychologues et des épistémologistes, mais des caractéristiques fonctionnelles (plus ou moins générales) et structurales (de différents niveaux) propres, d'un côté, aux organismes biologiques, et de l'autre côté au sujet de connaissance. Réalisé moins dans une perspective épistémologique que dans une double perspective de biologiste et de psychologue, le but d'un tel examen comparatif est de discerner les correspondances, similitudes et différences entre le fonctionnement vital et le fonctionnement cognitif, ainsi que les liens de continuité ou de filiation entre les fonctions et structures biologiques et les fonctions et structures cognitives. Pour prendre un premier exemple, la fonction d'organisation cognitive que réalise le fonctionnement d'ensemble du système cognitif comme des sous-systèmes qui le composent, si elle prolonge la fonction organisatrice propre à tout organisme biologique (et notamment l'ouverture sur le milieu, ou encore les tendances à l'auto-conservation de chaque totalité biologique, mais également à la différenciation et à l'intégration des parties qui le composent), s'en distingue par sa capacité, à partir d'une certaine étape de son développement, d'atteindre une entière conservation des structures déjà construites dans de nouvelles structures qui en sont issues et qui les intègrent. Autre particularité de la fonction organisatrice des systèmes cognitifs: à un certain niveau de développement des structures cognitives qui en résultent, celles-ci deviennent complètement indépendantes des contenus qu'elles contribuent à organiser (comme le révèlent les rapports entre la pensée mathématique et la pensée physique, ou encore le passage des opérations concrètes aux opérations formelles).

Quant aux correspondances qui peuvent être faites entre les structures biologiques et les structures cognitives, l'une des illustrations les plus importantes présentées par Piaget est l'existence de quatre grands types de structures, les structures cycliques, les structures d'emboîtement, les structures d'ordre et les structures multiplicatives que l'on rencontre aussi bien dans le domaine biologique que dans le domaine cognitif (Piaget mentionne plusieurs exemples de l'existence de ces structures dans chacun de ces domaines).

L'étude comparative propre à ce chapitre porte également sur les mécanismes d'adaptation (assimilation x accommodation) et de régulation observés tant sur le plan du fonctionnement et des organisations biologiques que sur celui du fonctionnement des systèmes cognitifs, où, là encore, de profondes similitudes s'accompagnent d'importantes différences, et où l'existence de liens de continuité entre ces deux plans (et notamment la continuité entre l'assimilation physiologique et l'assimilation "relative aux actions") n'empêchent nullement l'apparition de caractéristiques spécifiques propres aux mécanismes d'adaptation et d'équilibration et régulation cognitives (par exemple, l'apparition de ces régulations parfaites que sont les opérations assurant la conservation durable des structures logico-mathématiques). Comparaison est également faite entre les mécanismes de conservation (ou mémoire) ainsi que d'anticipation rencontrés dans le domaine biologique d'un côté, et le domaine cognitif de l'autre.

En plus de montrer la continuité mais aussi le saut que manifeste ainsi le fonctionnement cognitif par rapport au fonctionnement vital (saut qui en particulier fait du premier une fonction spécialisée de régulation des interactions fonctionnelles des organismes avec leur milieu), ce chapitre offre à Piaget l'occasion de préciser ce qu'il entend par les différentes notions de fonction et de structure, ou encore de schème, d'assimilation ou d'accommodation, etc., qui toutes sont au centre de ses conceptions biologiques et psychologiques.

1946.
Les trois conditions d'une épistémologie scientifique
Analysis: revue pour la critique des sciences, 1, fasc. 3, pp. 25-32.
Texte PDF mis à disposition le 17.12.2008
 - Présentation
Ce très court texte de 7 pages est peut-être l'indice d'un tournant majeur dans l'oeuvre de Piaget. Dès les années 1920, celui-ci formulait la thèse, en partie déjà validée par ses premières recherches psychologiques, selon laquelle la "critique de la connaissance", en d'autres termes l'épistémologie s'inscrivant dans la mouvance kantienne, pouvait bénéficier de la lumière jetée par la psychologie génétique sur le développement de l'intelligence et des connaissances chez l'enfant (JP25). Cependant, pendant encore près de deux décennies, Piaget, tout en donnant des cours d'histoire de la pensée scientifique aux universités de Neuchâtel et de Genève, a laissé en arrière-plan son projet de développer une épistémologie s'inscrivant en continuité avec l'étude scientifique de l'évolution biologique et du développement psychologique, pour se consacrer principalement à l'essor de la psychologie génétique, ainsi qu'à l'élaboration des instruments de modélisation "logistique" des structures de la pensée logico-mathématique de l'enfant (JP42). Dès la fin des années 1940, après avoir accompli l'essentiel du plan de recherche fixé en psychologie génétique (étude de la genèse des opérations logico-mathématiques et des notions de nombre, d'espace, de temps, de mouvement et de vitesse, de quantités physiques… chez l'enfant) le moment était venu de mettre en oeuvre ce projet d'une épistémologie véritablement scientifique, synthétisant ces résultats avec ceux obtenus sur le terrain des enquêtes historico-critique.

Piaget expose dans cet article les conditions nécessaires au développement de cette épistémologie scientifique annoncée dès les années 1920: ne plus chercher à aborder de manière globale et spéculative la question trop générale de la nature de la connaissance, mais se plier à la démarche scientifique consistant à délimiter les problèmes et à recueillir les faits permettant de résoudre pas à pas ces derniers. A cette fin, l'épistémologie dispose de trois appuis déterminants: (1) le recours à l'histoire, qui permet de cerner les rôles respectifs de la déduction et de l'expérience dans l'évolution des sciences et des connaissances; (2) le recours à l'analyse logistique pour cerner la progression des "organes logico-mathématiques" qui sont la condition de la pensée scientifique et (3) le recours à cette sorte d' "embryologie" de l'esprit que constitue la psychologie de l'enfant (elle aussi complétée par l'analyse logistique des structures d'une pensée parvenue à l'équilibre grâce au mécanisme de la réversibilité logico-mathématique).

Hormis les préfaces, introductions et autres conclusions des ouvrages de psychologie génétique dans lesquels transparaît l'intérêt fondamentalement épistémologique qui guide leur auteur, il faudra encore 4 ans pour que —le virage vers l'épistémologie ayant été amorcé— Piaget publie sa première grande oeuvre dans ce domaine, à savoir son "Introduction à l'épistémologie génétique" (JP50), ouvrage en trois volumes portant successivement (1) sur la pensée mathématique, (2) la pensée physique et enfin (3) la biologie, la psychologie et la sociologie.

1964.
Classification des disciplines et connexions interdisciplinaires
in Revue internationale des sciences sociales, 16, n. 4, pp. 598-616. (Publié aussi dans Psychologie et épistémologie. Paris: Denoël-Gonthier, 1970, pp. 149-187.)
Texte PDF mis à disposition le 10.06.2013

1924.
Le jugement et le raisonnement chez l'enfant.
Chap.1: Grammaire et logique
1ère éd. Paris : Alcan, 1924. 3e édition avec un nouvel avant-propos, Delachaux et Niestlé, 1947.
Les éditions ultérieures, jusqu’à la 8e parue en 1978, sont identiques à la 3ème.
Texte PDF mis à disposition le 08.02.2013
 - Présentation
[FJP/25 janvier 2013]

Ce chapitre a pour objet d’étude l’emploi des conjonctions de connexion causale et logique, ainsi que des « conjonctions de discordance » chez l’enfant. La double analyse à la fois grammaticale et logique des réponses des enfants de différents âges à des problèmes de compréhension et d’expression verbales révèle les conditions sociales et logiques qui conditionnent la compréhension et la maîtrise des conjonctions grammaticales exprimant des rapports logiques et de causalité (parce que, puisque, donc, quoique, etc.).

Bien que Piaget ne découvrira les structures opératoires sous-tendant la pleine maîtrise des opérations logico-mathématiques que dans la seconde moitié des années 1930 (pour la pensée concrète) et la fin des années 1940 (pour la pensée formelle), sa connaissance initiale de l’algèbre logique, et ses premières recherches sur le développement de la pensée logique de l’enfant lui permettent déjà de découvrir, en 1923-24, le rôle déterminant d’opérations telles que la multiplication logique, du réglage du général et du particulier (du tous et du quelques, condition logique de la déduction), mais aussi celui des décentrations intellectuelles imposées par la confrontation avec la pensée d’autrui dans la compréhension et la maîtrise de ces formes grammatico-logiques. Chez le jeune enfant au contraire, la pensée prélogique procède par juxtaposition des éléments considéré, avec simplement un sentiment peu différencié de relation entre ceux-ci (syncrétisme).


Les 5 derniers textes mis à disposition sont :

1970.
L’évolution intellectuelle de l’adolescence à l’âge adule
In: 3rd International Convention and Awarding of FONEME prizes 1970, Milan, May 9-10, 1970 . Milano: FONEME, pp. 149-156.
Texte PDF mis à disposition le 19.08.2020
 - Présentation
Dans ce texte, après avoir résumé les caractéristiques de la pensée formelle telle qu’elle a été découverte chez des adolescents genevois, Piaget expose trois hypothèses pouvant expliquer la non-généralisabilité de cette découverte à tous les adolescents de même âge, et même la possible absence de cette forme de pensée lorsque les conditions sociales ne permettent pas les échanges nécessaires à son développement. Une première hypothèse repose sur le caractère plus ou moins stimulant de l’environnement social dans lequel se développement la pensée de l’enfant et de l’adolescent. Les deux autres hypothèses reposent sur la spécialisation croissante des formes de pensée à partir de l’adolescence. Dans la deuxième hypothèse, seules certaines aptitudes et spécialisations aboutiraient à la construction de la pensée hypothético-déductive chez l’adolescent. Dans la troisième hypothèse, sauf exception, tous les adolescents vivant dans un environnement suffisamment stimulant auraient la possibilité d’atteindre la pensée formelle, mais pour certains, dans leur domaine de spécialisation seulement.

1948 avec Bärbel Inhelder.
La représentation de l’espace chez l’enfant. Partie II :
Chap. 12: Les similitudes et les proportions
La représentation de l’espace chez l’enfant. Paris: PUF, 1ère édition 1948; 2e édition 1972, pp. 371-434
Texte PDF mis à disposition le 11.06.2020
 - Présentation
Le chapitre 12 n’a pas fait l’objet d’une relecture finale. Merci de nous faire part de vos remarques permettant de procéder à la révision de ce chapitre en envoyant un courriel...

2010 Guy Cellérier.
Les systèmes gouvernés par les valeurs
, avec la collaboration d’Olivier Real del Sarte
CEPIAG, Genève
(Lien Document) mis à disposition le 02.04.2019
 - Présentation
Ce texte est une première version d’un chapitre d’un ouvrage en préparation. Vu son importance concernant l’épistémologie des systèmes biologiques et cybernétiques, nous avons décidé de le mettre en valeur sur le site de la Fondation Jean Piaget, en dépit de son inachèvement relatif.

2012 Laurent Fedi.
Lipman contre Piaget : une mauvaise querelle à propos de la philosophie pour enfants
Le Télémaque 2012/2 (n° 42), pages 149 à 162
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019

1987 J.-J. Ducret.
Piaget et la philosophie
Revue de théologie et de philosophie, 119 (1987), pp217-229
(Lien Document) mis à disposition le 23.01.2019




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[…] on ne voit ni ne perçoit jamais le temps comme tel, puisque, contrairement à l’espace ou à la vitesse, il ne tombe pas sous les sens. On ne perçoit que les événements, c’est-à-dire les mouvements et [p. 286] les actions, leurs vitesses et leurs résultats. Tandis que l’ordre des événements détermine alors les successions temporelles, ce sont les mouvements eux-mêmes, c’est-à-dire les espaces parcourus par rapport à leurs vitesses, ou les actions elles-mêmes, c’est-à-dire les travaux accomplis relativement à l’activité, qui manifestent les durées.