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L’analyse entreprise et les conclusions auxquelles Piaget procède et aboutit dans ce chapitre sur l’explication en psychologie sont intéressantes à un double titre.
D’une part, Piaget applique et retrouve sur le terrain de la psychologie scientifique la thèse à laquelle le conduisent ses études épistémologiques de la causalité physique, à savoir que, comme pour cette dernière, les explications psychologiques les plus avancées s’appuient non seulement sur la composition déductive des lois observées, mais aussi et surtout sur des modèles mécaniques ou probabilistes concrets ou abstraits, composés de déductions et autres opérations logico-mathématiques, qui expriment sur le plan de la pensée thématisante des opérateurs que cette pensée peut sous certaines conditions attribuer à la réalité étudiée.
D’autre part, et en conséquence de cette interprétation de la causalité scientifique comme foncièrement basée sur l’attribution au réel (qu’il soit physique, organique ou psychologique) étudié de structures opérantes isomorphes aux structures thématisées par les mathématiciens, Piaget parvient ainsi à livrer une nouvelle interprétation du parallélisme partiel (ou des relations de correspondance partielle) entre la série des états et des activités propres à la conscience, et la série des états et activités du cerveau —parallélisme soutenu par plusieurs théoriciens de la psychologie pour rendre compte des rapports de concomitance entre cerveau et conscience sans supprimer l’un des deux termes en jeu. De même que le physicien ne saurait expliquer la réalité physique sans recourir à des déductions et des modèles logico-mathématique non réductibles à cette réalité, de même les implications signifiantes qui, en fonction du niveau d’évolution ou de développement des conduites psychologiques, prennent une place de plus en plus grande dans l’activité psychologique, ne sauraient être réduites à la réalité neuronale qui n’en reste pas moins une condition de cette activité.
Notons encore, pour terminer, que, dans ce texte, Piaget laisse entrevoir une possible convergence entre les modèles logico-mathématiques de la neurologie et les modèles logico-mathématiques de la psychologie, convergence qui, si elle se confirmait, pourrait bien selon conforter une thèse moniste selon laquelle faits neurophysiologiques et faits de conscience pourraient bien n’être que les deux faces d’une seule et même réalité (donc une thèse ni matérialiste, ni spiritualiste, ni dualiste, mais matérialiste et spiritualiste qui rejoint la double problématique du cercle des sciences et du cercle sujet-objet, qui est au coeur de l’épistémologie génétique piagétienne).
Piaget présente dans cet article sur le développement de la causalité les résultats d'une recherche dans laquelle des enfants de 4 à 8 ans sont confrontés à une expérience sur l’écoulement ou l’absence d'écoulement d’eau à partir d'une pipette (dont l’expérimentateur-psychologue bouche ou débouche à volonté la partie supérieure de manière invisible pour l’enfant interrogé). Les conduites des enfants révèlent 3 stades d'évolution de la causalité: 1. phénoménisme et explication par efficace, 2. attitude phénoméniste (avec possible cause efficace attribuée aux choses), 3. explication rationnelle (dans ce 3e stade, les enfants, sans comprendre les détails et la cause mécanique du phénomène observé, soutiennent que l’écoulement ou le non-écoulement de l’eau dépend d’une action de l’adulte qui tient la pipette).
Ces résultats confirment et complètent les données recueillies à propos de l’explication des mouvements des astres (même stade, mais l’expérience de la pipette permet «d’assister à la genèse des interprétations, tandis que les croyances sont déjà tout élaborées, et, par conséquent, cristallisées, dans le cas de la marche des astres», laquelle paraît suivre les mouvements de l’enfant lorsqu’il se déplace ou lorsqu’il s'arrête (p. 46)
Enfin dans cet article Piaget établit un lien de continuité entre l’évolution qui mène du stade initial (observé chez les enfants de 4-5 ans) au troisième stade (observé chez les enfants vers 6-7 ans environ) avec l’évolution de la catégorie de causalité observée chez sa fille Jacqueline lors des 9 premiers mois qui suivent sa naissance, le 9 janvier 1925, mois qui voient le rôle déterminant joué par le sentiment d’efficace lié à certaines réactions circulaires chez le bébé (lesquelles seront désignées «réactions circulaires secondaires» lors de la rédaction de l’ouvrage sur La naissance de l’intelligence paru en 1936). L’un des intérêts de cet article est ainsi de révéler comment, dès 1925, Piaget jetait les prémisses de ce qui deviendra une pièce maîtresse de sa théorie de la construction de l’intelligence chez l’enfant.
Dans ce texte d’une conférence donnée dans le cadre de l’Association chrétienne d’Etudiants, Piaget prend une dernière(?) fois position par rapport au troisième des grands problèmes philosophiques mis en lumière par Kant : que pouvons-nous espérer, pouvons-nous donner sens à notre vie ? (les deux autres questions sont celles du savoir: « que pouvons-nous savoir ? », et celle propre à la raison pratique: « que devons-nous faire ? »). La réponse qu’il apporte à cette question qui concerne la foi en quelque chose qui dépasse le plan de la réalité phénoménale telle que nous la connaissons s’inscrit dans la directe filiation de la philosophie réflexive et critique sous la forme qu’elle a pu prendre à partir de Kant. Dans ce texte, Piaget rejette les croyances traditionnelles en un Dieu extérieur et transcendant, cause première de toute réalité, pour adopter, à la suite de Brunschvicg (et indirectement de Fichte?), l’immanentisme critique, c’est-à-dire la foi en un Dieu immanent à la pensée mais « transcendant par rapport au moi » individuel, et qui, sous la forme de la raison constituante, impose valeurs et normes idéales de l’intérieur même de la conscience humaine —individuelle et sociale—, lesquelles orientent la raison pratique aussi bien que théorique, tout en s’épurant elles-mêmes progressivement tout au long de l’histoire humaine et du développement psychogénétique des individus.
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