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Que l’on soit ou non d’accord avec la façon dont Piaget tire ici profit de ses recherches sur la pensée du jeune enfant et plus généralement de l’intelligence humaine pour rendre compte du refoulement freudien et de ses conséquences, ou au contraire pour réduire le mécanisme freudien de la censure aux caractéristiques d’une pensée «autoïste» telle que découverte chez l’enfant de 2-4 ans, la lecture de ce chapitre révèle, comme tous les autres écrits dans lesquels Piaget prend à partie la psychanalyse, les rapports tout à la fois critiques et amicaux que le chercheur et théoricien genevois a entretenus tout au long de son œuvre avec cette discipline (il reconnaît les faits découverts par la psychanalyse, mais en propose une réinterprétation en accord avec les concepts théoriques d'une psychologie renouvelée par les recherches psychogénétiques). Le lecteur pourra aussi y reconnaître, ou y découvrir, à propos de notions aussi obscures que celles de censure et de déguisement, lorsqu’elles sont attribuées aux processus du rêve, ou encore de l'explication que la censure donnerait de l'origine de la fonction symbolique, cette façon constante qu’a Piaget de traquer dans la psychanalyse ce qu’il considère être une erreur de méthode, à savoir prêter sans aucune hésitation aux processus primaires de la pensée des compétences intellectuelles qui n’apparaîtront qu’ultérieurement dans la genèse de la pensée.
Le texte PDF ci-joint contient (1) la table des matières, (2) la préface d’Edouard Claparède à ce premier livre de psychologie de Piaget, (3) les avant-propos de chacune des trois premières éditions de l’ouvrage, enfin (4) un appendice final.
Les six chapitres du livre sont tous téléchargeables ICI.
[I]
Piaget examine dans les cinq premières des dix sections de ce chapitre la genèse et la signification épistémologique de l’organisation sensori-motrice de l’objet, de l’espace et du temps, ainsi que celles, ultérieures, des notions de vitesse, de temps et d’espace, de mouvement et de force.
Les grandes révolutions conceptuelles qu’ont traversées les mathématiques et la physique, au 19e siècle et au début du 20e ont révélé le lien étroit entre ces notions. Mais quelle est exactement la nature de ces liens d’une part? et comment se fait-il, d’autre part, qu’il existe, aux côtés de la géométrie physique intimement liée aux progrès de la physique moderne (découverte de la relativité du temps et de l'espace, par Einstein), une science purement mathématique de l’espace, la géométrie (à la base édifiée, comme la logique et l’arithmétique, à partir des structures propres aux coordinations générales des actions du sujet sur l’objet, et donc abstraction faite des caractéristiques physiques de ces dernières), alors qu’il n’y a rien de tel en ce qui concerne le temps, cette notion relevant des seules sciences de la nature, et en tout premier lieu de la physique)?
Face à ces questions épistémologiques, et après avoir présenté les différentes solutions classiquement proposées au problème de l’origine de la notion de temps, Piaget retrace, en prenant appui sur les résultats de ses recherches, la façon dont, chez l’enfant, le logico-mathématique (pôle sujet) et le physique (pôle objet de la connaissance, y compris l’action propre dans ses particularités psychologiques et physiques) co-interviennent dans la construction des notions d’espace, de vitesse et de temps, le niveau opératoire n’étant atteint qu’au terme d’un processus de différenciation entre (1) les connaissances construites à partir des coordinations générales de l’action propres à l’activité logico-mathématique du sujet et (2) ce qui provient de l’objet (expérience psychologique et physique des objets en mouvement) mais aussi de l’expérience intérieure (sentiment d’effort, de continuation de l’action, etc.). L’examen comparatif des genèses des notions de temps et d’espace chez l’enfant permet dès lors d’apporter une réponse à la question de la différence remarquable existant entre l’espace et le temps, c’est-à-dire au fait que seul le premier conduit à une géométrie logico-mathématique dont les fondements sont logiquement indépendants de la géométrie physique, le temps conservant au contraire à toutes les étapes du développement puis de l’histoire des sciences un lien d’interdépendance avec les notions de vitesse, de mouvement, de force relevant du pôle objet de la connaissance (ce qui explique l’absence d’une « chronométrie pure » comparable à la géométrie mathématique).
Il est à noter qu’en plus d’apporter des réponses plausibles à la question de la différence épistémologique observée entre les notions de temps et d’espace, la première partie de ce chapitre fournit un certain nombre de résumés très clairs des résultats des recherches de psychologie génétique concernant les notions de temps, de vitesse, de mouvement et de force qui, toutes ensembles, composent le champ de la cinématique et de la mécanique physiques (à noter toutefois qu'en ce qui concerne la notion de force, il faudra attendre les recherches conduites au CIEG dans les années 1960 pour avoir une vue adéquate du lien entre le développement de cette notion et le développement des opérations logico-mathématiques; en 1950, les seules recherches consacrées par Piaget à cette notion se réduisaient à celles effectuées dans les années 1920 (JP27), c'est-à-dire à une période lors de laquelle Piaget n'avait pas encore découvert l'existence des structures opératoires de l'intelligence logico-mathématique).
[II]
Alors que les premières sections de ce chapitre portaient sur les conséquences épistémologiques pouvant être tirées de l’étude psychogénétique de la pensée physique de l’enfant, les cinq dernières sont pour l’essentiel consacrée à l’examen épistémologique du développement historique des cosmologies et de la pensée physique, depuis les sociétés humaines les plus anciennes, jusqu’à la physique contemporaine (théorie de la relativité incluse, dont Piaget livre un résumé d’une exceptionnelle clarté). Cet examen révèle l’existence des mêmes mécanismes de décentration et de désubjectivation (et inversément d’objectivation) croissantes que ceux découverts chez l’enfant. Dans le deuxième cas comme dans le premier sont constatées des étapes successives de décentration et d’objectivation rendues possibles grâce à la construction de systèmes de mises en relation et d’opérations logico-mathématiques de plus en plus puissants et étendus, permettant de déduire un réel se dissociant des apparences, à partir des phénomènes qui n’en sont plus que des indices. Cet examen épistémologique de l’essor historique de la pensée et de la science physique porte en particulier sur la façon dont les idées d’espace, de temps, de mouvement, de force et de puissance (ou de «travaux virtuels» se sont ainsi «désanthropomorphisées», «relativisées» en perdant toute attache avec le sociocentrisme intellectuel propre aux petites sociétés «primitives» encore peu différenciées.
Enfin, dans la dernière section de ce chapitre, Piaget revient sur la question de l’accord énigmatique des mathématiques avec la réalité physique, question en partie éclaircie à la lumière des faits exposés dans les sections précédentes.
La lecture des sections portant sur le développement historique des cosmologies et de la pensée physique révèle qu’en 1950, la conception que Piaget se faisait de la «pensée primitive» restait encore très dépendante des faits et concepts exposés dans les travaux ethnologiques du sociologue et philosophe Lucien Lévy-Bruhl. C’est seulement à partir des années 1960 que Piaget sera amené à compléter cette conception en prenant connaissance des résultats des premières recherches de psychologie génétique comparative effectuées chez les aborigènes australiens ou africains encore peu touchés par les contacts avec la civilisation moderne (JP66c).
On notera également que l’examen auquel procède Piaget en 1950 de l’évolution des notions de force et de travaux virtuels en histoire des sciences sera ultérieurement repris et révisé à l’occasion des nombreux travaux réalisés au CIEG dans les années 1960 sur le développement de la causalité physique chez l’enfant (travaux dont les résultats seront synthétisés et publiés dans EEG25, EEG26, EEG27, EEG28, EEG29, EEG30).
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