Il n’existe […] pas de besoin sans une organisation préalable dont la structure détermine l’aspect cognitif, tandis que la dynamique constitue l’aspect affectif […]. Tant que l’on se borne à envisager les organisations innées (nutrition, etc.), auxquelles correspondent la faim, la soif, etc., il est aisé de dissocier, pour l’analyse, ces deux aspects en fait indissociables, et la réduction du besoin pourra être considérée comme l’une des variables indépendantes dans les processus élémentaires d’apprentissage. Mais sitôt que l’on considère des formes plus spécialisées d’acquisition, comme l’apprentissage d’une loi de succession, par exemple, les besoins et intérêts en jeu seront eux-mêmes de plus en plus spécialisés en corrélation étroite avec les structures cognitives en jeu […]
J. Piaget, , 1959, p. 30